Chapitre 39 - Kiss and cry

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« Peu importe ce que je fais, je te déçois de toute manière.

- Arrête de te plaindre un peu, tu n'es plus un petit garçon. Tu agis comme un gamin Max-Emilian. Tu veux mériter ta place en F1, alors bouge-toi le cul. Fais des pôles, gagne des courses, et arrête de conduire comme une merde... »

Je sentais le corps de Max se tendre à côté de moi, l'appel n'était même pas en haut-parleur et pourtant, j'entendais la voix de Jos, qui lui criait limite dessus.

« On se voit demain, et tu as intérêt à te bouger le cul, pour gagner la course.

- À demain. »

Max raccrocha, et jetait son téléphone de l'autre côté de la pièce. Je ne voulais rien dire, j'avais trop peur qu'il déverse sa colère sur moi. Je savais qu'elle n'allait pas être tournée contre moi, mais j'étais effrayée.

« Klootzak... »

Il venait de l'insulter...

« Max... »

Je venais de l'appeler tout doucement, et il tourna son visage vers moi. Ses gestes étaient brusques, mais ses yeux étaient brillants.

« Ne dis rien... »

J'attrapais l'une de ses mains avec la mienne et la serrais, mais je ne laissais pas un mot sortir de ma bouche. Il y avait tellement de colère dans sa voix, que je ne cherchais pas à en dire plus.

« Juste... S'il te plaît... »

Sa voix avait été faible, il allait craquer. Et je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de se passer. Son père venait de le briser en un appel.

Le silence régna dans la pièce pendant quelques minutes, je ne disais rien, je le laissais digérer l'appel dans le silence, et à vrai dire, je faisais la même chose. Je n'en revenais toujours pas. Son père. Je ne l'avais jamais imaginé aussi méchant. Je savais que c'était quelqu'un de sévère, surtout vu toutes les fois où j'avais entendu parler de lui, mais là. Non, j'étais clairement sous le choc.

« Je ne...

- Ne dis rien, Max... Tu n'as pas à t'expliquer. On peut attendre un peu dans le calme. »

Il me lança un sourire qui se voulait rassurant sur son état, mais quelques secondes plus tard, j'aperçus une larme couler le long de sa joue. Alors que j'allais lever ma main pour l'essuyer, il baissa la tête, et la posa sur mon épaule.

Je relevais son visage alors qu'il fermait les yeux pour éviter qu'une autre larme n'en franchisse ses barrières. Je lâchais sa main et l'attirai contre moi, pour l'embrasser.

Le voir si touché par les propos de son père me faisait mal, terriblement, mal. Et je comprenais enfin, ce qu'Eleanor m'avait expliqué plus tôt. La pression autour de lui était horriblement intense et bien trop dure à supporter pour un jeune homme de vingt-trois ans.

J'essayais de lui envoyer toutes les bonnes ondes que je pouvais à travers ce baiser. Je ne voulais pas le voir perdre de pied à cause du connard qui lui faisait office de père.

On se sépara après quelques instants, et je le gardais proche de moi en posant mon front contre le sien.

« Je ne sais pas s'il agit toujours comme cela avec toi, mais tu ne dois pas le laisser faire.

- ...

- Je sais qu'il s'agit de ton père, mais regarde toi, tu es à deux doigts de fondre en larmes, après son appel. D'accord, il veut te voir gagner des courses, et devenir champion du monde, mais ce n'est pas pour autant qu'il doit te faire autant de mal. »

Featured Race - Max Verstappen 🧡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant