J’aimerais bien vous décrire Mikki mais je sais pas comment m’y prendre. De toute façon ce que vous devez retenir c’est qu’il avait déjà une fille dans sa vie. On s’est rencontré un soir d’Août. J’étais assise là sous la galerie de ma maison. Ce jour là je me sentais pas bien, cela m’arrive souvent de me sentir « raz ». J’ai toujours été un peu reservée. Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Si je devais me servir de mes doigts pour faire le compte de mes amis, une seule main suffirait largement.
Mikki m’avait approchée de manière assez maladroite. À la fin de la conversation, il voulait me donner son numéro et je me suis dit pourquoi pas, puisque de toute facon si je ne le faisait pas, il n’allait pas me laisser tranquille. Deux jours plus tard, J’ai fait quelque chose je n’ai vraiment pas l’habitude de faire : je lui ai écrit la première. A partir de là, nous ne passions pas une journée sans nous parler, nous nous envoyions quotidiennement des messages via les réseaux sociaux.
« J’ai pardonné des erreurs presque impardonnable. J’ai éssayé de remplacer des personnes innoubliables. J’ai agis par impulsion. J’ai été déçu par des gens. J’ai ri quand il ne fallait pas…Je me suis fait des amis éternels, j’ai aimé et je l’ai été en retour mais j’ai été aussi repoussé. Je me suis brisé le cœur, j’ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. Je suis déjà tomber amoureux d’un sourire, j’ai déjà cru mourir par tant de nostalgie. J’ai eu peur de perdre quelqu’un de très spécial (que j’ai fini par perdre)….Mais j’ai survécu et je vie encore….Et la vie je m’en passe »
C’est un texte de Valentino dans lequel je me retrouve bien.
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Cela faisait deux ans que Mikki et moi entretenions une rélation amicale. Malgré ces différentes tentatives pour qu’on aille au-delà de l’amitié, j’ai toujours réfusé d’aller plus loin avec lui en essayant de lui faire comprendre que ce n’était pas possible avec sa copine de longue dâte, parce que je ne faisais pas dans les triangles amoureux et je ne voulais pas me retrouver mêler à un scandale. À chàque fois fois que j’essayait de le repousser il me tenait le même discours:
« Brenda, je t’assure si tu acceptes qu’on ait une relation tu ne le regretteras pas. Je t’aime et ceci depuis la première fois que je t’ai vu, il y a des années de cela. À chaque fois tu es là à me parler de ma femme. La fille que tu vois n’est pas ma femme. Nous ne sommes pas mariés et nous n’avons pas d’enfant. Franchement, je regrette de ne pas t’avoir rencontrée avant. Tout serait plus simple. Je t’aurais choisie sans hésiter parce-que je t’aime et que c’est la première fois qu’un truc comme ça m’arrive. C’est la première fois que je ressens ça pour quelqu’un. Je veux passer le reste de ma vie avec toi, c’est mon rêve. Je veux avoir des enfants avec toi et fonder une famille parce-que je t’aime beaucoup, ce ne sont pas des paroles en l’air …Je sais que tu as du mal à me croire mais en ce moment même je fais des efforts pour arranger les choses. Certes, cela peut prendre du temps, mais ne t’inquiete pas. Un jour nous pourrons nous mettre ensemble sans problème, parce-que tu es celle que j’ai choisie »
Il revenait à la charge à chaque fois que je le repoussais en lui répetant qu’il vait déjà une copine et qu’il n’a pas besoin d’une autre. J’ai essayé de lui faire comprendre que ce n’était dans mes projets de me mettre en couple avec une personne qui a déjà quelqu’un dans sa vie parce que la polygamie n’est pas mon point fort.
Une fois, il y avait une rumeur nous concernant venant d’une comère comme quoi lui et moi nous avions une liason. La connasse en question l’avait même dit à sa copine. Mais ce n’était pas du tout vrai. Ma mère l’a sû et elle m’a soumise à un interrogatoire. Elle m’a fait savoir qu’elle me croyait incapable de m’engenger dans une relation avec un homme que je savais en couple. J’ai démenti tout ça en lui répondant que Mikki et moi nous n’avions jamais rien fait de plus que parler.
Après les réprimandes de ma mère, j’ai envoyé un message à Mikki pour lui demander d’arrêter de me parler. Il ne refusait de me lacher. Je me suis laissée convaincre quand il m’a demandé de ne pas mettre en péril deux ans d’amitié juste pour des commérages. C’est la pire décision que j’ai prise dans ma vie. J’aurais du rester ferme sur ma desicion de ne plus lui parler.
Peu après, j’ai reçu message sur mon telephone. C’était lui.
-Salut Brenda, commença le message. Comment vas-tu ?
-Je vais bien. Et toi, ça va ?
-Oui. ça peut aller…Tu fais quoi ?
-Je ne fais rien. Je suis allonge sur mon lit a contempler le plafond. Franchman, mwen santim raz.
-Alors, viens on sort si’w santiw raz.Comme ça on va parler, mwen menm tou mwen santi’m raz la. sa’w di ?….
Je n’ai jamais été une fêtarde. Ma routine : je me lève, je me lave, je dejeune, je vais en cours s’il y en a, puis je rentre chez moi pour répéter à peu près le même rituel jusqu’au moment d’aller au lit afin de me réveiller le lendemain prête à perpétuer ma routine.
Mais, là il m’avait proposé quelque chose que je n’avais pas l’habitude faire. Moi qui voulait sortir de ma zone de confort et tenter de nouvelles chose, j’étais servie. Je me suis dit pourquoi pas. J’avais donc accepter.
Il a voulu m’emmener dans un bar, car à carrefour il n’y a que des hôtels et des bars. Pas de places publics, ni de salles de cinéma encore moins de parcs d’attraction. Mais, je ne voulais pas aller dans un bar. Ce serait trop à découvert. J’ai dit à Mikki que ce serait trop risquer qu’on nous voit ensemble vu notre situation. Il a accepté de m’emmener chez un ami à lui. C’est devenu notre lieu de rencontre lui et moi. À chaque fois que l’un a l’envie de passer du temps avec l’autre on se donnait rendez-vous là-bas. On bavardait, on mangeait,on rigolait. On était parfaitement synchrones. On pouvait aborder n’importe quel sujet sans s’ennuyer. Il était attentioné, compréhensif et patient. J’étais loin de me douter qu’il serait capable de me faire ce qu’il mm’a fait.
***
Un jour il m’avait demandé de l’embrasser. Dans un premier temps, j’avais réfusé sachant qu’il avait déjà une copine. Il m’avait promis de ne rien tenter d’autre. Je ne vous cache pas que j’ai eu peur parce que se retrouver enfermer avec un homme dans une chambre n’est pas une mince affaire. Il m’a dit qu’il voulait seulement goûtter à mes lèvres pour au moins en connaître la saveur. J’ai succombé à ces belles paroles. Pour ne pas vous mentir moi aussi j’en avais envie.
Depuis ce jour notre relation avait beaucoup évolué. Je ne savais pas si nous étions en couple ou pas. Tout ce que je savais c’est que le courant passait bien entre nous. C’est vrai qu’il ne m’embrassait pas aussi bien que mon ex mais il se débrouillait assez bien.
On se parlait tous les jours comme d’habitude. On restait connecter toute la journée. Je ne me rendais pas compte que j’étais devenu accro. Avec lui rien que le fait qu’il ne m’écrivait pas me dérangeait, j’avais tout le temps envie de lui parler, de prendre de ses nouvelles. Il me laissait comprendre qu’il en était de même pour lui. Je le croyais sincère parce que dès que je lui faisais signe après une longue absence il me le reprochait en me disant qu’il ne supportait pas de ne pas m’entendre.
Je vous ai déjà dit que c’était pas mon type d’hommes. Je ne me serais jamais imaginée avec un mec comme lui avant. Mais, j’aivais appris à le connaitre et à l’aimer. Ainsi, je me suis laissé prendre à son piège.
J’ai passé deux années de ma vie à apprendre à le connaitre, il a passé deux années de sa vie a me montrer un visage qui n’était pas le sien. Je me suis laissé convaincre. Il m’a eu. J’ai pourtant essayé d’être forte.
Il n’arrêtais pas de me dire que j’étais la fille de ses rêves, qu’il se retrouvait beaucoup en moi et que ma simple présence avait le don de l’apaiser. Je me souviens qu’un jour nous étions tous les deux, il m’a dit que s’il avait la possibilité de partir loin pour commencer une nouvelle vie c’est avec moi qu’il le ferait sans hésiter et qu’il était prêt à tout pour moi. Je suis une fille, et ce n’est pas de notre faute, nous les filles, si nous sommes des âmes sensibles.Vous savez malgré la carapace que j’essayais de me construire, il a fini par m’avoir. Il a su jouer de la patience et de la gentillesse pour m’avoir.