Euh...

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Nan, mais vous voulez que je dise quoi d'autre, en même temps ? JE- argh.

Bon, commençons par le commencement...

Ma ville a organisé des activités d'été et parmi elles, il y avait une "dictée pour tous".

Donc, avec ma mère, on s'est dit "tiens, ça peut être sympa, on va essayer d'y aller".

Ouais, ouais.

On est arrivées une demie heure en avance (un classique).

On a vu une de mes anciennes harceleuses (euh, ça c'était pas très très cool, hum) et on a croisé la mère d'un de mes anciens camarades de primaire (qui était aussi dans mon collège et dans mon lycée mais qui n'est pas dans la même classe que moi) avec la grande sœur de ce camarade.

On a un peu parlé et quand ma mère lui a demandé si elle était toujours au lycée, elle a répondu qu'elle était en prépa littéraire.

Ma mère a juste retenu le mot "littéraire" et l'a bombardée de questions (un classique x2).

L'ironie du truc, c'est que ce matin même, j'étais pour la 208ème fois en train de chercher des études qui pourraient m'intéresser. Et c'est vrai que j'ai le temps, mais en même temps, j'hésitais principalement entre une licence de lettres modernes à la fac et une prépa.

Et ça faisait quelques temps que je me disais que, même si ça peut parfois être dur, la prépa peut aussi être une expérience enrichissante pour la méthode de travail ou encore pour la culture générale.

Et là, BIM, j'ai quelqu'un pour me conseiller !

(Bon, en vrai... La première fois que j'ai entendu parler de ça, c'était grâce à ma très chère mère qui trouve ça amusant de stalker ma prof préférée sur Facebook pour voir les études qu'elle a faites, donc, bon...)

Et du coup, on en a un peu parlé vite fait avant la dictée.

Puis elle a commencé. Il y avait un texte d'une dizaine de phrases. Les primaires s'arrêtaient au bout d'un paragraphe, les collégiens au bout de deux, et les lycéens/adultes écrivaient le texte en entier.

Donc, le texte commence... C'est un texte de Bernard Pivot avec un vocabulaire un peu lié à l'univers du football, puis de la littérature.

(Il a parlé de la Sorbonne, héhé f̶a̶c̶e̶b̶o̶o̶k̶)

La dictée se passe sans problème (si on oublie le fait que les enfants demandaient de répéter H24...).

Puis, c'est la fin. On pose nos stylos, les bénévoles ramassent nos copies et nous distribuent un petit goûter.

- - 40 minutes plus tard - -

Remise des prix.

L'animateur : Alors, on va passer à la remise des prix... La correction est terminée. On va appeler celui ou celle qui est arrivé premier dans chaque catégorie, chez les primaires, chez les collégiens, chez les lycéens et chez les adultes ! Donc, pour les primaires...

Il appelle donc un petit garçon (il était assis à côté de moi en plus) et tout le monde l'applaudissait et il devait se lever pour aller auprès des adultes qui ont organisé l'événement (y avait l'élue de la municipalité où je sais plus quoi aussi).

Et ils ont été pris en photo.

Dans ma tête, je me disais : "Ou là, ça doit être super gênant d'être appelé comme ça ! J'espère que ça sera pas mon cas, même si ça m'étonnerait beaucoup quand même !"

L'animateur : Ensuite, la meilleure copie des collégiens...

Il appelle une fille en 3ème et lui demande même ce qu'elle veut plus tard. Elle a répondu : "Je veux être médecin !"

Dans ma tête, je me disais : "Ouh là, je veux pas qu'on me pose cette question, moi, c'est super embarrassant ! J'veux pas être appelée, hein !".

L'animateur : Ensuite, on va appeler la meilleure copie chez les lycéens...

Il faut savoir qu'il y avait beaucoup d'enfants et pas mal d'adultes, mais pas énormément de lycéens (on était, genre, 4 ou 5 maximum, et presque autant de collégiens).

J'étais hyper stressée. J'ai pas fait la dictée pour gagner, et quelque part, j'avais PAS envie de gagner, parce que c'est gênant.

L'animateur : Franchement, c'était une des meilleures copies de toute la dictée, il y a eu très peu de fautes...

Mon cœur : pompompompom....

Moi : Tu vas pas me faire le même coup qu'au conseil de classe, quand même ?

Mon cœur : Bah si, wesh.

J'arrivais même pas à suivre tellement je me sentais mal et tellement je me disais que si j'avais gagné, ça aurait sûrement été un moment trèèès gênant.

Jusqu'à ce que j'entende min prénom.
Et mon nom de famille.
Jusqu'à ce que je lâche un petit "putain" dissimulé derrière mon masque.
Jusqu'à ce que ma mère hurle en mode "C'EST MA FILLE ! Z'AVEZ VU, C'EST MA FILLE ! MA FIIIIIIIILLE !!!" (un classique x3).

Je me suis donc levée, avec les applaudissements des gens en fond sonore.

Mon cœur : Tu permets, je vais réveiller tes mains !

Moi : Comment ça ?

Mon cœur : Attends qu'ils te prennent en photo avec l'élue, ta copie en main et tu comprendras.

Mes mains quand je tenais ma copie pendant la photo : *tremblent*

Moi : Friquedouille.

Bon, la suite était plutôt gênante parce que j'ai gagné quelques petits livres et une box pour un weekend pour deux, sauf que j'ai pas compris que c'était pas deux. Du coup, quand l'animateur a dit "Ah bah c'est bien, tu vas y aller avec maman !", j'ai répondu "avec mon père aussi !" et il m'a dit : "Bah nan, c'est pour deux, ta mère t'a accompagnée, quand même, la pauvre !".

Et après la photo, je voulais me rasseoir et relativiser mais il fallait que je donne mes coordonnées (ouais, parce que je suis famous, en fait) à un mec. Donc l'animateur m'a dit : "T'inquiète, laisse-la deux secondes, ta box du weekend !".

C'était pas méchant du tout, mais c'était gênant quand même.

Donc, euh, voilà.

J'ai rien compris.

Merci d'avoir lu.






















PS : A part la box, j'ai reçu deux petits livres.

Y avait un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant dedans... Si vous avez suivi mes annonces sur mon DST de français, vous avez que j'étudie H24 cet auteur depuis la 4ème...


Tout et n'importe quoi | Les mésaventures d'un bouletWhere stories live. Discover now