D.E.A.D.L.Y D.R.E.A.M.S

Chapitre 3

Eden
14 avril 2021

Cher Preston,

Il s'est passé tellement de choses depuis la dernière fois que je t'ai écris. D'ailleurs, excuse moi de l'attente, j'ai du essayer de me réparer, et te parler est bien trop dur.

D'abord, cette fille, Léana. Tous les mercredi, notre petit rituel a été mis en place.

Nous séchons la première heure, une heure d'espagnol, pour aller chercher du chocolat à la noix de coco, des petits saucissons, et du Fanta.

Tu sais, la boisson que tu détestes le plus au monde. Espèce de dégénéré. C'est délicieux !

Bref, voilà. Et lorsque nous arrivons en retard, nous sortons une excuse du style que nous avons ratés nos bus, et que c'est ma tantes ( inexistante d'ailleurs ), qui nous emmène.

Tous les mercredi et personne n'a capté qu'on séchait maintenant régulièrement.

On est forte.

Au faite, j'avais raison. Elle est ultra naïve. D'habitude, j'ai horreur des personnes comme ça. Mais elle, je lui pardonne. Elle est sympa.

Enfin bon, nous passons des bons moments ensemble, et ça me fait penser à autre chose.

Autre chose qu'à toi.

Bon, rien à signaler sinon. Mise à part ma mère qui me soule. Mais ça, c'est habituel.

J'ai regardé un film il n'y a pas longtemps, ça s'appelait : " Tu ne tueras point". C'est classé dans la catégorie romance, mais je trouve que c'est plutôt drame et action.

En résumé, c'est un homme qui s'engage dans l'armée, mais qui ne veut pas porter d'armes. Alors il part au front sans armes, et étonnement, il ne crève pas et sauve même ses coéquipiers. C'est bien de la fiction ça.

Mon rêve de partir à l'armée est définitivement terminé d'ailleurs, parce que je n'ai pas vraiment la taille pour, et toute ma motivation m'a quitté depuis que tu n'es plus là.

Si tu étais avec moi, tu dirais que ce ne sont que des excuses pour excuser ma flemme légendaire. Mais tu sais que c'est faux.

J'ai toujours aimé le sport et l'exercice physique. J'aime me dépenser et perdre toute mon énergie et mes émotions négatives.

Pourtant, quelle énergie veux-tu que je perde ? Puisqu'elle est partie avec toi. Je n'ai plus une once de motivation, plus une once. Je suis seulement fatiguée, et je ne cours plus.

Je me contente de faire le trajet de ma chambre à ma salle de bain, de ma salle de bain à mon bus, et inversement jusqu'à retrouver ma chambre le soir.

Rien ne va. Rien ne sera jamais plus comme avant.

Hier, j'étais en mode nostalgie. Je me remémorai nos pires conneries ensemble.

Est-ce que tu te souviens de la fois où en primaire, on avait ramassés des verres de terre dans la jardin de l'école, et on les avait mis dans les chaussures d'Inès en sport ?

Je suis sûre que tu t'en souviens.

Elle avait poussé un petit cris super aiguë, et on était pliés en deux de rire.

Et tu te souviens de comment on faisait tourner ta mère en bourrique ?

D'ailleurs, parlons d'elle. Je ne l'ai pas revus depuis l'hôpital. Elle a décidé de déménager en Ardèche proche de ton oncle Jack et de ta tante Danièle.