Chapitre 16

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17 décembre 2021

Kayana

Je suis où ? Et pourquoi il fait noir ? J'essaye de bouger mais je n'y arrive pas. Mon corps est étrangement lourd, c'est comme si il était paralysé. Je ne peux ni bouger ni parler ni même ouvrir les yeux.

J'entend une voix, je crois que c'est maman. J'espère que c'est maman. Je ne comprend pas ce qu'elle dit, elle n'est pas seule.

-...Cette arrangement tu serais aller la voir ?

Quelle arrangement de quoi elle parle ? Il manque la moitié de sa phrase. Sa voix me parait étonnamment lointaine, j'ai mal.

-Non.

C'est Aryan, je reconnaîtrais toujours cette voix.

-...qu'on aurait fini ensemble d'une manière ou une autre.

Je crois que je suis entrain de rêver ou de délirer. Ou peut être que j'ai enfin finis par mourir...La dernière chose dont je me souvienne c'est de mourir...Mais on ne peut pas avoir mal quand on est meurt. Qu'est ce qui ce passe ? Pourquoi je ne peux pas ouvrir les yeux ? Pourquoi je ne peux pas bouger ? Pourquoi je ne peux pas leur parler ? Pourquoi je ne peux pas les entendrent !?

-T'a été parfait Aryan, t'a fait de l'excellent travail.

Quelle travail ? Il n'en n'a pas, il n'a que...moi. On a toujours été que tout les deux, alors comment est ce qu'il pouvait travailler pour ma mère. Et pour faire quoi ?

-Même après, je continuerai de t'envoyer les chèques.

Parce qu'elle lui envoie des chèques ? Pourquoi elle lui envoie des chèques, il travaille pour elle ? Qu'est ce qu'il...

Arrangement. Finir ensemble. Excellent travail. Chèques.

-Merci.

Il était...payé...pour être...avec moi ?

Ça n'a aucun sens, il m'aime ! Il...Non...Ce n'est qu'un rêve, je vais me réveiller d'un instant à l'autre. Ce n'est pas réel. Il ne peuvent pas...ou peut être que si, pourquoi être réapparu si soudainement après tant d'années sinon.

Non, non, non, NON !

-Kayana ?

Ils m'appellent.

-Kayana trésor tu m'entend.

Oui je t'entend. Et si je t'entend ça veut dire que c'est le cas depuis tout à l'heure et...que c'est bel et bien réelle.

-Elle se réveille.

Mes paupières bougent doucement. Lentement.

Je discerne le contour de leurs deux silhouettes, mais c'est flou. Trop flou. Pourtant j'ai les yeux complètement ouvert. Je leurs laissent le temps de s'habituer à l'éclairage mais ça ne change rien. Je vois mal. Puis je comprend. Ce n'est pas mes yeux, mes les larmes qui obstrue ma vue. Je pleure.

-Kayana ? Fait ma mère inquiète.

Je la regarde, me tourne vers Aryan, revient à ma mère puis à Aryan. Il me faut un moment pour assimiler la choses.

-Tu...

J'ai la voix qui tremble et je ne sais pas vraiment à qui je m'adresse.

-Tu...Tu le payé pour être avec moi ?

Je regarde son visage se décomposer et je comprend que c'est vrai. Je sens mon coeur se briser quand je me tourne vers Aryan.

-Et toi...t'a accepté, tu...t'étais payé pour être avec moi...mais tu m'a jamais aimé en faite !

J'ai du mal à trouver mes mots tant j'ai mal. J'ai la voix qui tremble, le menton qui tremble, le corps qui tremble. Les larmes coulent sur mes joues sans que je puisse les contrôler, pas plus que la déchirure que je ressens à l'intérieur. Je les regarde l'un après l'autre, le visage masqué pas le choque. Rien n'était vraie. Tout ce temps, ce n'était qu'un jeu. Il ne faisait...que son travail.

-Je vous hais.

Et ma voix se brise par ces mots.

-Kayana trésor tu le pense pas, tu...

-Oh non je le jure je vous déteste, je le coupe dans un sanglots douloureux.

Je fond en larmes, je ne contrôle plus rien. Ni mes pleures. Ni ma voix. Ni mes paroles. Ni mon corps. Et encore moins ma respiration. Ce n'est que douleurs. J'ai mal au corps et au coeur, dans tout les sens du terme. Aussi bien physiquement qu'émotionnellement.

Il y a beaucoup de bruits autour de moi, des bip, des cris, des pleures. On court vers moi, Aryan et maman sont sortis de force par les médecins. Je veux qu'ils restent malgré tout. J'essaye de leurs dire mais ma voix est trop faible. J'ai besoin d'eux. Je n'arrive plus à respirer. Pourquoi je n'arrive plus à respirer ? J'ai mal. Je suis fatigué. Il faut que je dorme, ça ira mieux demain. Je ferme les yeux, demain ça ira mieux. C'est ce qu'il m'avait dit, mon mari...mon faux mari...Ça ira mieux demain. 

Falling like the starsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant