- Mikasa ! Ça ne peux plus durer ! Secoue toi un peu ! Tu ne vas pas passer ta vie, ici, recluse et seule ! Merde tu vas avoir 23 ans. Ta vie n'est pas finie. Tu es jeune, tu as la vie devant toi. Tu crois vraiment que c'est ce qu'il aurait voulu ? Que tu arrêtes de vivre à pleuré sur ton sort ? Autant te foutre en l'air dans ce cas ! Tiens, prend ce couteau et ôte toi la vie, si c'est réellement ça que tu veux ! Trois ans, Mikasa ! Ça fait trois ans ! Tu dois faire un choix maintenant. Je n'accepte pas de te retrouver comme ça ! Tu meurs ou tu vie ! Décides toi !

Tels avaient été les mots d'Armin. Lui même s'en voulait d'avoir été si violent dans ses propos. Il avait même eu peur lorsqu'elle avait approché sa main de la lame du couteau qu'il avait planté dans la table devant elle.

Mais il n'en pouvait plus de la voir comme ça. Cela faisait deux mois qu'il était revenu à Paradis pour rencontrer Historia, et établir un traité de paix avec Mahr. La situation géopolitique était encore un peu tendue partout dans les différents pays voisins.

Cependant, il ne perdait pas espoir de parvenir à des accords. Au fond, ils espéraient tous que ce futur traité de paix avec Mahr, serait une ouverture à d'autres avec les nations voisines.

Le grand terrassement avait anéanti plus de 80% de la population mondiale avant de prendre fin. L'heure était à la reconstruction. Il fallait à tout prix empêcher les vielles rancœurs de refaire surface.

Le gouvernement de Paradis était beaucoup trop fragile. Les Pro-Jäger s'était cruellement implantés auprès d'Historia qui se retrouvait pied et poing liés. Elle devait temporiser systématiquement pour éviter leur débordement. Ils n'avaient que le mot « défendre » à la bouche.

Se défendre de quoi ? Armin se le demandait. Ils étaient les seuls en s'en être bien tiré face au reste du monde qui avait vu les différentes nations dévastées par la multitude de titans colossaux qui avaient déferlés à une vitesse incroyable sur les différents pays, causant l'horreur et une panique sans nom chez les populations qui voyaient, hommes, femmes, enfants, vieillards se faire écraser sous leurs pas.

Armin ne savait que trop bien, les dégâts que pouvait causer un seul d'entre eux, alors des milliers.... Souvent une bile lui prenait lorsqu'il imaginait tout cela : l'horreur, les hurlements de terreur, l'odeur du sang...

Bien qu'Eren ai fait ça avec l'intention de les protéger, il n'approuvait pas la méthode. Il avait instauré au contraire un climat de plus grande méfiance envers leur peuple. Et la rancoeur et la haine, après que les plaies se soient cicatrisées, ne tarderaient pas à renaître. C'est pour cela, qu'ils devaient travaillé sur la paix à venir entre les différentes nations.

Certes, il n'y aurait pas eu cette nécessité si l'humanité dans son entièreté avait été réduite à néant, mais la pensée qu'une telle chose ai pu arriver lui donnait envie de vomir.

Il n'aurait pas pu vivre ni construire une vie heureuse en ayant sur la conscience autant de vies d'innocents. Le poids important d'aussi nombreuses morts actuellement, étant un poids considérable sur les épaules de tous ses amis et lui même qui avaient combattu contre Eren sans parvenir à l'arrêter avant que l'horreur ne débute.

Aujourd'hui, ils se rassuraient tous avec l'idée qu'ils étaient parvenus à empêcher le pire. Qu'ils étaient parvenus à en sauver malgré tout, mais la culpabilité les rongeait malgré tout. Leur sourire n'était plus aussi lumineux qu'avant. Il n'était qu'une pâle imitation de joie ou de bonheur qu'ils étaient loin de ressentir.

Tous avaient en tête cette balance avec d'un côté la réussite des vies sauvées et de l'autre l'échec de toutes celles qui avaient été perdues. Alors oui, ils pouvaient sourire de cette petite victoire mais celle-ci était bien amère lorsqu'ils repensaient à leurs amis, leurs camarades, les populations qui y étaient restées.

Après lui... [RivaMika]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant