Désespoir

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Une semaine.... Une putain de semaine...
C'est presque toujours moi qui engage les discussions, je me suis dis "c'est normal il a une vie très chargée", je me suis dis "c'est pas grave", je lui ai dis "j'ai peur que tu me trouve trop collante", il m'a dis "je ne te trouverai jamais trop collante, parceque je suis pas sûr qu'il soit possible d'avoir autant d'amour que celui que je te porte". Alors j'ai été rassurée, apaisée, je me suis dis que c'est mon tempérament anxieux qui me jouait des tours, que de toute manière après sept années d'attente et sept ans d'amour cumulé ne pouvait que nous donner envie de continuer. Il m'a dit "je veux vivre ma vie avec toi" , "l'éternité sera trop courte pour consumer tout notre amour", "j'ai tellement hâte de vivre avec toi", "ne t'inquiètes pas, je t'attends depuis sept ans, tout sera prêt quand tu arriveras". Alors je lui ai tout donné. Absolument tout. Ma vie n'existe plus que pour lui. Car j'ai tout abandonné et laissé derrière moi. Ma famille, mes amis, mon espoir et mon ambition.

Ma vie n'est plus rien si tu n'es plus là. Je t'en prie, ne me laisse pas... Je ne me relèverai pas... Pas cette fois... Après trois chutes, je ne me relèverai pas d'une quatrième.
Qui aura-t-il quand je ne pourrai plus atteindre ceux que j'ai laissé derrière moi pour toi, quand tu sera parti ? Je serai seule... Seule avec tout l'amour que je te porte, toute ma dévotion, et mon coeur brisé. Je t'ai donné ma vie, tu la tiens entre tes doigts.

Je me déteste d'être aussi dépendante... J'ai l'impression d'être un être faible qui ne peut se sortir d'un petit obstacle dans lequel il tombe. Mais c'est ce que je suis face à toi. Un être faible, dénué de force. Ma force, est de te rendre heureux, de te soutenir et de t'aimer. Sans ça, je ne suis plus rien.
J'ai l'impression d'être cette femme qui ne peut se sortir d'une relation toxique, ou d'un mariage violent, pourtant, tu ne fais que de te montrer un peu distant cette semaine. Et je sais que le stress et pression te font te renfermer sur toi même, c'est pour ça que je veux te soutenir, et que j'essaie de sourire, malgré mon coeur qui se sert.
Finalement, je me sens comme ces femmes... Mais, si tu levais la main sur moi, je ne riposterais pas. Pas parceque je sais que je ne fais pas le poids face à toi. Mais parceque, la seule envie que j'aurai, c'est de mourir.

Moi qui me croyais forte, qui pensais que je tiendrai face a l'adversité, qui ne ferai plus jamais de croix sur mes principes, qui se rendrai compte des signes... Je ne suis rien, plus rien. Parceque je n'aurai plus de joie sans toi. Et que sans toi, je ne me sens plus la force de me lever le matin, de me nourrir le midi, de me doucher le soir, de boire, de vivre. Hé bien oui, pourquoi vivre sans toi ? Pourquoi faire ? Ça n'a plus d'intérêt.

Ne me jugez pas s'il vous plaît. Je n'en peux plus c'est tout.

Juste une semaine, c'est ce qu'il m'a fallut. Je ne suis pas si forte finalement.

Et malgré tout j'ai encore espoir. L'espoir que tu ai juste une bonne raison. Et qu'elle soit vraie. L'espoir, que tu ne te venge pas de la dernière fois. Cette fois là j'ai serré les dents, les poings, ravalé mes larmes, et la tête haute j'ai fini par avancer. Cette fois, je m'effondrerai, mes épaules ploieront sous le joug de mon désespoir et mes genoux se briseront.
Alors peut être que la douleur physique serai moins difficile à supporter, pourrait-elle m'emporter ?

Pitier, laisse moi. Douleur, laisse moi je t'en prie.

SurvivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant