Runaway | Madarame x Oc

First Meet

Oui, vous avez bien lu avec qui a lieu la ff. Donc lisez comme vous le voulez, mais je l'ai écrit sérieusement. Passez votre chemin si vous êtes là pour insulter mon travail .
[TW: Violence verbale, violence physique, abus domestiques, caractères sexuel, Madarame (oui, il vaut mieux prévenir)]

Bonne lecture

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𝚄𝚗 𝚓𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚗 𝟸𝟶𝟶𝟹

Je pousse la porte de la petite échoppe de laquelle j'avais acheté un café glacé. Les rues sont vraiment calmes, ce soir, dans Tokyo, je viens de sortir d'une baston qui a duré deux grosses heures, mais on est toute ressortie gagnante face à l'autre gang de Sukeban, c'est toujours avec fierté qu'on accueille de nouvelles membres et qu'on les forme.

Mes poings sont en sang, mais je me sens heureuse, j'ai pu défendre l'honneur de ma seconde, une des meufs de l'autre gang à tenter de sortir avec son mec alors qu'elle en avait un, donc comme le code de l'honneur des Sukeban nous l'impose, on ne trompe pas son copain ou ne vole celui d'une autre, on ne se drogue pas, on n'est pas déloyale avec le clan. On avait fini par se battre, maintenant j'attendais qu'elles s'occupent de son cas.

Le clan : les Keiyaku, un gang entièrement féminin, dont je suis parfaitement comblée en tant que cheffe, on a notre quartier, nos guerres n'ont connus aucune défaites, de toute façon avant de les faire, on se base sur notre code et généralement les autres cheffes le comprenne et on finit par s'arranger.

Je souffle avant de me laisser glisser contre le mur face à la supérette, je vais pas me priver de lui faire une mauvaise pub en abusant de position de membre de gang. Je plante ma paille dans l'opercule de mon café glacé avant de le poser au sol. Je sors de ma veste un paquet de cigarette et mon briquet, j'en glisse une entre mes doigts. Et souffle encore une fois, je replace correctement une mèche sur mon œil que je voulais cacher.

Je tire une première bouffée du poison. Je ne veux pas rentrer chez moi, pourtant il faut que je dorme et que j'aille en cours le lendemain. Mais je sais que mon père ivre mort m'attend, et qu'il sautera sur l'occasion pour me battre. Je passe entre les mailles du filet depuis quelques semaines, donc à chaque fois que je rentre ou que je suis dans la même pièce que lui, j'ai peur qu'il me voit et se décide à recommencer.

Il dit que c'est pour mon bien, parce qu'il aime qu'il fait tout ceci, parce que lui n'a pas eu le droit à ça quand il a été jeune et que c'est à cause de ça qu'il en est là aujourd'hui. Alors pourquoi me blesse-t-il s'il m'aime ? Pourquoi le fait-il si c'est pour mon bien ?

Je cautionne la violence pour justifier certains actes, sinon je serais pas une Sukeban, pensais-je avec un faible sourire. Mais battre ceux qu'on aime, c'est de la violence. Défendre ceux qu'on aime d'un autre en usant la violence, cela me parait plus juste.

De toute façon son éducation de merde ne fait que de me causer des problèmes dans la vie.

Je prends une longue gorgée pour me rafraîchir, et j'écrase mon mégot au sol alors que je ne l'avais pas fini, mais je n'ai plus  envie de la continuer. Je frotte une tache de sang qui apparaît sur le cuir de ma botte noire.

Mon pantalon blanc est taché par la poussière et de sang, seule ma veste est encore propre. Et physiquement, je n'ai que mes phalanges qui sont abîmées et d'autres marques indélébiles.

Je passe une main dans mes cheveux noirs pour regrouper une partie derrière. Je commence à jouer avec une de mes bagues pendant que je portais ma boisson à mes lèvres. Quelques personnes passent devant moi et me jettent soit un regard apeuré à cause de ce que je pourrais leur faire, soit mauvais à cause du fait que je suis assise comme une délinquante et que j'en suis une.