Les dernières tribulations de Cerveau-sur-Perchoir

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L'année est finie.

Hier, je voulais rester à la fin du cours de français de Cerveau-sur-Perchoir pour dire que je trouvais qu'elle était une super prof mais j'ai pas osé (argh).
Donc, juste après, je lui ai envoyé un mail sur l'espace ENT de mon lycée (oui, je sais, je force avec les profs de français et les mails mais c'est l'une des meilleures choses au monde).
Comme je sais par expérience qu'elle me fout constamment des vents sur l'ENT, j'étais persuadée qu'elle n'allait soit pas le lire, soit ne pas y répondre (aargh).

Et ce matin, j'étais dans le couloir, adossée contre le mur pendant la récré et elle est sortie de la salle où elle faisait cours avant, juste à côté. On s'est donc croisées et elle m'a dit bonjour...

Fin.

(c'est faux)

Elle s'est approchée de moi et m'a dit qu'elle avait reçu mon message et qu'elle avait trouvé ça touchant (aaargh !).
Il faut savoir que j'avais littéralement commencé mon mail par

"Bonjour madame, je n'ai pas osé le dire à voix haute (comme souvent !) mais je voulais vous dire que j'ai beaucoup aimé vous avoir comme prof de français cette année...".

Elle a retenu le "(comme souvent !)".
Le truc entre parenthèses, genre.

Et du coup, je me suis pris plein de phrases cash qui s'effacent déjà de ma mémoire du genre :

"Je sens que vous avez une voix qui n'est pas étouffée, et que vous avez sûrement des choses à dire."

*se retient de se frapper la tête contre le mur en hurlant*

Quand je vous dis que les larmes me montaient aux yeux à ce moment-là, et que pour détourner mon attention, je fixais l'assiette de gâteau au chocolat que mes camarades lui ont fait... (Bon, je la regardais dans les yeux de temps en temps quand même... : #youreallyknowhowtomakemecrywhenyougivemethoseoceaneyes)

Ensuite, elle m'a demandé ce que je voulais faire plus tard (elle le savait, nan ?) et je lui ai dit que je comptais vraiment faire une prépa littéraire (#tuastouteslescapacitéspourlefaire).

Hum... Mes profs de français ont toujours été un peu comme mes idoles.

Et elle m'a fait tout un speech pour me dire à quel point ça serait sûrement bien pour moi, que j'allais y rencontrer plein de personnes passionnées par les lettres (mon rêve ❤️) etc... (Aaaargh !!)

Et bref, on a reparlé de ma timidité et de mon problème de participation en classe QUI M'ÉNERVE AU PLUS HAUT POINT, J'EN AI MARRE D'AVOIR PEUR LÀ, LÈVE TA PUTAIN DE MAIN ET PARLE, T'AS FAIT UN CHAPITRE DE HLP SUR LES POUVOIRS DE LA PAROLE PENDANT LITTÉRALEMENT TOUT UN SEMESTRE AVEC CERVEAU-SUR-PERCHOIR ALORS QU'EST-CE QUE TU ATTENDS POUR L'OUVRIR, BORDEL ?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!

Hum.
Scusez moi.

Et... Bref.
Ça m'énerve à chaque fois que je veux me souvenir en détail d'une conversation marquante et importante, je retiens seulement quelques bribes qui n'ont aucun sens mélangées entre elles.
En fait, je crois que je me souviens plus du fait qu'on ait parlé que de la conversation elle-même.

Et... Bon, ça s'est arrêté là ensuite. Peut-être ma dernière conversation avec Cerveau-sur-Perchoir (devinez quoi ? C'est le Bisounours qui fait cours aux élèves de HLP en terminale ! Quel plot-twist incroyable !)... Elle sera encore là l'année prochaine mais même...

Et elle a terminé en disant "Merci beaucoup Cookie pour votre message en tout cas, ça a beaucoup touchée." (AAAAAAAAAAAARRRRRRRGGGGGGHHHHHH !!!!!!!!!)

Et voilà.

Cerveau-sur-Perchoir va vraiment me manquer.
Et ma prof de HLP pihlo aussi au passage.

(Mini-transition)

Je lui ai dit à la fin du cours de ce matin que j'avais beaucoup aimé avoir cours avec elle.

Et elle nous avait demandé d'écrire ce qu'on avait pensé des cours de HLP pour qu'elle récupère ces avis et qu'elle les garde précieusement.

"Comment faire une éloge des cours de HLP, par Cookie"

Breeeef...
En terminale, je sais déjà que je trouverai le programme de terminale passionnant mais les profs pas oufs comparés AUX PROFS QUE J'AI EUES CETTE ANNÉE ET QUI FORMAIENT TOUTES LES DEUX UN DUO LITTÉRAIRE ET PHILOSOPHIQUE EXCEPTIONNEL.

Ouais m'enfin, j'les aime bien, quoi. (#euphémisime)

Bref.
Je m'arrête ici.
C'était le dernier chapitre sur mon année de première, probablement. (j'étais censée publier d'autres tribulations de Cerveau-sur-Perchoir depuis début avril mais je ne l'ai jamais fait et j'ai eu la flemme rip)
J'attendais beaucoup de cette année.
Et j'ai eu raison.

A l'année prochaine (ah, le bac ! Le grand oral ! Parcoursup !  La majorité ! Vous me rendez les bras ! Je vais faire comme si j'avais hâte !) ❤️

Tout et n'importe quoi | Les mésaventures d'un bouletWhere stories live. Discover now