Mafia Segreta

4. Fiamma

Giulia

FLASHBACK

« J'attendais patiemment que papa revienne dans la voiture. Il m'a donné pour mission de rester et de l'alerter s'il y a ne serait-ce "qu'un petit danger". J'aimais quand il me donnait des missions de grands. Car je ne suis pas « une jolie petite fille » comme le dit les collègues de mon père, du moins que de l'extérieur.

...mon instinct

Mon instinct. »

Je me réveille en sursaut mais un énorme mal de crâne s'impose douloureusement m'ordonnant instinctivement de me rallonger sur le matelas. Je ne comprends absolument rien. Où suis-je ? Je ne suis certainement pas chez moi, ça pue les produits illicites ici.

Putain, mais c'est quoi cette douleur ? me fis-je la réflexion en massant légèrement mes tempes à l'aide de mes deux doigts afin d'apaiser mon mal de tête.

Brusquement, j'entends des voix se rapprocher de là où je suis. Oh merde. Mes yeux tentent d'analyser la pièce mais je ne vois absolument rien puisque je suis dans le noir complet. La seule source de lumière provient d'en dessous d'une porte.

- Tu penses qu'elle est réveillée ?

Mon cœur rata un battement. Les évènements reviennent peu à peu dans mon esprit.

- Elle a intérêt, sinon ils vont te tuer et franchement ça serait vraiment con de te perdr-

- « Me » tuer, Gabriel ? On est à deux dans cette mission, ne commence pas à faire le lâche.

Je reconnais cette voix. "Tu joues à un jeu très dangereux Giulia."

Des pas lourds se font de plus en plus proches. Va falloir que je trouve une solution, et vite.

- Merda... J'essaye rapidement de me lever mais mon poignet est putain d'emprisonné, fallait que je m'y attende. Ma main gauche tâte ce qui me retient depuis deux minutes...des menottes.

Je souffle longuement, la seule solution c'est d'attendre. À peine assise, la porte s'ouvre à vive allure faisant rentrer toute la lumière du couloir et en plus c'est en train de me tuer la rétine. Ça s'annonce vraiment bien. Voilà qu'il allume, encore pire.

Difficilement, je constate qu'un grand blond aux cheveux bouclés et extrêmement musclés avec des tatouages qui apparaissent au-dessus de son t-shirt noir, me fait face.

- Mais c'est qu'elle est réveillée la jolie, constate-t-il en s'approchant de plus en plus de moi accompagné d'un rictus aux lèvres. Écœurant. Je connais beaucoup trop bien ce regard malicieux.

Sans faire attention à lui, mon regard se pose sur le fameux Noah, petit con arrogant.

- Mais qui êtes-vous à la fin et qu'est-ce que vous me voulez ? M'agacé-je faussement. En réalité, je crois savoir qui ils sont, ce n'est pas bien difficile à comprendre mais merde, ils m'avaient kidnappé alors que je suis en peignoir.

Ils sont tous les deux en train de me scruter comme si j'étais une serpillère.

- Mais est-ce que vous allez finir par répondre ? Commencé-je à perdre patience après cinq minutes de silence.

- Je te conseille de baisser d'un ton, tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! s'écrie le brun en s'approchant de moi d'un pas nonchalant, les sourcils froncés.

- Vous ne savez pas non plus à qui, vous vous adressez ! Rétorqué-je en me levant, malgré la menotte créant un écho à cause du métal.

Il prend son flingue calé derrière sa ceinture et me le colla sur le front. Jeu du miroir. Honnêtement, je pense que c'est une mauvaise blague.