On parie mon envol ? 𝙳𝚊𝚋𝚒 𝚡 𝙷𝚊𝚠𝚔𝚜

On parie mon envol ? III.

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- KEIGO! TOUYA!

J'ouvris les yeux en sursaut. C'était la voix de Fuyumi, notre sœur. J'entendis les pas dans l'escalier. Je me hâtai de me lever et d'enfiler mon jogging qui se trouvait encore au sol. Je faillis tomber à cause de ma maladresse, je réussis tout de même à enfiler l'habit gris. Touya n'avait de son côté pas bougé d'un pouce. Je le précipitai vers lui et passai les draps sur son corps. Il se réveilla mais je lui intimai de rester allongé sous la couette. Il se tint immobile. La porte de ma chambre claqua violemment et s'ouvrit sur une jeune femme aux cheveux blancs teintés de mèches rouges. Elle avait l'air visiblement très contente par rapport à une chose que j'ignorais. Elle avait des étoiles dans les yeux.

- On a enfin Assassin's creed origins ! S'écria-t-elle visiblement joyeuse. Il est où Touya ?

Je souris puis lui répondis que je ne savais pas où il se trouvait. Je voulais ce jeu depuis un long moment et elle aussi. J'aimais jouer aux jeux vidéos de temps en temps. Je levai mon pouce en l'air approuvant son achat. Elle repartit en chantonnant de bonheur. Je ne pus m'empêcher de rire et j'entendis Touya faire de même sous la couette. Il se dégagea des draps et souffla bruyamment.

- Bordel cette chaleur ! S'exclama-t-il en clignant des yeux. Elle m'a pas vu ?

Je secouai la tête en signe de négation. Il partit dans un grand rire qu'il tenta de camoufler tant bien que mal. Je le suivis dans son allégresse bien qu'elle soit nerveuse. Je me mis à rire avec lui. Je me détendis lentement à l'entente de son rire. J'avais à nouveau ce sentiment agréable qui fourmillait en moi. Je me sentais bien. Le voir ainsi me faisait plaisir. Ce qui me soulageait était surtout le fait de le voir pareil qu'avant malgré nos ébats qui se sont répétés. Je sentis quelque chose toucher mon dos. Je me retournai et constatai qu'il s'agissait du Todoroki qui retraçait du bout du doigt mes cicatrices verticales sur mon dos. Ça chatouillait. Il voulut dire quelque chose puis s'interrompit. Je le regardais d'un faux regard suspicieux puis sourit. Il finit par me dire :

- J'ai une théorie pour tes marques, tes cicatrices.

Je haussai les sourcils en signe d'interrogation en le regardant. Il poursuivit :

- Je partagerai cette théorie avec toi plus tard.

Il se redressa avec un doux sourire sur les lèvres. Il me frappa du plat de la main sur l'épaule puis se leva. Il ramassa ses habits étalés sur le sol puis les enfila rapidement. Il me fit un signe de la main puis se dirigea vers la porte. Il regarda par la porte afin de ne pas se faire attraper puis se retourna vers moi et me fit un petit clin d'oeil. Il disparut dans le couloir. J'entendis encore ses pas qui s'estompèrent. Je m'allongeai sur le lit en soupirant. Je fermai les yeux quelques instants. Je ne savais pas vraiment quoi faire. J'étais un peu perdu à nouveau.

Il est mon repère.

Je laissai mes pensées divaguer gentiment. Je repensais à la veille et aux moments passés avec lui précédemment. Y repenser me fit du bien. J'avais le droit d'être égoïste et de penser un peu à moi-même. Même en le sachant je ne pouvais me détacher de ce sentiment de culpabilité. Je ne me sentais pas honteux étrangement. Mais coupable d'un méfait que je ne regrettais pas. Je soupirai comme à mon habitude. Je finis par me redresser. Je constatai que je n'étais encore vêtu que d'un simple boxer. Je cherchai le reste de mes vêtements et les trouvai rapidement. J'enfilai mon jogging et un gros sweatshirt. Je me levai, attrapai encore des chaussettes au passage et sortis de ma chambre. Je descendis les escaliers rapidement et rejoignis ma sœur au rez-de-chaussée. Je la trouvai assise en tailleur devant l'écran familial. Elle insérant le disque du jeu et le lança toute excitée. Lorsqu'elle me vit, elle tapota le canapé du plat de la main signe qu'il fallait que je m'assois, chose que je fis. Je le mis à l'aise et lui piquai une poignée de noix macadamia salées dans son bol. Elle tapa le dos de ma main d'un air agacé en claquant sa langue au palais. Je souris et en repris pour l'embêter. Elle leva les yeux au ciel et m'ignora. Elle lança une partie et je la regardai faire. Je m'assoupis rapidement sur le canapé, ma tête reposant sur un oreiller. J'étais encore fatigué de la nuit dernière.