Mariage Prédateur (+18) Ishakan

Chapitre 17

Il y avait une rumeur qui se répandait à Kurkan.

On disait qu'un ancien aux yeux d'or était apparu.

Il était difficile de croire qu'une telle créature légendaire ait jamais existé, et encore moins qu'elle soit née maintenant, et un métisse en plus. La plupart des Kurkans rejetèrent cette rumeur absurde, sûrs qu'elle passerait et disparaîtrait, comme tant d'autres.

Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Au contraire, au fil des années, la rumeur a grandi, s'est embellie, s'est répandue comme un feu dans l'herbe sèche.

Au centre de la rumeur se trouvait Morga, chef de la tribu des serpents.

C'était un grand sorcier, le meilleur d'entre eux. Personne ne pouvait nier ses compétences, malgré sa terrible personnalité. Même le roi essayait de faire pencher Morga de son côté. Mais au cours de cette interminable guerre civile, Morga n'avait jamais choisi son camp. Peu importe ce qui se passait, il était résolument neutre.

Et maintenant, il a soudainement déclaré qu'il allait servir un nouveau Roi. Son Roi était l'ancien, la créature de la légende.

Cela a brisé l'équilibre fragile entre les différentes factions de Kurkan, et au milieu du chaos qui a suivi, l'ancien s'est progressivement révélé.

Il a commencé dans le désert lointain, loin du palais Kurkan. Il a d'abord pris le contrôle de ces terres lointaines, et en un an, les tribus ont commencé à lui tomber dessus, une par une. Avec la tribu du serpent qui le soutenait, cinq autres ont bientôt suivi, et se sont agenouillées à ses pieds.

Sa réputation commença à grandir. Après cela, des tribus ont commencé à l'approcher de leur propre chef, lui proposant de lui prêter allégeance.

Le roi de Kurkan envoya tardivement des soldats pour tenter de réprimer les rebelles, mais la situation échappait déjà à son contrôle. Après trois ans, l'ancien avait conquis Kurkan, et les rebelles avaient atteint la ville où résidait le roi.

Puis vint le dernier jour.

"Métis dégoûtants !" Le Roi a crié, en voyant l'armée rebelle se diriger vers l'avant du palais. Le son d'un cor de combat résonnait dans les couloirs.

La dernière bataille du Roi était pour se défendre, soutenu par les restes de ses chevaliers. Il a personnellement rejoint la mêlée, tuant beaucoup de rebelles de ses propres mains. C'était un combat féroce, mais unilatéral dès le début. La victoire n'était même pas proche.

"Ancien", dit le roi à l'envahisseur, refusant de reconnaître la défaite.

L'envahisseur s'est approché, dégoulinant de sang sur le sol de pierre blanche. Le voir, c'était comme regarder dans le passé, une vision de cet enfant aux yeux d'or que le Roi avait vendu aux esclavagistes. Maintenant, il était revenu à Kurkan en tant qu'adulte.

L'ancien regardait le roi, et ses yeux brillants étaient les yeux féroces d'un prédateur ultime, qui n'avait peur de rien. Aucun Kurkan ne pouvait nier ce qu'il était.

Le Roi regrettait seulement de ne pas l'avoir tué de ses propres mains lorsqu'il était enfant.

Il détourna les yeux de l'ancien. De nombreux rebelles suivaient derrière lui, et le Roi souriait amèrement devant ces visages familiers.

"Haban. Genin..."

Ils avaient autrefois été ses escortes.

"Je ne savais pas que les chiens étaient revenus, pour mordre la main de leur maître".

Aucun d'eux ne répondit. Le Roi étendit les bras de façon provocante.

"Vous êtes venus pour me tuer ?"

L'ancien s'approcha plutôt, marchant lentement vers lui.

"Tu m'as promis ton trône", dit-il, sa nature sauvage emplissant sa voix. "Tu m'as dit de revenir et de le prendre. Je suis ici pour voir si la promesse est tenue."

Levant l'épée incurvée qui avait pris tant de vies, il la pointa vers le Roi.

"Je te défie en duel pour le trône."

Instantanément, la colère du Roi a éclaté.

"Jeune fou !"

C'était une insulte. Leurs épées se rencontrèrent et le Roi serra les dents en brandissant sa propre épée incurvée, brûlant de rage face à cette proposition.

L'ancien aurait pu l'écraser avec ses soldats, mais ce n'était pas suffisant. Il avait invoqué l'ancienne tradition kurkan de déterminer la domination par un combat singulier.

Il l'avait fait pour une raison simple. Il ne voulait pas que sa victoire soit entachée par les mains des autres. Il allait vaincre le roi Kurkan seul, de ses propres mains, pour prouver qu'un Kurkan métis pouvait vaincre le roi au sang pur. Il prouverait sa supériorité dans des termes que personne ne pourrait contester.

Ce serait une défaite humiliante. Le Roi s'est battu furieusement, mais plus le duel se prolongeait, plus la différence entre les deux hommes était clairement illustrée.