Un Nouveau Monde Pour Deux Sœurs.

Juste toi et moi

Orfée

Après avoir pris une douche et m'être changé, nous avons rejoint les autres dans la maison de la meute pour prendre le petit-déjeuner. Tout le monde discutait calmement, mais avec joie, et même si j'essayais de donner le change, les personnes qui me connaissaient, savaient qu'intérieurement ce n'était pas si simple. Même si Mia était en sécurité à l'heure actuelle, beaucoup d'ombres restaient au tableau ! Qui était ce vampire et pourquoi s'en prenait-il à nous ? Comment avaient-ils su que Mia et Tehrence étaient sortis de la meute ce jour-là, alors que les décisions sur les tâches à faire avaient été décidées le matin même ? Je savais que ces hommes me cachaient des informations, mais je ne leur en voulais pas ! Après tout, ils savaient tous que j'étais incontrôlable lorsqu'il s'agissait de Mia !

"Tehrence, peut-on se parler quelques minutes ?" Dis-je.

Tehrence regarde son Alpha, puis moi et fini par faire un signe de tête et se lever. Je le sens mal à l'aise. Pense-t-il peut-être que je vais le cuisiner pour avoir des informations, mais je ne le ferai pas, car je ne veux pas le mettre en porte à faux face à Jacob.

"Avant tout, je voudrais te présenter mes excuses pour t'avoir frappé et t'avoir accusé de ne pas avoir protégé ma sœur !"

"Je ne t'en veux pas, Luna ! J'aurais été étonné que tu ne réagisses pas comme ça !" Répond Tehrence.

"Ça n'excuse pourtant rien ! J'aurais dû te soutenir, t'aider, plutôt que t'enfoncer dans le désarroi dans lequel tu étais. En tant que ta Luna, mais aussi en tant que sœur, j'ai merdé !" Dis-je honteuse.

"Orfée !" Dit-il en mettant ses mains sur mes épaules. "Même si au départ, j'étais frustré de ne pas être avec toi pour aller sauver ma compagne, je sais aujourd'hui que c'est la meilleure chose qui est pu se produire ! La seule et unique chose qui compte et que Mia soit de retour au prés de moi saine et sauve ! Et crois-moi, en tant que Luna ou de sœur, beaucoup de personnes ne t'arrive pas à la cheville ! "

"Malgré mon cerveau de psychopathe qui s'était enclenché, je savais au fond de moi que tu n'étais pas responsable et si tu avais eu tes pleines capacités, tu te serais battu corps et âme ! Sache que ma confiance en toi n'a pas faibli !"

Au lieu de répondre, il m'embrasse sur le front et me prend dans ses bras ! C'était un geste amical, fraternel ! Un grognement derrière moi me fait tourner la tête !

"Désolé, c'est sorti tout seul !" Dit Jacob penaud.

Nous rions tous les trois !

"Tu es sacrément mignon quand tu es jaloux !" Glousse-je.

"Moi, jaloux de mon Bêta, jamais !" Ricane-t-il.

"Bon, je vais vous laisser ! Merci encore, Luna !" Dit Tehrence.

"Merci à toi, Bêta !" Réponds-je.

On le regarde partir avec un petit sourire.

"As-tu remonté le moral de mon Bêta ?!"

"J'avais besoin de discuter avec lui des événements et de mes actes. Je voulais qu'il sache que j'avais encore confiance en lui !"

"Alpha Patrick m'a conseillé un endroit à voir sur son territoire, ça te dit de venir avec moi ?"

"Avec plaisir !"

Nous nous transformons à peine arrivés devant la forêt et ma louve suit son compagnon. Astre fonce à travers la forêt sans vraiment ralentir, car il savait que ma louve pouvait tout à fait suivre son rythme sans aucun problème. Même si Astre était rapide, Axanne était encore plus rapide, car elle était plus petite et plus agile, mais ne sachant pas où nous allions, je restais soit derrière lui, soit juste à côté pour le taquiner. Parfois, je le poussais, tant tôt, je lui mordais gentiment le cou et Astre répondait avec plaisir aux taquineries de ma louve. Ces temps-ci, nous n'avions pas beaucoup passé de temps ensemble et encore moins sous nos formes animales ! Jacob s'arrête dans une prairie remplie de fleurs de toute sorte et de couleurs différentes. Un peu plus loin, une petite cascade dégringolait de la montagne et formait en contre bas, un petit bassin. Le soleil se reflétait sur l'eau qui faisait penser à une piscine remplie de minuscules diamants brillants de mille feux ! L'odeur des fleurs se mélangeait à celle de la terre humide, sans oublier l'odeur de mon compagnon. Nous reprenons nos formes humaines.