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J'observe les gouttes de pluies s'écraser mollement sur le sol au travers de ma fenêtre. L'orage tonne dehors, et brouille les cris de ma mère. Les coups volent, fusent. Je le sais. Mais je ne peux me résoudre à aller l'aider. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais mon père se déchaînerait alors sur moi, et je ne peux pas me permettre un tel débordement. L'école se doute déjà de bien trop de choses. Je me concentre alors sur les gouttes d'eau qui dévalent la vitre. Le verre est glacé, et refroidit mon front, tandis que les pleurs des nuages coulent sur mon reflet telles de chaudes larmes. Je n'ai alors qu'une envie : sortir dehors et danser sous la pluie. J'aime l'eau plus que tout, mais sentir les petites gouttes m'atteindre telles de fines aiguilles me procure une sensation que je ne saurais expliquer. Les éclairs transcendent le ciel.

Tandis que certains ont peur de l'orage, je suis subjugué par ce sublime spectacle que m'offre la nature. Je sais bien que c'est étrange. Et pourtant, je rêve régulièrement d'un monde où le tonnerre gronde continuellement, et fait trembler nos murs au rythme des éclairs



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