Tu m'appartiens

21 1 1
                                    

Pov externe:

Erwin était assis à une table. Il n'était pas là où se trouvait livai, non. Lui se trouvais dans sa demeure, qui lui appartient depuis bien longtemps déjà. Il était tout simplement assis, jetant de temps en temps un regards vers l'ancienne horloge gothique, suspendue à un mur exposé à la faible lumière qui traversait les fenêtres fermées.
En réalité, si l'on regarde bien, on se rend vite compte que ce n'était pas simplement l'horloge qui était figé en des temps anciens. La maison entière, de ces espaces grandioses et ses hauteurs caractéristiques de l'art gothique, était en marbre et en bois noir.

Erwin, lui, se fondait tout bonnement dans le décors. Malgré ses cheveux d'un blond clair presque blanc et son teint nacré, quelque chose en lui le rendait tout aussi sombre que ses alentours.
Il tapait anxieusement de ses longs doigts fins contre la tasse en porcelaine, vide de contenu maintenant.
Il se demandait comment, maintenant qu'il avait retrouvé Livai, il allait tout expliquer, comment tout allait se passer. Il se demandait surtout comment il pourrait le protéger.

Ce derniers, de son côté, avait du mal à se remettre de ce qu'il avait pu voir.
Les questions fusaient dans sa tête, n'arrangeant rien à ses vertiges.
Il se demandait tout simplement s'il était devenu fou.
Sa question était tout à fait légitime. D'abord, il se poignarde le torse mais il n'en a aucun souvenir ? Ensuite cette voix qu'il entend...Puis, ces vision?? Comment était-il sensé garder son calme?

Alors, assis sur son lit, les genoux ramenés vers son torse douloureux, il commence frénétiquement à se balancer d'avant en arrière. Rien n'avait de sens. Sa chambre commençait à tourner autour de lui et ses oreilles sifflaient si fort qu'il n'entendait même plus ses propres respirations.

Il sentait son cœur battre tel un tambour contre sa poitrine, menaçant de tout rompre. Ses pensées mêmes paraissaient anesthésiés. Plus cet état de panique se poursuivait et plus Livai se sentait faiblir. Après ce qui lui semblait être des heures de terreur, couvert de sueur, les yeux rouges à forces de pleurer, épuisé, il se laisse tomber et perd connaissance.

Si tôt qu'il s'était effondré, dans cette perte se conscience, qui n'en était pas réellement une, Livai ouvre les yeux. Seulement, il les avait ouvert, oui, mais dans un tout autre décor que celui de sa chambre.
Il n'était pas dans un endroit défini comme les autres fois. Il était, à ce moment là, dans une sorte de vide froid, sombre et terriblement malveillant. Alors qu'il étudiait cet espace bien plus qu'hostile, un bruit attira son attention. Ce bruit, ressemblant étrangement à un son léger de cloche, résonnait tout doucement. Rapidement, cette douce résonnance, commença à dangereusement augmenter en volume jusqu'à complètement inonder Livai d'un horrible sifflement qu'il ressentait dans tout son être.

Dans une douleur atroce, ce dernier ne pouvait que se recroqueviller sur lui-même, les genoux au sol, les mains fermement agrippant son crâne. Tout ce que livai pouvait faire était espérer que tout s'arrête. Pourtant, Comme la douleur et les sifflements ne faisaient que s'accroître lui causant le plus affreux des supplices, l'infime espoir qu'il lui restait s'était évaporé.

"Livai"

Avec son nom qui retentit dans son esprit, toute la douleur s'était évaporée. Livai leva alors doucement la tête vers la source de cette voix familière. Il était là. Erwin était debout devant lui, les yeux emplis d'inquiétude. Ses lèvres bougeaient mais les mots étaient confus aux oreilles de Livai qui était encore secoué.
Soudainement, Erwin était au niveau de Livai, un genoux à terre, les bras tendus, les mains agrippant vigoureusement les épaules du plus petit.

".....vai.....ivai..LIVAI"

Maintenant, à peu près revenu à lui, les mots étaient clairs.

"Livai, écoute moi, tu dois sortir de là, tu dois te réveiller. Livai tu m'entends ?"
 
Son ton était de plus en plus pressé, urgent.

"Erwin.."

Voilà tout ce que pouvait murmurer Livai.
Il n'y comprenait rien. Comment Erwin était-il dans son rêve ? Était-ce réellement un rêve ? Comment s'était-il retrouvé là ? D'où provenaient tous ces sons? Ses autres visions n'étaient donc pas des cauchemars?

Subitement, Erwin avait arrêté tout mouvement, chaque millimètre de son corps dépeignait la surprise et le choc. perdu dans ses questionnements, sourd aux ordres inquiets d'Erwin, insensible aux mains enfoncées dans ses épaules, Livai n'avait pas remarqué la silhouette qui s'approchait d'eux.

Les secondes paraissaient durer des minutes voire même des heures. On aurait cru que le temps s'était arrêté si Erwin n'avait pas décidé, après un certain temps, de ce lever et de faire face à l'inconnu. Les questions que livai se posait n'avaient plus d'importance pour lui, car à ce moment là, toute son attention était portée vers cet étrange personnage dont les traits commençaient doucement à se dessiner. La première chose qui frappa Livai chez l'inconnu était son sourire glacial, ensuite, s'était sa posture déterminée et froide qui l'avaient surpris. Tout de cet être représentaient le charisme et le pouvoir. Plus il se rapprochait, plus on voyait son visage. Ses yeux, comme ses cheveux, étaient de jais. Son regard troublant était fixé sur Livai.

"Ça faisait longtemps, Livai." sussura-t-il, causant des frissons à celui à qui il s'adressait.

La main d'Erwin était venue doucement se placer sur le bras de Livai, comme pour dire qu'il était là avec lui, et qu'il devait garder le silence.

"Enfin, tu n'as pas pu croire que tu pouvais m'échapper ?"

Avec ces mots, une vague d'horreur traversa Livai et, le temps d'un instant, tout son corps semblait faillir.
Le visage et l'expression de l'inconnu avaient virés à l'abomination. Ses traits, au début gracieux, s'étaient effondrés dans une vision d'horreur. Le temps d'un battement de cil, ses lèvres vermeille s'étaient teintes d'un rouge d'autant plus vif. Un rouge liquide inondait sa bouche, déjà fendue à un paroxysme naturel, mais qu'il n'arrêtait pas pour autant d'ouvrir.

Déjà affaibli , Livai était maintenant accablé à la fois d'horreur et d'incompréhension.

"LIVAI"

Ses oreilles sifflaient.

"Livai, réveille toi!  Il faut que tu sortes d'ici !"

Écrasé par la voix de l'affreux et par celle d'Erwin, Livai remplit douloureusement ses poumons du peu d'air qu'il pouvait inspirer. Il en avait assez. il n'en pouvait plus. Il s'apprêtait à crier, à les supplier d'arrêter, de le laisser vivre, de le laisser aller mieux.

Alors que toutes ces supplications allaient être libérées, dans un insupportable bourdonnement et un sentiment de froid glacial sur son dos, Livai était de retour dans sa chambre.
Maintenant, il était inerte, au sol.

°°°°°°°°°°°°°°°
Bonjour / bonsoir
Ce chapitre est plus long que les autres. J'espère qu'il vous plaît !
N'hésitez pas à laisser de gentils commentaires <3














Ne M'abandonne Pas. (EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant