Showbizz

Malsain était le mot

Dome d'Osaka, Osaka | 23h 49
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Les différentes sensations du concert résonnaient dans le cœur de Takemichi et faisaient vibrer tout son être.

Les vibrations de la plateforme, les cris des spectateurs, de leurs fans, venus les écouter. Les bâtons fluorescents agités frénétiquement, les éclats des smartphones qui filmaient. Ces lumières qui perçaient la douce soirée.

Ses respirations à lui, comme celles de ses quatre amis à ses côtés entre les paroles, au fur et à mesure que la musique continuait. Les boules quies qui frottaient l'intérieur de ses oreilles pour réduire le bruit. La musique enregistrée qui résonnait et qui était amplifiée par les enceintes.

Les mouvements de son corps, sa danse, qui accordée à celle de ses homologues  et longuement répétée, durerait juste le temps de leur tournée.

Il sentait sa sueur s'échapper de ses ports et couler le long de son corps, coller son t-shirt blanc enfermé par sa veste rouge et ses épaulettes dorées. La chaleur de son corps s'évaporait au contact de la légère brise de l'été.

Le ciel s'assombrissait légèrement mais sûrement, et leur représentation qui devait s'achever à minuit allait bientôt toucher à sa fin.

Il était essoufflé. Il rabattu ses mèches blondes en arrière pour se dégager la vue en se servant de sa sudation pour fixer le tout. Il écopa de multiples cris aigus suite à son action.

Il se rapprocha d'Akkun pour le grand final, puis lors des dernières notes de la musique, effectuèrent leur mouvement tant répéter qu'il devint quasiment automatique.

De nouveaux cris. De nouvelles respirations. Des regards échangés avec ses amis. Un sentiment d'accomplissement, leur tournée qui poursuivait sa bonne voie. Ils remercièrent leur fans présents pour les heures passées ensemble et leur soutient.

Quelques déclarations d'amours parvinrent à se faire entendre. Puis ils descendirent tous les cinq de scène pour rejoindre leur coulisses. Ils traversèrent de longs couloirs blancs en trainant les pieds. Ensuite arrivés devant leur loge, le plus frêle d'entre eux ouvrit vivement la porte.

- Je suis crevé.

Takuya s'effondra sur le canapé et s'affala à l'entrée de leur loge, bientôt suivi par Takemichi.

- Moi aussi... je peux plus bouger. Ajouta ce dernier.

- Faites au moins un effort, ricana Akkun.

Il s'assit sur une chaise qu'il avait tiré pour être plus près des deux premiers, puis imité par les deux autres occupants de la pièce pas encore assis.

- Vous savez, si on continue comme ça on devrait être la première source de revenus de l'agence. Le brun à lunettes laissa sa phrase en suspend comme s'il était soudainement happé par son imagination. Et si on est la principale source de revenus à nous tous les avantages. Vacances au soleil, yacht, possible tournée en Europe. À la la les européennes. Il prit un air rêveur. En plus après on pourrait-

- Ta gueule Yamagishi. Takuya le coupa après avoir vidé une petite bouteille d'eau.

- J'te jure il parle trop.

- Tu m'as tout juste devancé.

Ils rigolèrent de la mine déconfite de Yamagishi avant de se tourner vers la porte qui s'ouvrait sur leur manager.

- Je vous ai toujours dit d'avoir un peu de tenu on sait jamais si un journaliste vous enregistre ou soudainement. Qu'est-ce que j'entends depuis le couloir ?