Chapitre 2:

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— Vous êtes vraiment sûr de vouloir tenter ça ?

— Bien entendu ! Imaginez les conséquences si c’est une réussite !

— Oui, mais Monsieur. Si cela échoue, que feront-nous ?

— Nous l'éliminerons…

Ah ! Encore ce rêve... Je suis dans une salle toute blanche, je ne peux pas bouger. Et il y a ces deux silhouettes d’hommes que je n’arrive pas à distinguer. On dirait qu’il parle de moi mais je ne comprend pas ce qu'ils disent sauf la dernière partie. Je finis toujours par me réveiller après cette phrase : « Nous l’éliminerons ». Je ne sais pas de qui il parle ni pourquoi ils veulent l’éliminer. Tout ce que je sais c’est que je fais continuellement ce même rêve et cela depuis que je suis petite.

— Ma chérie, dépêche-toi ou sinon tu vas arriver en retard au lycée.

— Oui maman, je descends.

À force d’être dans mes pensées je vais vraiment finir en retard. Je m’habille et descend où je retrouve mes parents. Mon père qui lit tranquillement son journal en sirotant son café. Et ma mère en train de préparer des pancakes recouverts de sirop d’érable alors que sur la table se trouve déjà des croissants et autres viennoiseries.

— Dit donc maman ! C’est un festin que tu nous prépares ce matin. Dis-je.

— Non pas vraiment, tu exagères. C’est juste que cette journée est spéciale. Répond maman.

— Une journée spéciale ? Il se passe quelque chose aujourd’hui ?

— Tu es incroyable Alice, tu as réussi à oublier ton propre anniversaire ! Rétorque mon père en rigolant.

— Quoi ! Mon anniversaire ! J’avais complètement oublié...

— Si tu as oublié ça, cela veut aussi dire que tu as oubliée que ce soir, on va au restaurant. Donc ne rentre pas trop tard des cours. Précise mon père.

— Bon Alice, si tu n’accélères pas le pas. Tu vas vraiment finir en retard. On en reparlera ce soir. S’impatiente ma mère.

Je prends quelques bouchées de pancakes, file à la salle de bain me préparer, récupère mon sac et j’en profite pour mettre quelques viennoiseries dans mon sac. Et cours à l’arrêt de bus. Mais trop tard, le bus me passe devant le nez. Faut que j’aille au lycée à pied. Heureusement que je n’habite pas trop loin, 15 minutes si je marche vite. En plus si je coupe par le parc je gagne encore 5 minutes. Je peux encore arrivée à l’heure.

Tandis que je traverse le parc, je vois une personne assise sur une balançoire. Un joli garçon avec des cheveux noir qui passe au bleu au soleil. Il a l’air d’attendre désespérément quelqu’un. Son regard vide regarde le sol comme s’il espérait voir un miracle.

Je ne sais pas ce qui m’a pris mais je me suis rapprochée de lui comme si une force me poussait vers lui. Alors que je suis à moins d’un mètre de lui, il lève la tête. J’aperçois d’incroyables yeux vert émeraude. Ces yeux ont une telle intensité que je m’arrête net. Je suis subjuguée par son regard mais je peux aussi voir qu’il est rempli d’une tristesse immense.

— Alex… chuchote t’il.

— Pardon… mais est-ce-que tout va bien ?

— Oui, tout va bien. Désolé de vous avoir importuné. Je vous ai pris pour quelqu’un d’autre.

— Non ce n’est pas grave, c’est moi qui me suis rapprochée sans prévenir. Excusez-moi de m’occuper de chose qui ne me regarde pas mais vous m’avez pris pour quelqu’un d’autre ?

— Oui, une amie qui est très cher à mes yeux mais elle à disparue depuis plus d'un an et depuis je suis à sa recherche.

— Woaw ! Ça devait être quelqu’un de vraiment important pour que vous continuiez à la chercher depuis si longtemps.

— Elle était plus qu’importante, elle était incroyable même si elle ne le savait pas, elle avait le pouvoir de changer les choses.

Pourquoi, mon cœur s’agite t’il autant pour ces mots ? Je ne le connais pas, je ne l’ai même jamais vu. Alors pourquoi, ces mots réchauffent-il mon cœur. C’est comme si je retrouvais un sentiment perdu depuis longtemps.

— Encore, désolé de vous avoir importunée. Mais merci, cela m’a fait du bien de parler. Dit-il en souriant.

Il a souris. Mais alors quelle est cette impression… j’ai l’impression que je vais me déchirer en deux. Quelle est cette douleur ? Pourquoi, je ne veux pas le voir partir ? Pourquoi, je veux rester avec lui ?

— Attends, tiens !

Je lui tends un des croissants que j’ai dans mon sac.

— C’est ma mère qui l’a fait ce matin pour mon anniversaire.

Il s’approche de moi, prend le croissant et fait une bouchée dedans. Après cette bouchée, il me sourit de nouveau.

The goldfish necklaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant