Chapitre 17

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17 décembre 2021

Aryan

Je fais les 100 pas dans le couloirs de l'hôpital, tandis que Defne est assise en pleurant. Elle va s'en sortir. Elle doit s'en sortir. Il faut que je lui explique, il faut qu'elle sache que tout était réel. Il faut qu'elle sache que je l'aime. Son regard...Jamais je n'oublierai son regard. Je l'ai blessé au plus au point, Il faut que je répare ça. Elle ne peut pas mourir, pas maintenant, pas comme ça.

Ça va faire 3 minutes qu'ils nous ont fait sortir. Il ne veulent pas qu'on entre, ils nous on dit de les laisser faire leurs travaille. Qu'est ce que ça veut dire faire leurs travails ? Elle s'est réveillée, elle va bien, c'est juste les machines qui se sont mis à biper dans tout les sens. Elle va bien. Je veux voir ma femme, je veux juste voir ma femme. Pourquoi c'est si long ?

La porte s'ouvre, je m'arrête, Defne se lève. On reste figé dans l'attente que les médecins sortent. Pas un ne nous regardent, ils partent tous. Ça signifie donc qu'on peux entrer, qu'on peut la voir puisque tout va bien. Alors pourquoi mon corps ne bougent pas. Le chirurgien sort en dernier, en fermant la porte derrière lui. Pourquoi fermer la porte ?Quand il lève la tête vers nous, je comprend avant même qu'il ne parle. Il n'a rien besoin de dire que Defne s'effondre dans un cri effroyable. Un cri de pur souffrance. Le crie d'une mère qui vient de perdre son enfant.

Je ne la rattrape même pas quand elle tombe. Je ne bouge pas. Je ne parle pas. Je ne pleure pas. Je ne ressens rien. Je suis vide.

Je ne sais pas combien de temps je reste ici, comme ça. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu'à la porte de sa chambre fermée par les médecins. Je ne sais pas qui me parle mais on me parle. C'est Samsidine. Quand est-il arrivé ?

-Tu devrais rentrer chez toi.

Chez moi. C'est elle mon chez moi. Je regarde Defne assise derrière lui, elle hoche la tête, les joues humides. Je crois que ça ira pour elle. Elle n'a pas besoin de moi, elle a Sam comme j'ai Kayana...J'avais. J'hoche la tête, je vais rentrer à la maison, pas chez moi.

-Aryan ?

Mais je ne peux pas la laisser là, elle est tout seule. J'ai promis de rester avec elle, toujours.

-Il est en état de choque, je vais le déposer.

Je suis dans une voiture, celle de Sam. La seconde d'après je suis devant mon immeuble.

-Merci.

Je descend avant qu'il ne disent quoi que se soit.

L'ascenseur est lent. Je ne me souviens pas qu'il était aussi lent. Je rentre dans l'appartement 314. Le mien. Le mien seulement. Je ne devrais pas être là. Je devrais être chez nous, avec elle.

-Aryan ? Qu'est ce tu fait là tu dort pas chez Kayana ce soir ?

Je regarde ma soeur toujours dans l'entrée. Puis je réalise enfin. Ma femme est morte.

Elle n'est plus là et ne sera plus jamais là. Elle est partie. Je m'effondre, je tombe littéralement comme si le poids de ces derniers évènements venaient de m'écraser. J'entend quelqu'un criait. C'est moi. J'entend quelqu'un pleurer. C'est moi. Je sens des bras autour de moi. C'est Aelin. Elle me tient, je me rattache à elle.

Elle est partie, elle est partie en me détestant.

-Elle ne te détestait pas.

J'ai parlé à voix haute ? Si seulement elle savait à qu'elle point elle se trompe.

-Elle l'a sue, elle a tout appris. C'est les derniers mots qu'elle a dit je vous déteste. Je voulu juste la revoir. Je voulais juste lui dire que je l'aime. Je voulais nous rendre heureux. Je l'ai tué. J'ai tué celle que j'aime.

Je regarde ma soeur, elle ne dit rien. Ses yeux se remplissent de larmes, les miennes coulent sans s'arrêter. Elle ne me lâche pas. Jamais. Elle passe la nuit avec moi à essuyer mes joues. Elle reste assez forte pour nous, parce que moi je n'y arrive plus. Pas sens elle. Pas sans ma femme. Sans elle je ne suis rien. Plus rien n'a de sens. Je voudrais être à ses cotés. C'est à coté d'elle que je voudrais être allongé, jusqu'à ce qu'on réveil ensemble. Elle est là bas toute seule, je devrais être avec elle.

Je voudrais être avec elle.

Qu'on me laisse être prêt d'elle, s'il vous plait.

-Chuuut je suis là.

J'aimerais qu'une autre personne puissent me dire ça aussi.

Je crois que je m'endors dans le réconfort que m'offre ma soeur.

Le lendemain, je me réveil seule.

Kayana n'est plus là et je ne suis pas avec elle.

Elle est partie à jamais et je suis seul. 

Falling like the starsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant