Chapitre quatorze.

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Je suis tellement frustré que mon verre éclate dans ma main. Des morceaux de verre s'infiltrent dans ma paume et des filaments de liquide rouge s'en échappent. Keiji est tout seul et il a un gosse... Son oméga l'a laissé tombé. Ces putains de connards ! Voilà pourquoi je les déteste ! Ils baisent et s'en vont après. Ils n'ont aucune conscience ! Ils n'en ont rien à foutre des sentiments. Ce sont des diablotins sans cœur. Bordel, j'ai tellement la rage ! Comment Keiji s'en est-il sorti ? A-t-il reçu de l'aide de sa famille ? Ou bien l'a-t-elle renié ? Putain ! Je n'arrive même plus à penser correctement !

— Attention, Bokuto ! Ta main...

Je me lève brutalement tout en repoussant mon ami avec une violence que je n'avais jamais prononcé. Mes phéromones coléreuses font rages dans la pièce et affluent à un rythme foudroyant.

— Laisse-moi tranquille ! Je veux être seul ! Dégage !

Bon sang, je suis tellement en rogne ! Si je retrouve le batard d'oméga qui lui a fait ça, je jure de lui briser les os ! Tous, jusqu'au dernier ! Il ne restera rien de ce connard fou. Keiji ne mérite pas de subir ça. Il est un homme très gentil et serviable malgré ses airs durs et froids. J'espère qu'il n'a pas traversé cette difficile épreuve tout seul. J'espère qu'il a reçu du soutient.

J'aurais dû être présent pour lui.

— Calme toi ! S'énerver ne servira à rien ! Akaashi va très bien, OK ?

Kuroo s'approche prudemment de moi et pose une main rassurante sur mon épaule tremblante de rage.

Je pince ma lèvre inférieure tout en serrant très fort les poings. Je contient ma colère mais également mes pleurs. Cependant, je ne peux me retenir plus longtemps: j'éclate en sanglots. Mon visage est inondé d'eau salé. Les larmes matérialisées de rage et de regret se mêlent et ne font plus qu'une.

— Ne t'inquiète pas pour lui, Bokuto. Tout va très bien. Akaashi a un travail et il parvient à subvenir aux besoins de son enfant.

Son enfant. Je bloque à ces mots qui me restent en travers de la gorge. Bordel de merde. Je déglutis et réponds violemment:

— Bien sûr que je m'inquiète ! Il n'y a pas que l'aspect extérieur qui compte ! m'écrié-je en repoussant Kuroo qui m'enlaçait.

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas ce que je veux dire.

— Il y a aussi l'intérieur. Le cœur, Kuroo. Le cœur. Keiji doit être brisé. Il vit une expérience similaire à celle du divorce de ses parents et ça l'avait traumatisé quand il était jeune. Putain d'oméga ! Je les déteste encore plus qu'avant !

— Arrête, Bokuto ! Akaashi va bien ! Je te l'assure ! Sa famille est là pour l'épauler, et la tienne aussi... Surtout la tienne, d'ailleurs.

Mes yeux s'écarquillent de surprise.

— La... mienne ? Ma famille à moi ?

Kuroo hoche positivement la tête.

— Ouais, ta famille l'aide beaucoup. Tes parents gardent le gosse quand Akaashi bosse, ils l'aident financièrement également.

— Mes parents s'occupent de Keiji..? Vraiment ?

— Oui, Bokuto, ils s'occupent de lui et de son enfant.

Je tilt encore à ses mots. Son enfant... Keiji est papa. Je n'arrive pas à me rentrer ça de le crâne. Combien de temps a-t-il fréquenté ce monstrueux oméga pour qu'il pense à devenir le père de son enfant ? Le rapport était-il consenti ? Et l'enfant était-il voulu ? Non... je ne crois pas que ce soit le cas. Si cet enfoiré d'oméga a abandonné Keiji, je ne pense pas que ce soit une grossesse désirée. Ce putain d'oméga a profité de Keiji et l'a ensuite laissé tomber. Il lui a jeté l'enfant à la figure et s'est barré. Bordel, il n'assume même pas son propre gosse ! Ce connard a préféré s'enfuir plutôt que de prendre ses responsabilités, comme le ferait un adulte. Ça me fou tellement en rogne !

ALPHA x ALPHA. [Bokuto x Akaashi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant