Je suis May

Chapitre 1

Aujourd'hui est mon test d'aptitude. Si on me demandait de choisir aujourd'hui ma faction et ce, sans le test, je serais tentée de soit rester chez les Fraternels ou d'aller chez les Sincères. C'est un raisonnement complètement insensé. Comment est-ce que je peux hésiter entre deux factions aussi différentes l'une de l'autre pas vrai? Mais c'est quand même comme ça que je me sens. D'un côté, je ne me sens pas à ma place ici, mais de l'autre je ne sais pas exactement où je "fiterais". 

Je me dirige vers l'école accompagnée de Danielle Pohler, une de mes bonnes amies de ma faction, mais aussi de mon année. On a juste une demi journée aujourd'hui. Après le déjeuné, nous faisons notre test. On se dirige ensemble dans notre cours d'histoire des factions. L'école est un des seuls endroits où nous voyons les gens de notre âge de d'autres factions, mais on la quitte aujourd'hui pour terminer notre éducation chez notre faction de vie. Je vois une fille tombée à quelques mètres de nous. Elle est des Altruistes. Depuis que les Érudits ont publiés des rapports assez alarmants, ils ont perdus beaucoup de crédibilités et les gens les visent de plus en plus souvent avec des remarques ou des gestes. 

Après les heures de cours du matin, le test commence enfin. On est tous assis dans la cafétéria et les administrateurs appellent 10 noms à la fois. Vu que c'est sur une base volontaire, la plupart du personnel responsable vient des Altruistes, mais il y a aussi un Érudit et une Audacieuse. De toute façon, il est impossible de se faire tester par quelqu'un de sa propre faction, parce qu'on ne peut pas se préparer au test alors il n'y aurait pas pu avoir seulement des Altruistes. Une fille nous propose de faire un jeu de main en attendant, ce qu'on accepte tous et toutes de faire. On s'assoit sur le sol pour être plus à l'aise et on commence. Je me fais éliminer au troisième tour, mais ce n'est pas si grave. Puis tout le monde va faire son test et revient, certains comme si de rien d'autres tétanisés puis finalement j'entends: De Fraternel: Clara Hall et Maroussia Aaron. Je me lève et suit les gens qui ont été nommé en même temps que moi jusqu'aux salles qui sont utilisées pour le test. Je rentre dans la numéro 8 où un monsieur d'Altruiste m'attend. Il m'indique de m'asseoir sur la longue chaise ressemblant à celle de chez un dentiste au centre de la pièce, puis il me donne une fiole avec un liquide transparent à l'intérieur. Je le bois sans poser de questions, puis mes yeux se ferment. 

Quand je les rouvrent, je suis à nouveau dans la cafétéria. Sur une table juste en face de moi, il y a deux paniers. Un d'eux contient un bloc de fromage tandis que l'autre un long et gros couteau. Une voix féminine lance simplement un "choisi". Je regarde autour de moi et la voix répète à nouveau "choisi" alors je prends le couteau, puis à peine que je prends le couteau qu'un gros chien apparaît. Il grogne, il a l'air enragé puis, il commence à courir vers moi et je l'attends armé. Il saute et je le poignarde. Soudain une petite voix enfantine lance timidement "un chien" je me retourne vers la voix et le visage de la petite fille se décompose en voyant le chien entouré de rouge et mon couteau dans ma main. Mais si je ne l'avais pas fait, il lui aurait probablement sauté dessus. Même si la petite ne le sait pas, moi je le sais, alors je n'ai pas besoin de me sentir mal de ce que j'ai fait, ou du moins juste de lui avoir fait voir cela. 

Tout disparait, je suis à nouveau dans la salle du test d'aptitude. Il n'y a rien. J'ouvre la porte du corridor, mais je rentre plutôt dans un autobus presque vide. Il n'y a qu'un homme assis. En me voyant, il me demande si je connais un certain gars en me pointant une photo dans un journal. Avec toute honnêteté, je réponds que non. Il se lève soudainement, révélant toute sa grandeur. Il approche son visage du mien et me dis que je mens.

-Vous êtes fou, répondais-je perdue.

-Tu le connais, je le sais, je le vois dans tes yeux, dit-il de plus en plus menaçant en me prenant par les épaules.

Je le frappe.