III - Leur rencontre

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POV FABIEN :

Quelqu'un était déjà dans la cellule. Un homme au visage salement amoché. Il avait sûrement du faire de mauvaises choses pour ce trouver ici dans un tel état. Oncle Ben's Cop me poussa à passer le cadre de la porte. Puis il s'en alla.

Je balaya la pièce des yeux. On aura cru une vieille remise abandonnée avec deux matelas posés au sol. Celui-ci était d'ailleurs très sale et les murs étaient lézardes de lierre et de brisement. Ce n'était pas beau à voir.

Puis mon regard tomba de nouveau sur l'homme. Il avait l'air du même âge que moi. Ses cheveux, plutôt courts, était au moins assez longs pour cacher ses yeux. Du sang coulait de son visage par son nez, la commissure de ses lèvres et au dessus de son œil gauche.

- Bonjour, je commença timidement. Je m'appelle Fabien. Apparemment, on est enfermés ensemble, alors autant qu'on s'entende bien !

Je souffla la fin de ma phrase dans un petit sourire que je voulais et espérais rassurant, pour moi comme pour lui.

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POV FLORENT :

À travers ma touffe de cheveux qui me cache le haut du visage, je découvre un homme au teint ensoleillé, lumineux. Ses yeux noisette brillant comme deux yeux de tigre, il avait de longs cheveux noirs qui coulait le long de ses épaules carrées. Il semblait étrangement perdu, comme Alice une fois arrivée dans le Pays des Merveilles.

Puis une chose se fit remarquer à mon esprit : le nouvel arrivant n'était aucunement blessé. Ne s'était donc t-il pas battu ? Avait-il eu trop  peur de Mastodonte pour oser lui tenir tête ? Avait-il accepté sa présence dans cette cellule sans questions ? Tout cela avait abouti sur une simple pensée négative : son camarade de galère était un faible et docile prisonnier. Cette idée eu pour don de me donner un haut-le-cœur.

C'est quand le nouveau se présenta que je fût piqué au vif : sa voix avait une douceur étonnante. La douceur de celle d'un grand frère protecteur qui aurait été jusqu'à donner sa vie pour protéger son cadet... Mais stop, je divague trop. L'idée que l'homme fusse docile me redonna un sale ton, marqué par un air énervé, qui se traduisait par une légère hystérie, comme toujours.

- C'est cool mais je m'en fous, mon p'tit gars. Moi je suis là mais je vais partir vite, je reste pas sagement ici.
- Oh... Tu... Tu pourrais au moins me donner ton prénom ?
- Florent.

J'avais répondu sèchement au nouveau, Fabien donc, pour lui montrer que je serait sans pitié avec quiconque.

Accusés à tordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant