Chapitre 7

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/!\ ce chapitre peut heurter la sensibilité, si vous avez été victime de viols, séquestration ou autre sévices n'hésitez pas à consulter auprès de professionnels qualifiés.

Point de vue Riza

L'air froid me mord le visage et le bruit des chaînes m'horripile. Comment j'ai pu être aussi bête ?! 10 années dans l'armée à avoir des formations en tout genre pour me faire droguer puis kidnapper. Pourtant, depuis ma captivité je ne pense qu'à Black Hayate... est il en vie ? Mon chien représente tant de choses pour moi, alors le perdre ainsi me tuerais de chagrin. La tristesse m'envahit soudain, le reverrais je un jour ? Et Roy ? Et il inquiet ? Pense t-il à moi ? Essai t-il de me retrouver ? Je ne le saurais possiblement jamais. D'après la fille qui est avec moi, il faut se montrer docile pour survivre et ce n'est clairement pas mon fort. Je suis même étonnée qu'il ne m'est pas déjà tué. Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis captive. J'ai essayé de m'enfuir mais depuis il m'a enchaîné et enfermé dans une cage. Il faut absolument que Martha réussisse à prendre la poudre d'escampette, mais elle est terrifiée à cette idée. J'ai beau la rassurer et lui expliquer certaines bases de survie, rien n'y fait. Pourtant tous mes espoirs dépendent d'elle.

Je l'entend émettre des plaintes presque silencieuses. Ce sont plus des gémissements de douleurs. Nous dormons à même le sol, alors les douleurs sont vives surtout au réveil. Je n'arrive pas à la voir. Martha a le privilège d'être « en liberté ». Elle a simplement une chaîne reliée à l'une de ses cheville. Cette chaîne est plutôt fine et la serrure facile à faire sauter même pour un débutant. Je retente donc mon discours de motivation.

- Martha... désolée d'insister mais si je pouvais je partirais par moi même mais je suis enfermée dans une putain de cage et enchaînée.

- Je vais le faire.

Je m'interrompis net par la stupeur. Je m'attendais à négocier des heures durant pour arriver sur un non catégorique.

- Pourquoi ce revirement ? Demandais je alors.

- Je te dois la vie Riza... tous les coups tu les prends à ma place. Tu es une dure à cuire, je dois tenter le coup.

- Tu vas attendre sa dernière visite, celle du repas. Il vérifiera ta chaîne, elle sera parfaitement verrouillée. Tu la crochètera après. Vu ton semblant de coiffure du dois avoir des épingles pleins les cheveux. Il faudrait qu'après tu m'en passes une que je m'occupe de mes serrures. Je ferais diversion afin que tu réussisses ton évasion. Ça fait plusieurs fois que j'entends un sifflement, c'est un train. Il y en a un qui passe pas très loin d'ici.

- Et si tu t'enfuyais avec moi ?

- On ne pourra pas fuir à deux et il faut que ce soit toi qui parte car il ne se méfie pas. Depuis le début, tu es l'otage « parfaite » tu ne résiste jamais, tu ne lui parle jamais mal, rien. Tu obéis simplement et c'est parfait. Il sera tellement étonné qu'il lui faudra un instant pour le réaliser. Il s'attend à ce que ce soit moi qui m'évade. D'ailleurs ma première tentative a été faite dans le but de te faire évader. Car il se méfie encore plus de moi et moins de toi.

- Je te promets de survivre et de t'envoyer des renforts.

- Tu es une battante Martha. Merci.

Je la voyais mal à cette distance mais nous avons été placée plus proche avant malgré tout je pouvais voir ses yeux larmoyants sous l'émotion. C'était une jolie femme. Elle était rousse avec des yeux marrons et le plein laiteux parsemé de taches de rousseurs. Elle plairait à Roy. Sa candeur et sa résilience la rende incroyablement fragile et douce. Elle représente à mes yeux le stéréotype de la femme parfaite qui veut absolument faire plaisir à son homme. Elle ressemble à un chaton égaré dans le noir pleurant pour retrouver sa maman. Pourtant, elle a une certaine force intérieure qui la permet de tenir bon. J'espère sincèrement qu'elle réussira à s'enfuir et ce sentiment n'est absolument pas égoïste. Je sais très bien qu'aujourd'hui est le jour de ma mort. Sa colère sera telle qu'il me tuera avec encore plus de violence que les autres. Ça ne m'étonnerait pas qu'il me fracasse la tête contre le mur jusqu'à ce qu'elle éclate. J'imagine déjà la douleur monstrueuse et je sens déjà le goût métallique du sang dans la bouche. Cela me donne la nausée mais je me retiens de vomir. Je ne voudrais pas effrayer Martha.

Mon rêve c'est toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant