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texte 4

Je marche dans une grande forêt feuillu. Le soleil peine à passer au travers des épaisses branches des arbres. J'entends au loin les clapotis de la rivière. C'est beau. Tout est calme, comme dans un rêve. Je regarde autour de moi et analyse, pour la énième fois, les paysages qui m'entourent. Je souris. Je sais pourtant que tout ça n'existe pas réellement. Cependant, je ne peux m'empêcher de profiter de ce bonheur qui m'envahit. Pourquoi parviens-je, ici, ailleurs, à comprendre mes émotions, et les décrypter, alors qu'il s'agit pour moi d'une tâche impossible dans la réalité ? Je ne sais pas, mais ne m'y attarde pas. Je dois profiter de ce silence apaisant avant de replonger dans cette vie dans laquelle je me bas constamment, ma vie. Cette réalité fatigante, et pourtant bien plus véritable que le monde dans lequel je me trouve. Je m'assieds dans l'herbe, pleine de rosée. Je sens la douleur arriver petit à petit et se répandre furtivement en moi. Le moment de rentrer est arrivé. J'inspire un grand coup, et ferme doucement les yeux. Pendant quelques secondes, les images des paysages qui m'entourent continuent de se dessiner devant mes paupières. Puis, ils finissent par s'atténuer, jusqu'à complètement s'éteindre. Je sens mon corps se faire plus léger. Presque instantanément, j'ai disparue de ce monde, pour apparaître assise sur mon lit.
Tout ça se passe dans ma tête. Je le sais. Mais pourquoi est ce que cela voudrait dire que ce n'est pas réel...?