chapitre deux

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Philadelphie, 13h21
K E Z I A H

— « Je vais vous faire des aveux... disait l'accusé. Jason Baker et moi, on avait un lien concernant le trafic de stupéfiants et toutes autres conneries dans le genre. Dernièrement, il n'avait pas pu régler la somme qu'il me devait alors je...

— Tu t'es rendu chez lui cette nuit là ? questionnait Jarek.

— Oui mais... Je ne l'ai pas tué ! Ça peut paraître fou mais je ne l'ai même pas parlé cette nuit là !

— Comment explique-tu les empreintes retrouvées sur l'arme du crime ? Elles correspondent aux tiennes.

Jarek vint déposer face au criminel, l'arme avec laquelle celui-ci aurait poignardé la victime, emballé dans un sachet de congélation. Au grand étonnement de l'équipe, le coupable écarquillait alors les yeux à la vue du couteau.

— Mon couteau-... se coupait-il lui-même.

Observant la scène depuis une vitre teintée, je pris alors la situation en main. Prenant le micro en main, je vins l'allumer de sorte à ce que Jarek et l'accusé m'entendent comme il se devait.

— Je crois qu'on en a assez entendu, t'as fait du bon taff Jarek, comme d'habitude. Emmenez ce gars dans un endroit où il ne pourra plus planter qui que ce soit, à moins qu'il ne se fasse planter lui-même.

— Quoi ? Non, attendez ! S'il vous plaît tout sauf la taule ! Bordel, j'veux pas crever là bas !

— Tiens toi tranquille et tout ira pour le mieux, répondis-je, agacé.

— Bandes d'enfoirés de flics ! Vous savez vraiment pas ce qui vous attend !

— C'est ça oui, c'est ça... Embarquez le rapidement, ce gosse va finir par me refouler la rage. »

Soupirant face aux hurlements incessants du meurtrier, mon équipe de policiers l'emmenèrent hors de portée de mon audition. Ça faisait un mal de chien de l'entendre brailler. De l'autre côté de la vitre, Jarek lui semblait peu satisfait de son enquête. En fait, je ne l'avais jamais vu se réjouir pour quoique ce soit. L'on avait beau se connaître depuis plusieurs mois maintenant, cet homme restait toujours un mystère pour moi.

Étant moi-même détective, je dus faire face à plusieurs cas, tous aussi complexes les uns que les autres. Seulement, dès lors qu'une affaire vint être résolue, la bonne humeur se fit entendre aux bureaux ; la joie d'avoir agit en tant que sauveur pour les habitants de cette ville. Assez tôt, mon nom figurait rapidement en haut de la liste. Ma réputation d'enquêteur de renom m'avait valu le titre du détective d'exception. Ce que je trouvais assez étonnant car d'entre nous tous, le plus clairvoyant fut bel et bien Jarek.

Décidé, je m'avançais vers lui.

— « Pas trop épuisé après l'enquête de ce soir ?

— Non. J'en ai connu certaines à des heures plus tardives.

— Si ce n'est que ça, prends tes affaires, je t'invite au bar du coin. Il paraît qu'ils y font le meilleur whisky de l'état.

— Le meilleur whisky, rien que ça ? Si ça t'enchante tant, pourquoi pas... disait-il d'un air lassé. »

Ainsi, nous prîmes nos affaires puis quittions la salle de l'interrogatoire. La route menant jusqu'au bar en question n'était pas bien longue, à deux pas seulement de nos bureaux. Une fois dans son enceinte, nous vîmes s'installer au comptoir face au barman.

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