Mafia Segreta

18. Luce

Suzie, Californie

- Et voilà t'es toute belle maintenant ma Felpa, fis-je en lui accrochant une dernière fleur du jardin sur son oreille. Je la secoue frénétiquement et lui offre un bisou sur son crâne.

- Néréo va te niquer, se rajoute Noah, un paquet de chips à la main.

- Oh, ça va, les fleurs naturelles sont super tendance, crois-moi.

Je me relève fière de mon travail puis je sens Noah me prendre en sac à patates. Il se précipite vers la piscine. Oh non putain. Ma main tape vivement son dos et lui demande de me faire descendre mais il n'en fait qu'à sa tête, balance le paquet de chips par terre et plonge, tête baissée, dans la piscine.

- Putain t'es trop con, m'exclamé-je en remontant à la surface et lui envoyant de l'eau sur le visage. Puis une énorme chose atterrie dans l'eau, Gabriel qui me replonge dans l'eau, de sa main gauche.

Nous sortons de la piscine, trempés, mon t-shirt collant, les cheveux luisants. Ils secouent frénétiquement mes cheveux, bien évidemment, je ne ressemble plus à rien, super. Nous nous installons sur les canapés de jardin et finissons par rigoler de la teinture rose de ma Felpa.

- Alerte...il arrive, chuchote Gabriel.

Nous nous retournons en symbiose avec Noah, puis remettons promptement notre attention sur Gabriel afin d'éviter le regard de Marc.

- Dois-je constamment vous rappeler que vous êtes dans votre lieu de travail ? Lâche Marc face à nous, les mains dans les poches.

Nous nous regardons silencieusement tous les trois puis éclatons de rire. Marc nous crache exactement le même discours depuis 22 ans, il sait pertinemment qu'on ne changera pas. Il vient s'installer à côté de Gabriel sur le canapé et me fixe. Je sais déjà ce qu'il va me dire.

- Suzie, j'espère que tu as les données du coffre-fort, au Texas. Demain dernier délai, si tu ne les as pas aujourd'hui.

Je hoche la tête d'un air indifférente et me penchant pour prendre mon téléphone sur la table en verre.

- Gabriel et Noah, quant à vous, votre vol est pour dans quatre heures, donc préparez-vous, ordonne Marc.

Je fronce les sourcils et les regarde tous un par un.

- Vous allez où ?

***
Giulia, mexico

FLASHBACK

" - Je vous en supplie, je-

Il me prend violemment les cheveux et me plaque contre le mur en béton.

- Я предупреждал твоего засранца отца (j'ai prévenu ton connard de père) crache l'homme.

- Не делай мне больно, dis-je hésitante. (Ne me faites pas de mal)

Il tire mes cheveux encore une fois, pour lui faire face puis me regarde surpris et me retourne brutalement.

- сука (salope) !

Mes yeux sortent de leurs orbites quand il vient poser ses lèvres contre mon cou.

- Lâchez-moi !! ho dieci anni...je... (J'ai dix ans...) crié-je en tapant vivement des pieds.

Il prend mon visage en coupe et m'envoie une gifle faisant cogner ma tête contre le mur.

- Я сделаю с тобой все, что я когда-либо хотел сделать с твоей матерью (Je te ferai tout ce que j'ai toujours voulu faire à ta mère)