La rentré ✅️

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PDV Sting:

L'eau chaude dévale le long de mon corps, mes muscles se détendent instantanément sous la chaleur. Le nœud dans mon estomac persiste à rester à sa place, me donnant l'envie de recracher mon estomac. Il est à peine 7h du matin, mais je suis réveillé depuis deux bonnes heures, le stress grimpant en moi comme un poison, les mauvais souvenirs ont tâché ma nuit.

Aujourd'hui, c'est le jour de la rentrée. J'ai, comme qui dirait, le traque, l'envie irrésistible de me cacher et de ne plus sortir s'infiltre dans mon esprit comme une évidence. Je sais que je n'ai pas à avoir peur, mais qui ne peut pas paniquer avec ce que j'ai vécu ? La peur d'être de nouveau détesté s'invite dans ma conscience, la simple idée de revivre ce que j'ai vécu me donne envie de vomir.

Je coupe le jet d'eau, j'ouvre sans grande conviction la porte vitrée de la douche. Je me sèche en me fixant à travers le miroir, m'analysant de la tête jusqu'au nombril, m'arrêtant sur chaque cicatrice qui recouvre mon torse, mes bras, mon cou. Dans ma tête, tous les souvenirs affluent tellement vite que j'ai une migraine, je me détourne en vitesse du miroir, attrapant mon boxer que j'avais mis à proximité, l'enfile et me dirige à grandes enjambées vers ma chambre.

J'entre dans mon dressing, essayant tant bien que mal d'effacer mes pensées. Je me poste devant une étagère, je cherche pendant une demi-minute ce que je vais bien pouvoir mettre, et décide sans plus attendre de mettre un t-shirt blanc, un pantalon bleu clair large et une chemise à carreaux noir et blanc que je laisse ouverte. Je repasse dans la salle de bain, les idées un peu plus claires, me repostant devant le miroir, je me regarde, les sourcils froncés, me convainquant avec ardeur que tout va bien se passer.

Je me mets un coup de parfum, passe ma main dans mes cheveux pour les coiffer, enfin coiffer, c'est un grand mot, je les ébouriffe encore un peu plus qu'ils ne le sont déjà.

Avant de partir de ma chambre, j'attrape mon sac et mes Nike blanches. Une fois le tout en main, je descends en bas rejoindre les autres.

Il est 7h45, on commence les cours à 9h. 

Arrivé dans le salon cuisine/salle à manger (tout en un, un grand espace pour plus de convivialité, comme disent mes parents). Je balance, littéralement, mon sac sur le canapé et je me dirige ensuite vers la cuisine, vers le grand îlot central plus précisément, qui sert de grand plan de travail et de table quand on n'est que nous quatre, toute la nourriture et les tasses du petit-déjeuner y sont déjà installées, par les soins de Virgo. Quand il y a mes parents, on utilise bien sûr la table, beaucoup plus pratique.

Je m'empare d'une tasse et y verse du lait et du café et j'y mets deux morceaux de sucre pour faire passer le goût amer. Je prends ensuite deux morceaux de pain que je tartine de confiture. Je commence à manger, le regard rivé sur mon téléphone, je fredonne une chanson qui passe à la radio, le poste est allumé, j'aime tellement cette chanson que je me mets à chanter tout bas. 

Étant tellement absorbé par la musique, je n'entends et ne remarque pas une tête blonde qui s'installe en face de moi, me regardant avec grand intérêt. Une fois la chanson finie, je sors de ma bulle grâce à des applaudissements, je relève vivement la tête, les oreilles rouges. Je n'ai pas l'habitude de chanter devant les autres, seul Rogue et son cousin ont pu entendre clairement ma voix. C'est Lucy, qui m'applaudit, elle me regarde avec admiration, un doux sourire aux lèvres.

- Cela fait très longtemps que je ne t'avais pas entendu chanter, fait-elle d'une voix tendre, tu chantes toujours aussi bien.

Je détourne le regard, plaçant une de mes mains sur ma bouche, essayant de cacher ma gêne apparente, je doit avoué que cela me fait plaisir qu'elle me dise ça. Je me racle la gorge, essayant de me donner une certaine contenance, je retourne mon regard vers ma sœur, et commence à l'analyser. Aujourd'hui, pour ce jour de rentrée, elle s'est habillée d'une blouse bleue à manches courtes avec une jupe blanche et des bottes.

Ensemble pour toujours Et A Jamais [ EN REECRITURE  ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant