Chapitre 17 - La réalité rattrape

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PVD : Treyo

J'entendais un cri perçant venant du couloir. Il provenait de la chambre d'Aria.

Je courais jusqu'à sa chambre, les lumières du couloir de l'hôtel étaient allumées m'éblouissant et me brouillant la vue, la porte de sa chambre était fermée à clés. Je n'avais pas d'autres choix que de la défoncer.

Je levais mon pieds, et l'enfonçait dans la porte. Je répétais le même mouvement plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle cède.

Je rentrais avec précipitation dans la chambre, faisant tomber au passage le vase qui était posé sur le meuble de gauche.

Elle était dans son lit, criant à pleins poumons de peur et de désespoir. Elle ne bougeait pas et était pétrifiée.

Ses yeux étaient fermés, et elle se mit à crier mon prénom dans son sommeil, elle m'insultait et me disait d'aller me... me faire foutre !?

Donc je suis une ordure dans ses rêves aussi ? Elle doit vraiment avoir une image négative de moi pour m'insulter même dans ses rêves.

- T'es qu'un connard égoïste ! Cria-t-elle

Je suis peut-être un connard, mais je ne suis pas égoïste. Je ne pense pas qu'à moi. Je me rappelle même de la date d'anniversaire d' Alejandro qui est né le 29 octobre. À moins que ça ne soit le 30 ?

Je m'avançais vers elle en essayant de ne pas faire trop de bruit. Je secouais son corps qui semblait avoir froid, étant donné la fine couche de frisson naissant sur son corps. Elle secouait la tête, comme pour y faire sortir quelqu'un, ou quelque chose. Mais cette personne ou cette chose ne voulait pas sortir et voulait lui faire plus peur qu'elle ne l'avait déjà.

Plus je la touchait, plus elle bougeait et criait. Je ne savais pas comment la réveiller, alors je me penchais vers elle et posait mes lèvres sur les siennes, espérant la calmer. À ma grande surprise, elle ne me repoussa pas et arrêta de bouger.

Sa respiration était plus régulière, ainsi que les battements de son cœur. Elle avait l'air apaisé.

Elle battait des cils, comme si elle voulait se réveiller. Elle finit par ouvrir les yeux et elle sortie de son lit en vitesse et s'éloigna de moi.

Elle pointa un doigt accusateur en ma direction tout en écarquillant les yeux et en ouvrant la bouche.

- Tu... commença t-elle avec un air dégouté, tu m'as laissé ! Tu aurais pu me secourir, mais tu n'as rien fait, tu as fais exprès.

Je la regardait perdu, je ne comprenais pas de quoi elle parlait. Je ne l'ai jamais abandonné.

- Je ne t'ai jamais abandonné Aria.

- Tu mens ! Il m'emmenais hors du club et personne ne m'a secouru, sauf Juan qui voulait le faire, mais tu l'en a empêché.

Son corps se mit à trembler face aux sanglots qui menaçaient de faire leur apparition. Je me rapprochais d'elle, pour la rassurer et avoir plus d'explications sur ce qu'elle me disait. J'étais vraiment déboussolé.

Sa voix était brisé par la peur et le désespoir, et sûrement aussi par la peur de l'abandon.

Plus je m'approchais, plus elle reculait. Jusqu'à ce qu'elle heurte le mur et ne puisse plus m'échapper.

A flame for a womanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant