Chapitre 24

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Ishakan serra un cigare entre ses dents et l'alluma. Les braises d'un feu brûlaient encore en lui, et il avait besoin de quelque chose pour se calmer, pour évacuer l'énergie qui lui donnait envie de faire quelque chose, n'importe quoi.

Il fuma rapidement le premier cigare, puis prit une des serviettes et la mouilla d'eau pour essuyer le corps de la princesse, qui était couvert de ses fluides.

Il avait été sage de demander des cigares avant de s'attaquer à cette tâche. Dès qu'il vit le corps nu de la princesse, sa virilité se durcit à nouveau et ses instincts se réveillent violemment. S'il ne se contrôlait pas, il deviendrait vraiment une bête.

Ishakan plaça un autre cigare entre ses lèvres et regarda la princesse. Elle dormait si paisiblement que cela le fit sourire, et impulsivement, il se pencha pour embrasser son front, puis son nez, et ses joues, se frottant à elle.

Même s'il avait une apparence humaine, Ishakan était toujours une bête à l'intérieur. Il voulait marquer son territoire.

Satisfait, il a penché sa tête près de son cou, respirant son parfum. Sa peau était encore un peu salée par la sueur, et il émanait un léger parfum de fleurs. Probablement un parfum qu'ils utilisaient au palais.

Il avait entendu dire une fois que même si deux personnes utilisaient le même parfum, il aurait une odeur différente sur chacune d'entre elles à cause de leur chimie unique. Comme la plupart des Kurkans, Ishakan avait un sens de l'odorat très aigu, et il connaissait l'odeur de la princesse. Il aimait son parfum.

Il ne s'en était pas rendu compte, mais il frottait son visage contre sa clavicule, et s'obligeait à se retirer. Il agissait comme un pervers, ou un animal. Il devait agir comme une personne.

Mais même s'il a relevé la tête, ses yeux s'attardaient toujours sur elle. La vue de ses petites lèvres lui a fait penser qu'il voulait qu'elle dise son nom. Ils n'avaient pas prononcé le nom de l'autre une seule fois depuis qu'ils avaient été réunis.

Alors il l'a dit.

"Leah..."

C'était agréable de le dire. Il voulait l'entendre dire son nom aussi, mais ce n'était pas encore le bon moment. Il devait juste être patient. Bientôt, il lui dirait fièrement son vrai nom.

Ishakan répéta son nom plusieurs fois, comme une chanson, en passant légèrement ses doigts dans ses cheveux argentés.

"Leah. Leah..."

Il espérait l'emmener dans le désert. Elle serait tellement plus heureuse qu'elle ne l'avait été à Estia. Il lui donnerait tout ce qu'elle voulait, tout ce qui lui avait été refusé. La richesse, le pouvoir et la liberté.

Ishakan pensait que son plan progressait bien.

Mais il s'est avéré que ses attentes étaient très, très fausses.

Ce n'était pas la liberté que la princesse voulait.

***

Une fois qu'elle fut rentrée au palais, Ishakan s'assit près de la fenêtre de l'auberge et regarda le ciel s'éclaircir lentement, jouant avec les pièces d'or qu'elle leur avait données. Enfin, le soleil se leva au-dessus de l'horizon.

De nombreux mégots de cigares remplissaient son cendrier, mais le grondement en lui n'avait toujours pas disparu. Il avait fumé tout le tabac qu'il avait.

"......"

Ishakan a soupiré. Il savait que ce n'était pas le moyen de se calmer.

***

Marchant dans les rues d'Estia la nuit suivante, il se dirigea vers le palais. Assis sur la haute branche d'un arbre surplombant le palais, il pensa à la princesse. Il lui avait demandé si elle voulait s'enfuir. Ses yeux s'étaient assombris.

Je veux... mourir.

En se rappelant la vue de ces yeux violets et ternes, il a ressenti un élan de colère. Soudainement, il voulait la voir.

Un sourire amer courba ses lèvres, et Ishakan s'adossa au tronc de l'arbre en soupirant.

Il savait qu'il se ridiculisait à cause d'elle. Il n'avait certainement rien ressenti de tel avant de venir à Estia, et ces sentiments étranges ne faisaient que s'intensifier.

Mais cela ne le dérangeait pas. Il aimait plutôt ça. Il sentait un picotement dans son cœur, comme si une plume l'avait doucement effleuré.

Il savait ce qu'il allait faire. Il voulait rendre à Leah son éclat. Regardant le palais royal au loin, faiblement éclairé par le clair de lune, Ishakan murmura la bénédiction qu'il avait apprise il y a longtemps.

"Que la lumière brille sur Estia."

Ce n'était que le début.

Mariage Prédateur (+18) IshakanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant