Un Nouveau Monde Pour Deux Sœurs.

Chapitre 2: La forêt de la Brume !

Orfée

Après avoir roulé pendant presque une heure, nous arrivons à l'intersection. Je me redresse de mon fauteuil. Au début, le chemin de terre était praticable ! Maintenant, nous sommes obligées de nous arrêter, car le chemin est de plus en plus abîmé.

"À moins d'avoir un tout-terrain, je pense qu'on va finir à pied !" Dit Mia en sortant de la voiture.

Après un bon gros kilomètre, j'aperçois une maison ou plutôt une cabane mal entretenue, Mia frappe à la porte.

"Qui êtes-vous ? Et que me voulez-vous ?" Hurle l'homme derrière la porte.

"Bonjour, nous sommes les infirmières. Votre petite fille nous a contactés pour qu'on puisse s'occuper du pansement de votre jambe !" Réponds-je.

"Allez-vous-en ! Ma jambe va très bien et je n'ai pas besoin de votre aide !" Hurle toujours l'homme. "Vous, les femmes vous ne comprenaient jamais rien ! Pourquoi, elle ne peut pas me laisser tranquille !"

"Maintenant que nous sommes là, nous pourrions entrer pour vérifier l'état de votre jambe !" Essaye Mia sans trop de conviction.

"Non, partez avant qu'il fasse nuit, je ne voudrais pas qu'il vous arrive des bricoles !" Dit-il. "Allez-vous-en !"

Je regarde Mia et d'un comme un accord silencieux, nous faisons demi-tour.

"C'est quand même incroyable, nous étions là, il aurait quand même pu nous ouvrir ! Les gens sont vraiment ingrats de nos jours !" Dit Mia frustrée en regardant le sol pour éviter les trous.

"Je sais, mais..."

"Toi aussi, tu as entendu ?" Demande Mia.

"Ouf, je croyais que je devenais folle ! J'ai l'impression que la voix vient de part là. " Dis-je en lui montrant du doigt.

Mia pose le sac par terre et fouille à l'intérieur pour en ressortir deux scalpels et m'en tend un.

"Qu'est-ce que tu veux que je fasse avec ça ?" Demande-je.

"Tu me remercieras plus tard ! Si on se fait attaquer, on aura au moins une arme !" Dit-elle en haussant les épaules.

Je la suis à travers la forêt qui est très dense. On essaye de se frayer un passage à travers les ronces. Plusieurs fois, j'entends cette voix qui m'appelle et me demande de l'aider. Je monte une petite colline, Mia toujours en tête et je l'entends dire " oh, putain de merde ". Arrivée à sa hauteur, mes yeux se posent sur une énorme louve gisant sur le sol. Son pelage était gris clair avec des touches de blanc sur les pattes et les oreilles. Ses yeux étaient vert foncé, mais tellement brillant. Alors, qu'on reste planté sur place, la voix recommence " aidez-moi" ! J'ai la patte coincée dans un piège ! Je vous promets de ne pas vous faire de mal !"
Je m'avance vers la louve et essaye d'ouvrir le piège, mais je n'ai pas assez de force.

"Mia, aide-moi !"

Elle sort de sa trans et vient me rejoindre à côté de la louve. À nous deux, nous arrivons à ouvrir assez le piège pour libérer la patte. Instantanément, la louve se transforme en une humaine. La femme ouvre les yeux et nous dit "vite partez, ils arrivent !"

"Tu viens avec nous. " Dis-je en aidant la femme à se lever aider par Mia.

Mais alors que l'on a effectué que quelques pas, deux énormes loups apparaissent. La louve de cette femme était magnifique, mais ces deux-là sont répugnants. Ils puaient à des kilomètres, leurs pelages étaient ternes et gras. Des dizaines de cicatrices ressortaient et ils leur manquaient des poils à certains endroits. Leurs yeux étaient jaunes et de la bave coulaient de leurs gueules. Je sens la femme essayée de se transformer, mais elle est trop faible. Les deux loups se transforment en hommes et complètement nu, ils s'avancent vers nous en souriant.

"Pourquoi rester en loup, alors que nous avons deux humaines et une louve qui est trop faible pour se transformer. " Dit l'un d'eux.

Leurs physiques étaient basiques ! Plutôt grand, mince et leurs cicatrices ressortaient aussi sur leurs corps humains. L'un d'eux en avait une grande sur sa joue gauche qui partait du coin de sa bouche jusqu'à presque l'oreille.

"Va te faire foutre, chien errant !" Crie la femme.

Mia et moi savons nous battre, mais contre un loup-garou, le combat était sûrement inégal. Ce n'est pas pour autant que nous allions nous laisser faire.
Je prends le scalpel, donné par Mia et lâche la femme.
J'esquive des coups de poing et arrive à en donner, mais il est dur. Ma main droite me brûle. Il arrive à m'atteindre ! Ma joue me fait mal, ainsi que mes côtes. Je le coupe à plusieurs reprises avec mon scalpel. Je l'entends m'insulter "salope ","sale pute ". Mais, j'entends alors Mia, qui crie et mon sang bouillonne ! J'attrape le visage de l'homme et lui brise la nuque. Son corps sans vie tombe mollement sur le sol. Je regarde à ma gauche, où je vois l'homme au-dessus de Mia, les crocs sortis ! Je vois la femme se lever, mordre l'homme au cou et lui arrache un gros morceau de chair. Je me précipite vers elles et les aides à se relever.

"Il faut dégager d'ici avant que d'autres arrive !" Dis-je en enlevant ma tunique pour la donner à la femme, tandis que je remets ma blouse d'infirmière.

"Merci, je m'appelle Énora !" Dit-elle.

"Voici Mia et je suis Orfée !"

Nous marchons depuis quelque temps, mais nous étions épuisées.

"Regarde, on dirait une grotte là-bas !" Dit Mia. "Il faudrait qu'on s'arrête, on ne va pas tenir longtemps comme ça !"

"Je suis d'accord avec toi !" Réponds-je.

On ne s'éloigne pas de l'entrée de la grotte pour garder un minimum de lumières. On allonge Énora au sol, qui semble avoir perdu connaissance et qui répète sans arrêt "Jacob vient me chercher ! " Mia et moi, on s'assoit de chaque côté de la femme.

"Quand tu disais que tu avais un mauvais pressentiment, tu ne blaguais pas !" Rigole Mia nerveusement.

"Je ne sais même pas quoi te dire, tellement les choses semblent irréelles !" Dis-je les yeux dans le vide.

Comment les choses avaient-elles mal tourné ! Putain, j'avais tué un homme aujourd'hui ! Et j'avais l'impression que ce n'était que la surface de l'iceberg et qu'on n'était toujours pas sorti d'affaire. Mais à cet instant, Mia n'avait pas besoin de le savoir. Le principal, pour le moment, était que ma sœur allait bien et n'était pas blessée ! À part quelques hématomes et quelques coupures, elle allait bien !