Chapitre 32 - 🔥

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Après mon tir réussit, le cours se termine dans l'euphorie. Avec entrain, la masse part ranger les arcs et les flèches. Monsieur Vivus conclut la séance en quelques mots et finalise notre journée. Nous remontons tous vers l'extérieur, puis chaque élève se disperse. Certains vont prendre l'air après ces exercices pendant que d'autres partent dans leur chambre. Et dans tout ce chahut d'élève, je regarde Auris d'un œil entendu ; c'est le moment d'aller à la bibliothèque pour entamer nos recherches. Je lui glisse doucement d'y aller toute seule parce que je vais parler à Brine. Cherchant cette dernière dans le cortège d'étudiants, je la rattrape un peu plus loin avant qu'elle ne s'engouffre dans les escaliers :

« Au fait, Brine... Tu ne m'as pas dit que tu es allée à la Bibliothèque Célestine ?

- Si, pourquoi ?

- J'aurais quelques questions à propos du Célestin...

- Ah ! Ça m'aurait étonné que tu ne m'en demandes pas plus, s'exclame-t-elle gaîment.

- Exactement ! Tu te rappelles du mécanisme autour du livre ?

- Hmmmm, alors dans mes souvenirs, cherche-t-elle en levant ses yeux vers le ciel. Il y avait une grande chaîne accrochée au plafond qui suspendait un coffre en métal celé par un immense cadenas. Et devant ça, il y avait une réplique du livre sur un présentoir.

- Rien d'autre ?

- Non, c'était un centre de la bibliothèque entre les tables où des gens lisaient.

- Oh... Il y avait des gens ?

- Bien sûr ! Ça reste une bibliothèque. Le religieux m'avait dit qu'il voulait que l'endroit reste tel quel et c'est pour ça que des personnes étudiaient et qu'il n'y avait pas de gardes.

- Il n'y avait pas de gardes, dis-je surprise.

- Non !

- Ok, merci Brine.

- Ya pas de quoi ! On se voit au dîner ?

- Ouais ! Je vais aller réviser à la bibliothèque en attendant.

- Ok à toute ! »

Avec ces réponses, je dois me dépêcher de retrouver Auris. Je tourne mes talons et mon corps m'amène en un instant dans le lieu où j'ai le plaisir de retrouver la bibliothécaire peu aimable de l'autre jour. Sans porter plus d'attention à cette dame, je regarde les tables principales à la recherche de mon amie. Toutefois, ses cheveux clairs ne ressortent pas parmi les différentes chevelures des élèves. M'aurait-elle finalement laissé tomber ? Je suis d'un coup, happée par une voix glaciale dans mon dos :

« Mademoiselle Finocos, aux dernières nouvelles, vous n'êtes pas un perchoir à oiseaux. Allez donc vous asseoir.

- Oui, Madame. J'y vais, tout de suite, me retourne-je surprise. »

Je croise son regard froid qui fait frissonner mon dos. Je tourne et m'éloigne aussi rapidement de cette femme sévère, le visage crispé. Je zigzague entre les différents bureaux pour m'approcher de celles plus lointaines en quête de mon amie introuvable.

Heureusement, j'ai la joie de la retrouver subitement assisse rigidement. La scène est comique. On dirait une mauvaise espionne qui tente d'être discrète habillée en fluo. Auris a choisi la table la plus excentrée, cachée dans le coin sombre de l'immense bibliothèque. Son visage fermé, guette dans tous les sens par peur que quelqu'un ne s'approche. Ainsi, elle remarque instinctivement ma présence, pourtant elle sursaute telle une proie en me découvrant :

« Ça va, demande-je curieuse.

- Chhhhhut... moins fort, chuchote-t-elle en se repliant contre le plan en bois.

Trinity, l'Institut des éléments - CommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant