Partie 43

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Myriam : on bouge ! …

J'enlève son bras qui me tenait, et j'la repousse

Moi : c'était qui ?
Saïda : ya qui ?
Myriam : PERSONNE PUTIN ALLER J'AI DIT ON BOUGE C'EST TOUT !
Saïda : baisse d'un ton wallah Myriam m'crit pas dessus ! Maintenant TOI bouge
Myriam : t'es serieuse la ? Ya rien a voir aller on bouge, en plus Jibril y..

J'la coupe

Moi : Jibril, Jibril, Jibril... Bah va voir Jibril ! Laisse nous passer maintenant !

Elle souffle, et se pousse, Saïda elle ouvre la porte la première, sah on avait trop parler fort, on s'attendait a voir plus personne.. Elle reclaque la porte, je l'ouvre et j'vois Karim et la meuf du bus, celle qui était maquiller avec un pot de peinture entrin de faire heshek, starf'Allah... y se retourne et s'arrête, y me lance un regard sans expression mais méchant à la fois. Non mais là j'comprend pas, c'est plutot a moi de le regarder comme sa. Je le regarde avec dégout, tristesse, pitié.. J'aurais eu moins mal si on m'avait mis des coups de couteaux, sah vous pouvez pas savoir a quel point mon cœur y s'est détruit.. J'avais mal, je souffrais interieurement.

Je reste bloqué, y me regarde, et l'autre me regarde aussi avec un air de « qu'est-ce tu veux toi », j'avais envie de l'étrangler, la tuer, je commence a m'avancer, quand j'me sens tiré, tirer mais fort ! C'était pas Saïda ni Myriam, mais Jibril.

Jibril : TU FAIS QUOI LA
Moi : mais..
Jibril : VOUS ETES SERIEUSE LA ? BOUGER WALLAH ! TOI MYRIAM (en la regardant) TU VERRAS !
Myriam : MAIS J'AI RIEN FAIT PUTIN J'SUIS LA !
Jibril : FERME TA GUELE WALLAH CRIT MEME PAS AVEC MOI J'VAIS TE METTRE UNE DEBZA !

Myriam elle souffle puis elle commence a sortir

Jibril : RESTE LA TOI ! ET SAM BBOUGE ! RENTRE CHEZ TOI

Je le regarde, j'répond pas et je rentre chez moi, y'avais plus Saïda, elle était monté chez elle directement. Je sort de l'allé et j'arrive devant, yavais Walid et Anas

Walid : oh Sam
Moi : quoi ?
Walid : elle est ou Seh ?
Moi : chez elle
Walid : ah ouais ?
Moi : ouais
Anas : Oh qu'est-ce ta ouesh ? Sourit
Moi : rien

Je trace jusqu'à chez moi, sah j'avais envie de m'barrer d'ici, de ce quartier, de mon quartier.

J'arrive chez moi, j'vais dans mon lit, et je mettais promis de pas pleurer, mais j'ai quand même pleurer. Je fais mes devoirs, j'mange et j'vais dormir.

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Le lendemain matin j'me lève, on est lundi, nouvelle semaine qui commence..

J'arrive en cours, yavais pas Saïda, ni Walid. J'me calle a coté de Lamine, on passe le cours trenquille. Lamine il était grave jaloux de tout, enfin il était possessif. Ensuite on avait éco, on change de salle, on arrive j'me pose a une table, j'attendais Lamine, quand j'vois que ya Amine qui vient se posé a coté d'moi.

Moi : euh..
Amine : ya un problème ?
Moi : bah nan mais..

Il me coupe :

Amine : bah si ya pas d'problème hamdouleh

Il s'assoit et sort ces affaires, et wallah Lamine y regardait de trav Amine pendant tout le cours. Amine physiquement il est grand, très grand. Il est pas trop bronzé enfin normal, il avait toujours un fondu, dès que ces cheveux y commencait à peine de pousser y se refaisait son dégradé, et il avait les yeux vert, puis il était Kabyle, ah ouais il devait dire 10fois par jour « Les Kbaylie (en mode bledarde mdr), c'est puissant», et Sofiane il était d'origine marocaine (Rif), il était grand aussi, bien bronzé, yeux marrons et fondu aussi.
J'leur parlait vraiment pas wallah, j'sais pas quand Karim il était en zonz sa m'donnait pas l'envie.

J'parlait donc pas, j'faisais zehma l'insociable mdr, un moment on était entrin d'écrire, et Amine il était gauché

Amine : azi décale ton coude
Moi : y te touche pas la ?
Amine : si

J'décale mon coude et mon cahier.

Amine : Oh ouesh ta quoi !

Tout le monde se retourne geeh mdr

Moi : quoi j'ai quoi ? Ya rien
Amine : t'es tendu depuis l'début de l'année, j'tais fais quelque chose ?

Y me fixait avec ces yeux vert, il avait le regard de Karim, sa m'faisais penser a lui...

Moi : mais nan mais j'avais pas la tête a parler
Amine : Ton pelo il ta fait quoi pour pas qu'tu parles a s'point la ?

Quand il a dit sa, wallah j'avais d'la haine.. Jle regardais, j'le fixais

Amine : parle ouesh
Moi : rien
Amine : ta un pelo alors
Moi : ouais, enfin nan
Amine : ouaaaah ok
Moi : quoi ?
Amine : t'es bisar toi
Moi : bah nan, et tu la connais la meuf d'mon quartier, la nouvelle ?
Amine : Mélina ?
Moi : Mélina ?
Amine : la brune
Moi : ouais, elle a des long cheveux même et elle se maquille a fond
Amine : c'est pas ces chral (cheveux)
Moi : Elle a une peruque ??
Amine : nan ptdr, tavu elle a des truc qui s'colle a ces cheveux, un jour geeh j'ai tiré c'est tomber, elle a crier, moi j'ai rleh (eu peur)
Moi : mdddr ah des extensions !
Amine : ouais j'sais pas
Moi : mdr si c'est sa, c'est qui ste meuf
Amine : elle habitait a D******
Moi : ah ouais ?
Amine : wallah

S'te connasse, elle aurait du y rester !

Amine : reste pas avec elle wallah, sinon jtarache les cheveux pour de sah tu devra mettre une peruque
Moi : ah tinquiète pas sa sera jamais ma shab

Hassoul, la journée passa, j'mettais grave bien entendu avec Amine, et Sofiane aussi. Lamine il était tendu.. Et on s'était échanger nos numero (trenquille biensur). J'avais revu Seyba y me manquait mon renoi

J'prend le bus avec Mimi, on reparlait de la scène Karim-Mélina.

Myriam : wallah elle s'approche une fois de Jibril moi j'vais lui faire un film de cul aussi
Moi : mdr nan mais Jibril c'est pas comme Karim
Myriam : ouais mais même ouesh, c'est quoi ces façon de faire ? Après elle porte la khamsa (la main de fatma) ? Tfou wallah quelle crève
Moi : ouais wallah...
Myriam : ouais mais elle fait sa ailleur, pas dans ma cave ! Ste khemja jaurais du la tej
Moi : ouais..

Bref, Myriam elle crisait toute seule mdr.. moi j'en avais marre, j'disais rien.

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Le soir j'arrive chez moi, et sa sonne a l'interphone, j'vais ouvrire

Karim : Ouais
Moi : c'est qui ?
Karim : c'est Karim monte sur ton toit bouge toi !
Moi : Oh t'es serieux toi a sonner chez moi ? Imagine sa aurait était ma mère ? Ou mon père ? Ou mes frères !
Karim : arrete de crier ferme la, ya des gens ! Et monte j'arriv

J'raccroche, j'avais pas envie de monter, de le voir sa allait me faire du mal, j'le savais.. Puis après j'ai reflechit, et fallait bien qu'on mette les choses a plat. J'met ma veste et mon echarpe, j'enfile mes pompes et j'dis a ma sœur Imène que j'reviens, elle me dit de pas tarder, j'sors de chez moi.

J'arrive au dernier étage, j'pousse la trappe, et je monte, j'massois, quelque minute après j'le vois monter, j'avais trop froid !

J'osais même pas le regarder dans les yeux wallah, j'baisse la tête. Y l'était rester un peu à l'écart, il avait une grosse veste qui lui monter à la bouche, il avait trop froid lui aussi

Karim : ah azi on descend y fait trop froid

y descend au dernier etage, j'le suis par la trappe, y se pose sur les escaliers, j'reste debout derrière, et je commence à pleurer...

Chronique de samia le mektoub fait surface REECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant