★ 𝓕𝓲𝓷𝓮 𝓲𝓷 𝓶𝔂 𝓸𝔀𝓷 || 𝓜𝓲𝓷𝓱𝓸 𝔁 𝓡𝓮𝓪𝓭𝓮𝓻 ★

20°~Ils viendront pour nous

Minho n'était pas sûr de l'endroit où ils se trouvaient. Ils étaient certainement encore dans l'iceberg, mais la foudre s'est abattue tout autour, le tonnerre a hurlé et la pluie a bombardé les côtés de l'avion. Il n'y avait pas une seule fenêtre par laquelle il pouvait voir clairement. Comme tout le monde était endormi ou à moitié éveillé, Minho pensa qu'ils avaient volé beaucoup plus longtemps qu'il ne le pensait. Ce qui a envoyé ses espoirs d'évasion s'effondrer. Même s'il faisait sortir T/p et les autres, il n'y aurait nulle part où aller. Le bras droit serait à des centaines de kilomètres maintenant.

Une petite partie du coureur voulait abandonner. Il voulait céder à tout ce que WICKED voulait et vivre le reste de sa vie comme un rat de laboratoire. Après tout, quelle vie y aurait-il pour lui s'il arrivait au soi-disant "paradis" ? Une vie d'ennui ? Solitude? Constamment en mouvement, n'appartenant jamais nulle part ? Peu importe ce que le paradis impliquait, il n'était plus si sûr que cela vaille la peine de se battre. Ils allaient tous mourir un jour.

Ces pensées auraient envahi son esprit s'il n'avait pas regardé T/p. Il aurait complètement abandonné si ce n'était pas pour elle. Elle avait l'air malade. Pas seulement une maladie normale non plus. Si Minho n'avait pas su mieux, il aurait deviné qu'elle était en train de mourir. Ses yeux étaient fatigués et cassés, ses cheveux étaient en désordre, son corps tremblait et elle pouvait à peine garder la tête levée. Minho était sûr qu'il avait l'air tout aussi horrible. Chaque os de son corps lui faisait mal d'être allongé sur le sol en métal pendant si longtemps, ses vêtements étaient raides de sueur séchée et il savait que ses cheveux étaient une épave de train. Quand il a essayé de parler, les choses n'ont fait que dégringoler.

Sa voix était presque inexistante, rauque et lui envoya une douleur cuisante dans la gorge lorsqu'il essaya d'y forcer des mots. "T/p..."

Apparemment, sa tentative catastrophique de dire son nom a fait l'affaire lorsque la fille a levé la tête.

C'est alors que son cœur se brisa et que ses poumons se remplirent d'une vexation brûlante. Le visage de T/p était contusionné, le sang n'avait pas été traité, maintenant séché et fissuré. Elle avait l'air de souffrir à plus d'un endroit.

"Je vais bien," coassa-t-elle. La fille pouvait voir la colère dans les yeux de Minho et savait qu'elle devait donner une explication avant qu'il ne force l'un des gardes à sortir. "Ils voulaient savoir où Thomas se dirigeait. Mais, je ne pouvais pas leur dire la vérité parce que je ne sais pas." Un petit sourire passa sur son visage. "Apparemment, cela méritait quelques coups de poing."

Minho voulait tuer celui qui avait fait ça. Probablement, Rat Man. Mais, en même temps, il ne voulait même pas voir qui lui avait fait du mal. Il voulait juste la prendre dans ses bras, descendre de ce berg et aller se cacher quelque part jusqu'à ce qu'elle aille mieux. Il voulait s'éloigner de tout le monde et de tout ce qui se passait et prétendre que cela n'avait pas d'importance. Il voulait retourner dans le Bloc, où il était confortable et en sécurité.

Il voulait fuir tout ce qui le tourmentait. Quelque chose qu'il faisait chaque jour dans le Bloc sans même s'en rendre compte. Il pensait qu'il était un héros pour avoir couru le labyrinthe, mais il n'était rien de plus qu'un enfant effrayé qui ne pouvait pas faire face à la réalité de mourir dans une boîte en pierre incontournable. Alors, à la place, il a couru pour garder les choses hors de son esprit.

Sans signification, Minho s'est glissé dans ses souvenirs. Il se rappelait quand T/p était apparu dans la boîte, le jour où il avait failli la tuer. Il se souvenait de toutes les nuits qu'ils avaient passées à rire et à raconter des histoires sous les étoiles. Se souvint de l'époque où elle était devenue coureuse et de la façon dont il lui avait dit : "J'étais bien toute seule." En ce moment, il regrettait ces mots parce qu'il n'allait pas bien tout seul. Elle était la chose qui l'avait fait se battre pendant tout ce temps et qui l'avait tenu uni quoi qu'il arrive.