la tristesse des abeilles

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on attrapera la mélancolie,
songe à une nuit d'été.

les anges pleuraient beaucoup
je l'ai appris le soir où mon vélo a cassé.
marnie était un ange en larmes
un véritable saule pleureur
dont les genoux rougis dépassaient du haut du champ

c'est tout ce que j'ai vu
au début,
juste deux petits genoux mouillés par le désespoir
(pas le mer à boire,
mais l'océan à s'y noyer)

j'ai aussi compris
que les abeilles
étaient des morceaux de tristesse
déguisés en miel
que marnie était la plus belle fleur du jardin d'eden

et on ne butine pas les jolis fleurs,
on les arrose de malheur.

sous le soleil moqueur,
j'ai tout de même pu attraper au vol
un petit fragment de la mélancolie-marnie.

les étés de milo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant