Chapitre 3 : Retrouvailles

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Evenne se redressa vivement, surprise, son visage s'éclaira lorsqu'elle découvrit Mélusine dans l'encadrement de la porte.

- Mélusine ! Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je..je m'installe ici. Mais toi, qu'est ce que tu fais là ?

- Mr Böse m'y a envoyé parce que j'ai eu quelques séquelles lors d'un accident de voiture. J'imagine que c'est la même chose pour toi.

"Elle ne sait pas que j'ai eu moi aussi un accident de voiture ?", pensa Mélusine.

L'entrée contenait un petit couloir qui menait vers un salon assez douillet. Cette pièce centrale menait vers une chambre et un couloir. Ce dernier débouchait sur une salle de bain, des toilettes et une autre chambre. C'était neuf, on pouvait encore sentir la peinture fraîche sur les murs. Elle était ravie ! C'était assez vaste pour deux personnes. Evenne s'était déjà installée dans une des chambres, sûrement le jour où l'infirmière était venue la chercher, et Mélusine prit l'autre, bien qu'elle n'avait aucun bien personnel. Elle constata que son armoire possédait quelques manuels, et que la salle de bain contenait le nécessaire de toilette. Au-dessus de son bureau était affiché un écran plat où il y avait son emploi du temps. Elle regarda à la date d'aujourd'hui et découvrit avec étonnement qu'il y avait déjà quelque chose de prévu, alors qu'elle venait tout juste d'arriver...

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Elle soupira, et retourna dans le salon. Evenne était en train d'y préparer son sac.

-Pourquoi tu fais ton sac ? Tu pars déjà ?

Elle rajouta un manuel et referma son sac.

-Je vais aider une fille à faire ses devoirs.

-Comment ça ? Il y'a des devoirs à faire ? Je pensais qu'on était dans un centre médical pas à l'école !

Evenne haussa les épaules.

-J'ai cru comprendre que le matin on suivait des cours ordinaires, adaptés à notre niveau et l'après midi on avait des exercices de rééducation. C'est pour ne pas prendre du retard dans nos études. Je supposes que tu as quelques papiers à signer ?

-Effectivement, ça va être long, dit-Mélusine en soupirant.

Elle s'y attela donc quand Evenne claqua la porte.

Lorsque on toqua à sa porte, elle avait tout fait sauf choisir des spécialités. Elle était allongée sur son lit et regardait le plafond : elle ne savait pas quoi prendre ! Le coup fut donc comme une libération dans cette décision. Elle cocha au hasard, et se dépêcha d'aller ouvrir. Elle se retrouva face à Raphaël, qui arborait un sourire en coin.

- Salut !

- Salut, répondit-elle amèrement. Qu'est ce que tu veux ?

- J'en peux plus de tous ces papiers à remplir !

- Je vois pas ce que je peux faire pour toi, répliqua t-elle d'un air sarcastique.

Il baissa la tête, gêné en rougissant.

- Ça te dirais de venir avec moi au supermarché d'à côté ?

- Je n'ai pas d'argent.

- J'en ai moi, fit-il en brandissant quelques billets. Mélusine haussa un sourcil. Où-est-ce qu'il avait déniché ça ?

MélusineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant