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3 mois plus tard
fin juin, été

𝓐rtemis

Sᴀɴs ᴘᴇʀᴅʀᴇ ᴜɴᴇ sᴇᴄᴏɴᴅᴇ ᴅᴇ plus, je me précipitai dehors respirer un peu d'air frais. Malheureusement pour moi il faisait aussi chaud dehors qu'à l'intérieur de la fac. Mais l'air frais avait une saveur particulière aujourd'hui :

J'étais enfin en vacances.

J'avais rendu mon dernier examen la semaine dernière et aurais mes résultats dans le mois. Je n'attendais plus que le retour du prof sur mon article pour savoir ce qu'il en était mais, d'ici là, je pouvais enfin soufflé.

Les jeux étaient faits, les dés étaient lancés. Je n'avais plus la main sur rien.

Le soleil de San Francisco haut dans le ciel me brûlait la peau. Je descendis les marches de la fac et me précipitai vers ma voiture à l'autre bout du parking. C'était la fin de matinée, je m'étais déplacée juste pour une heure de cours où le professeur s'était contenté de nous présenter le programme de l'année prochaine.

Connaissant Willow, par une chaleur pareille, elle devait sûrement traîner chez elle, enfermée à double tour à se goinfrer de glace devant son ventilateur. J'atteignis ma voiture garée sur le parking et m'engouffrai à l'intérieure. Quand je refermai la porte, la chaleur me prit à la gorge et je crus m'étouffer.

Je me dépêchai de sortir mon téléphone et d'appeler Willow. En le déverrouillant, je remarquai un appel manqué s'afficher. Il venait d'Esteban.

Attendez, Esteban ?

Il n'avait laissé aucun message sur ma messagerie ni aucuns textos. Je ne voulais pas lui parler, j'étais enfin libre de mes cours et de mes obligations, ce n'était pas pour que je me tracasse pour lui. Je cherchai donc le numéro de Willow dans mes contacts, sans plus réfléchir, et appuya sur son nom. Le téléphone sonna une fois avant qu'elle ne décroche.

— À l'aide Artemis je fonds plus que ma glace c'est une horreur, répondit Willow la voix pâteuse.

Je mis le contact dans ma voiture pour allumer ma climatisation, en retenant un rire. Je suais comme un porc ici.

— Je m'arrête chercher plus de glace et j'arrive dans 5 min ça te va ? Comme ça on fondra ensemble..

— Tu es un ange, Artemis.

Je m'attachai d'une main, l'autre maintenant mon téléphone contre mon oreille. La ceinture me brûla la poitrine quand elle glissa sur ma peau. Cette voiture était pire qu'un sauna.

— Je sais, je sais, souris-je. A toute suite.

— Dépêche toi, mais roule pas trop vite hein !

C'était à la fois hyper mignon et hyper contradictoire mais je ne relevai pas.

Et je raccrochais. Je jetai mon téléphone sur le siège passager et regretta immédiatement quand je l'entendis rebondir par terre. Putain..
Sans m'en soucier, je commençai à rouler vers l'épicerie la plus proche. Ça n'allait pas gâcher mon plaisir, à moins qu'il ne soit casser.

J'étais enfin en vacances.

L'été pouvait enfin commencer.

J'ᴀʀʀɪᴠᴀɪ ᴄʜᴇᴢ Wɪʟʟᴏᴡ ʟᴇs ʙʀᴀs chargés de pot de glace d'à peu près tout les goûts possibles et inimaginables. J'eus du mal à toquer à la porte pour qu'elle vienne m'ouvrir mais j'y parviens par je ne sais quel miracle.

EclipseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant