Daímonas ( De l'Ange au démon)

I.

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...Dix, onze, douze, treize.

Treize, oui c'est bien ça. Ça fait treize ans.

Il y a douze ans je me trouvais dans cette immeuble à combattre constamment contre le diable. Luttant de toutes mes forces à lui échapper en vain. Je me souviens avoir été détruite n'étant qu'une petite enfant. J'ai fait la connaissance de la mort beaucoup trop tôt. Je la considérais comme une solution pensant que cette option était la meilleur pour apaiser nos souffrances, mes souffrances. Cette fille avait voulu la mort mais jamais elle n'est venue frapper à sa porte. Elle a perdu la boule car chaque instant, minute, heure et jour qui passait était une torture, un mauvais souvenir. Elle voulut partir mais son corps, mais lui, ne lui accordait pas ce vœu. C'était impossible de s'échapper ou de... mourir. Je voyais la mort partout même dans mon sommeil. La petite fille a fini par prendre du plaisir à voir la mort, à aimer. Comment ? Je ne saurais l'expliqué. En parler fait battre mon cœur. La mort me fascinait et me fascine toujours plus, j'ai juste fini par l'aimer. C'est une belle chose croyez-moi, c'est une délivrance. Folle est le mot juste que l'on me donne depuis. Je suis d'accord. J'ai été transformer, elle m'a transformé en monstre. Je me suis laissée dominer par le mal mais j'ai aimé ça. Voir une âme quittée son corps ou encore plus quand un corps se vide petit à petit de son sang est un spectacle réjouissant à observer, un calmant.

Voir ce misérable établissement ne me détend pas au contraire, j'ai une envie de le détruire. Il est vide et abandonner. Il est vieux tout comme les souvenir qu'il renferme.

Arrêtée à des mètres de la petite grille d'entrée, je n'oses pas m'approcher un peu alors même d'y poser un pied à l'intérieur. C'est un danger et une peur pour moi. je l'avoue.

Toujours arrêtée comme un poteau à contempler un cauchemar, une bouteille de bière videà la main, tandis que petit à petit des souvenirs veulent faire surface dans mes pensées. Mais je ne peux pas, ça suffit, il faut que je quitte ce lieu avant de faire une crise.

De plus je suis en retard.

Je me saisis de ma clé qui se trouvait dans ma poche droite puis je jette un dernier regard sans faire exprès. Et j'eus une idée. Détruire ce endroit ne serais pas mal. Alors je me fait la promesse de brûler cet enfer avec mes propres flammes, il ne restera plus rien de cet endroit et pas même la pelouse et le lapin qui s'y trouve disparaîtront.

Vite je fus installée dans la bagnole qui me sert pour ce voyage jusqu'à mon hôtel. Et sans attendre je démarre avec violence pour échapper à un passé trop douloureux.

J'ai une longue route à faire. Maintenant je sais que je n'arriverai pas à temps comme prévu.

Putain, j'en connais qui vont me mettre sur les nerfs un moment.

Mais je repars avec l'idée de me débarrasser de ce lieu qui me sert de pire cauchemar.

-Comme si ça t'aiderai à oublier, me dit ma conscience.

Alors je m'engage dans un très long voyage sur cette route désertique qui me mènera vers un lieu plus paisible.

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Daímonas

       (De l'ange au démon)

Pavoni.Diar

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