Avant-propos

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De toute son histoire, l'UCAD n'aura jamais connu une pareille période.
Nous sommes à deux années des élections présidentielles du Sénégal. Le président sortant, s'il perd les élections, sera le seul, dans toute l'histoire du Sénégal, à avoir fait un seul mandat. S.E.M. Macodou Ndoye est déterminé, prêt à utiliser toutes les armes dont il dispose pour s'éviter un tel échec. Selon lui, l'armée, l'administration, les médias... tous doivent travailler en faveur de sa réélection et il est prêt à en payer le prix. Mais il sait, nous aussi, que l'université Cheikh Anta Diop, avec ses jeunes politiciens avides de pouvoir et de visibilité, représente la plus grande menace pour plusieurs raisons: son histoire révolutionnaire, sa population de plus de 100 000 personnes, l'énergie, la fougue et la capacité de cette jeunesse choyée à influencer le reste de la population. Donc, il faut impérativement maintenir l'UCAD dans une accalmie totale, quitte à corrompre ou anéantir tous les jeunes leaders redoutables.
Seulement, l'opposition aussi connaît cette réalité et va l'exploiter jusqu'à la dernière énergie. Cette volonté du pouvoir et de l'opposition de contrôler l'université finit par se transplanter à l'université et crée deux véritables gangs prêts à tout pour servir les intérêts de leurs leaders.
Dans ce contexte de tensions qui vont aboutir à de graves violences, se retrouvent piégés un nouveau Directeur du COUD (centre des œuvres universitaires de Dakar) ambitieux et incorruptible et une pépite du leadership estudiantin qui à renoncé à une bourse d'excellence à l'étranger pour diriger le mouvement estudiantin de son pays. Leurs ambitions respectives, apaiser l'université et mettre les étudiants dans les meilleurs conditions pour le directeur et s'imposer dans le syndicalisme universitaire et impulser un changement de mentalité chez les étudiants pour le jeune Ndianko, seront-elles faciles faces aux turbulences causées par les chocs d'intérêts et les schémas des « caïmans » tapis dans l'ombre ? Mais en réalité, les enjeux dépassent nos protagonistes et les ancêtres ne vont pas laisser faire... les humains ne sont pas les seuls à fréquenter l'UCAD et les esprits nocturnes ont leurs lois.

J'ai fait cet avant-propos pour vous plonger dans le contexte de l'histoire.
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