→ @.1000lix
le top de la mode : les vêtements compressifs.
photo.il y a 3 jours
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@.cute_jy
tes jambes guérissent bien !!@.mafuuuuu
continue de partager avec nous, t'es le meilleur ! courage ♡@.audh901
c'est quoi la sensation ?@.980220_
salut, je viens juste de suivre ton compte et tu me fais réaliser que je dois faire attention ! je vais éviter les incendies mdr, merci mec⋯
Pendant que ma mère conduit la voiture direction le lycée pour une nouvelle semaine de cours, la radio à fond sur Take On Me de A-Ha — musique qu'on adore tous les deux —, je regarde les réseaux sociaux, en particulier Gram où pas mal de personnes me suive. Un peu plus de 400 abonnés. Évidemment, je ne parle pas que de mes brûlures sinon on pourrait croire que ça a la même gravité qu'une catastrophe naturelle. Ma mère chante à tue-tête les paroles de la chanson mais je suis préoccupé par autre chose. Hormis le dernier commentaire de la veille, je ne porte pas grand intérêt aux personnes qui viennent me voir pour me dire qu'iels vont profiter de leur vie et éviter les accidents — blah, blah —, sauf que ça arrive souvent en claquant des doigts. Avec un peu de chances, tu as un orteil brûlé au premier degré, soit tu peux mourir avec l'équivalent de fumer mille cigarettes en un coup ; au revoir les poumons et les alvéoles pulmonaires.
Je n'ai pas demandé à ce qu'un incendie ravage ma maison, par exemple.
J'entends ma mère rétrograder les vitesses malgré le son fort de la voiture par les hauts-parleurs, signe que je suis bientôt arrivé au lycée. Mon sac de cours sur les genoux, je joue avec mon porte-clé de Gilbert dans Pandora Hearts, réfléchissant encore par quel moyen un hippopotame pouvait se gratter l'oreille. La voiture se gare à quelques mètres du portail et le moteur s'éteint, les clés restent dans le contact. Ma mère part chercher mon fauteuil dans le coffre de la voiture et quand elle ouvre ma portière, son regard se rive vers mon poignet, et elle sourit.
- Tu tiens tes promesses, finit-elle par dire.
- Toujours.
J'agite le bracelet de penne dures que ma petite cousine m'a confectionné ce weekend en gage d'amitié et de secret. Pour la faire courte, elle a volé des bonbons dans un placard, je l'ai vue, et pour se faire pardonner, elle m'a fait ce bracelet de pâtes italiennes. Rien d'extraordinaire mais ça fait plaisir.
Ma mère m'installe dans mon fauteuil ; elle m'aide d'abord à tenir brièvement debout, et je m'assois tout seul. Je ferme la portière de la voiture et tourne pour faire face à ma mère.- Je t'enverrai des messages si jamais des extraterrestres débarquent !
- Ah ah, très drôle. Allez, file, ça va bientôt sonner et tu vas être en retard.
- Je leur dirai que j'ai coincé mes roues dans un caillou.
Je hausse les épaules. Les yeux brun de ma mère pétillent de joie et elle m'embrasse sur le front avant d'ébouriffer mes cheveux blonds aussi doux que de la paille à cause des colorations. Je souris jusqu'aux oreilles et cale mon sac sur mes jambes pour ne pas qu'il tombe par terre et que je sois obligé de demander à une âme errante de bien vouloir ramasser mes affaires. Gênant. Ma mère et moi nous souhaitons bonne journée. Je vais au lycée, elle garde son concept store de savons et sels de bain. Sa boutique marche étonnamment bien. Si ça avait été le contraire, l'hôpital l'aurait croulé de dettes à cause de mes divers opérations : fracture du coccyx et brûlure au second degré profond des jambes. Mes brûlures s'étendent jusqu'à mon ventre. Il a fallu me greffer de la peau de mon dos et de mon postérieur pour les endroits les plus fichus de mes jambes. Ma fracture est en bonne voie de guérison. Sinon, j'aurais été obligé d'avoir des vis dans le corps : non merci. Plus jamais je ne saute du troisième étage d'un immeuble.
La sonnerie retentit dans tout le lycée, percute les couloirs et réveillent les élèves endormis — ou en phase de réveil. J'attends que les troupeaux rejoignent leurs classes pour rouler dans un couloir presque vide. Quelques personnes s'écartent pour me laisser passer mais leurs regards insistants voire gênés me font lever les yeux au ciel. On dirait que la couleur n'est pas très appréciée sur un cobaye masculin. Il est vrai que je ne passe pas inaperçu avec mon pull vert pastel et mes Converses noires portant un badge orange. Mon jean est banal.
J'arrive devant ma classe et entre par la porte ouverte. Le professeur de littérature n'est pas encore là. Le brouhaha quotidien de la classe me vrille aux tympans et je traverse la première rangée avec un peu de mal. Comme d'habitude, un sac me bloque le chemin. Le propriétaire abandonne sa discussion avec ses amis pour décaler rapidement son sac, évitant de me regarder au maximum. Bientôt, ils vont décréter l'état d'urgence sanitaire parce que Monsieur Brûlé — et non Mr. Propre —, a approché à moins d'un mètre un individu non préparé. La voie libre, je remercie tout de même mon camarade de classe et m'assois à ma place dans le fond, à deux bureaux de la fenêtre. Je n'ai pas de chaise, alleluia. C'est un coup de chance.
J'ouvre mon sac et pose ma trousse, mon cahier sur le bureau, et le pose par terre. Sentant un drôle de regard sur moi, j'ai regardé à ma droite, surpris de constater que mon voisin fixait mes chaussures avec... frayeur ? Je ne sais pas comment décrire ce regard.
- Un problème ?
J'ai peur d'avoir eu un ton un poil agressif mais mon voisin détourne les yeux vers le tableau, triturant ses doigts alors que sa jambe bouge toute seule. Anxieux ? Ai-je pensé.
- ...Non, désolé.
Sa frange noire cache un peu ses yeux sombres. Mon voisin a dû changer de place, il n'était pas à côté de moi avant ; il était juste après la fenêtre du fond. Sa grande taille donne l'impression qu'il est ratatiné dans sa chaise. Un peu comme Alice dans l'œuvre de Lewis Carroll. Une bague argentée ceint son pouce gauche et son index droit n'arrête pas de la tourner.
Sur son bureau, quelque chose d'incroyable me fait sourire et j'attire l'attention de mon voisin d'un signe de main.- Sympa le porte-clé licorne.
Il paraît surpris et pivote sur sa chaise, non sans se cogner le genou à son bureau. Derrière sa taille de poireau, il a l'air tout timide.
- Merci. Et toi... sympa le bracelet.
Enfin quelqu'un qui a du goût, littéralement. Les penne sont mes pâtes préférées avec l'alphabet et celles faites à l'encre de seiche.
Comme le professeur n'arrive toujours pas, pourquoi pas entretenir une conversation.- Ma mère est fan de tout ce qui peut toucher aux licornes.
- Oh, c'est surprenant.
Sa voix est un peu mal assurée mais il ose me regarder dans les yeux. Seulement, je ne pense pas que son anxiété soit partie. Due à quoi, d'ailleurs ?
- Tu regardais mes chaussures tout à l'heure, tu les trouves jolies ? Je peux te dire où je les ai achetées.
- Ah.
Il cherche ses mots et, quand il y arrive, le professeur entre dans la salle, saluant tout le monde malgré les valises de dix kilomètres de long qu'il traîne sous les yeux. Mon voisin retire sa bague de son doigt avant de la remettre, plus nerveux que jamais et griffonne quelques mots sur un bout de papier venant de son agenda.
Il pose le message sur mon bureau et coupe tout contact visuel avec moi. Il m'a révélé les secrets de la zone 51, j'en suis sûr.'La couleur orange me fait peur'
Pas d'armement, pas d'extraterrestre ; une phobie dans toute sa splendeur. Je pourrais allègrement rire mais, premièrement, ça ne se fait pas, et deuxièmement...
Je griffonne à mon tour sur le dos du papier et transmets le message à mon voisin. Lorsqu'il finit de lire, il me jette un regard inquiet, puis amusé.
Je lui souris en retour.'phobie XXL des micro-ondes!!'
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.merci à switsung pour les contraintes (il m'en reste une à faire) et le mot du jour : PÂTES ♡
j'espère que ça vous a plu hihi, à bientôt<33micky
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𝐛𝐮𝐫𝐧𝐢𝐧𝐠 𝐩𝐢𝐥𝐞 ⋯ 𝗁𝗒𝗎𝗇𝗅𝗂𝗑
Fanfiction« all my troubles in a burning pile » • mother mother mille degrés, c'est la température à laquelle la maison de felix a brûlé. mille heures, c'est le nombre de jours que felix a passé dans le coma. mais la guérison sera bien plus longue qu'un simp...