la septième vie

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Pdv: 🌳

Mes pieds me font mal, mais je ne dois pas me plaindre, si je suis ici, c'est que je suis une mauvaise personne. Je ne sais plus ce que j'ai fait pour arriver ici, comme toutes les personnes présentes avec moi. Ils ont fait de moi un incube, certainement pour me punir de la luxure, vice don j'ai dû trop en abuser.

- Dégage bouffon!

Je ne sais pas pourquoi, Lucifer nôtre seigneur m'accorde le droit de rester à ces côtés. Il aime bien jouer avec mes cheveux avant de s'endormir, manger un repas ensemble, lire des livres dans la bibliothèque, à chaque fois que je lui demande pourquoi il me laisse faire ça avec lui, il me répond que je suis ce qui ressemble le plus à une famille. Je n'ai pas encore compris pourquoi mais mon rôle est d'accueillir les anges déchus et de les accoutumer à notre territoire. J'ai aussi un morceau de territoire, un espace magnifique, toutes les plantes y poussent au centre ce trouve un arbre majestueux, aux fruits d'or et au goût divin. Toutes sortes d'animaux y vivent, Parmis eux, des serpents aux écailles de jades, rubis, topazes, diamants et autres pierres précieuses, leurs yeux on une couleur qui leur est propre, nul mot ne peut décrire cette couleur. Au sol, parmis les cours d'eaux limpides, des pierres qui brillent de milles feux. Des fois, ils m'autorisent à rester près d'eux la nuit, surtout quand les plantes perdent de leurs couleurs et les fruits se font très rares. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une relation particulière avec les serpents, ces être rampants à qui la morsure et l'étreinte sont mortelles. Leur language singulier qui rappelle une musique. Ils se réchauffent avec mon corps contre les leurs et leur étreinte réchauffe mon cœur.

- Izuku, tu dois encore recueillir un ange déchu.

Je marche calmement vers comme les autres démons l'appellent, la poubelle du Paradis. Parmis les restes de ce qui a été Jadis le lien entre le Paradis et l'Enfer, se trouve un ange déchu, ses ailes sont en mauvais état, noircies par le feu, son halo disparu, ses vêtements abîmés par la chute. Il ne bouge pas. Je m'approche lentement, cherche un signe de vie. Quand je suis assez proche du corps, je me penche en avant et l'ange m'attrape brusquement. Je manque de me faire dessus tant la peur est intense, les larmes aux yeux, je cours chercher protection au près de Lucifer. Le seigneur des enfers affiche une mine déconcerté tandis que les autres se foutent ouvertement de ma gueule.

- Qu'es-ce qu'il y a Izuku?

- Il m'a sauté dessus!!

Asmodée me regarde d'un air blasé.

- On sert à ça mon chou...

- Mais je sais pas me battre!!!

Fou rire de la part de Satan. Mes larmes redoublent. Le déchu arrive dans la salle des trônes.

- Oh non, pas lui... On était bien sans toi!

Ses yeux rouges sang, ses cheveux blonds cendrés qui semblent pouvoir vous lacérer, la présence d'aucune cicatrice, une musculature imposante, me font peur. Tout dans son apparence indique une agressivité et une force contenues, s'il le voulait, il aurait pu me briser le cou sans problèmes. Tout de même, si la peur a pris le dessus, au creux de mon ventre, une sensation étrange se manifeste.

- Allez, on va l'accueillir, tu peux retourner à ton poste.

J'acquiesce et part aussi vite que possible me réfugier dans mon territoire. Quand on s'allonge au sol et regarde ce qu'il se trouve au dessus de nos têtes, nous démons, ne voyons que de la roche, des pierres lumineuses ornent quelques fois ce dôme de pierre. Des fois, je me demande à quoi ressemble le au dessus des anges, peut-être une autre grotte, qui sait?

- Je me suis toujours demandé pourquoi les anges déchus tombent, ils ont des ailes pourtant.

Silencio, un ami me regarde et pousse un sifflement d'incompréhension. Je me dirige vers un arbuste et cueille quelques baies géantes, chaque bouchée est un délice, la texture du fruit est unique, comme si j'avalais un liquide rigide, un peu de jus s'échappe de mes lèvres, la peau de la baie, n'est pas désagréable. Une fois repu par mon repas, je rejoins ma couche, petit lit dans une cabane perdue dans un arbre perdu parmi les autres. Je me cache sous mon plaid en laine, craignant le froid de la nuit en enfer. Si l'enfer atteint des températures inimaginables à certains endroits, la majorité du temps, il fait plutôt froid ici.