D.E.A.D.L.Y D.R.E.A.M.S

Chapitre 1

Eden
26 février 2021

Cher Preston,

Une journée. 24h. Et tu me manques terriblement.

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Le premier que je fêterai sans toi. Honnêtement, j'avais oublié.

Hier, j'étais en train de ranger le lave vaisselle en t'attendant. Tu étais censé passer me voir, mais avant tu es allé à Vival nous prendre un pack de bière.

Je chantais notre musique, tu sais, Brother de Kodaline.

J'avais hâte que tu arrives pour te raconter ma semaine, pour qu'on s'allonge sur le canapé et qu'on regarde un classique du cinéma.

Karaté kid.

Je l'avais choisis parce que je savais que tu aimais ce film. Beaucoup. Je pense que je ne pourrai jamais plus le regarder.

Je rangeais les assiettes en faisant cuire le pop corn. Salé bien sûr. Quand j'ai reçus un appel.

C'est là que j'ai remarqué que tu étais en retard. D'au moins une heure.

J'ai pris mon téléphone, et lorsque j'ai vue le prénom de ta mère sur l'appareil, j'ai compris.

Inconsciemment, je suis restée bloquée sur l'écran quelques secondes, à m'imaginer les pires scénarios, puis j'ai respiré un bon coup.

J'ai répondue, souriant au mieux, et un silence a prit place.

- Allô ? J'ai appelé.

- Vous êtes la ? Ça va Charlotte ? J'ai continué.

Puis un petit sanglot étranglé et aiguë est sortie de sa bouche, et la, j'ai pleinement réaliser que c'était aujourd'hui.

Aujourd'hui, ce jour que j'ai essayé de préparer dans ma tête bien à l'avance. Ce jour que je redoutais plus que tout.

C'était aujourd'hui.

Alors j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai ravalé mes larmes, et j'ai dis :

- J'arrive Charlotte.

Sur ces mots, j'ai regardé l'heure en tremblotant. J'ai enfilé un jean, pris ma carte de bus, et j'ai couru attrapé le bus qui passait deux minutes plus tard.

À l'intérieur, le regard perdu dans le paysage qui défilait devant mes yeux, je ne pensais plus.

Enfin pas vraiment.

La seule chose que je voyais, ce n'était que les scénarios que je me faisais. Les meilleurs comme les pires.

Et dans le pires des cas, lorsque j'arriverai au pôle santé, on me confirmera que aujourd'hui est bien le jour que je redoutais.

Tu m'as toujours préparé à cet événement.

Toujours.

Et je pensais être prête à tous moments. Parce que c'est sur ça que se basait notre amitié.

Ta maladie t'a détruit. Elle t'a détruit, et elle m'a détruite au passage.