\\ Chap 4 //

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- Au faite. je m'appelle Kaõs.

Ses paroles me surprennent au premier abord, il formule enfin d'autres phrases que des ordres.

Et en épelant son prénom plusieurs fois, je réalise sa singularité et signification.

- Comme le désastre ?

- Désastre ouais...Me murmure t'il.

Ayant certainement dis la chose de trop comme à mon humble habitude. Je réalise le poids de mes mots et j'avoues ressentir une part de regret. Mais quel genre de parent aurait l'audace d'appeler son enfant ainsi ?

- Original ! Dis-je pour remédier à ma précédente gaffe.

- Ça s'écrit " K.A. Õ. S ". M'informe t'il, il parait assez impliqué et cela me réconforte, j'ai su dire la bonne remarque donc.

- C'est pour ça que la fille du téléphone t'appellait Koko ?

- Quelle fille du téléphone ?

Il ne se rappelle même plus de celle qui avait décroché lors de notre seconde interaction, il a aussi certainement oublié les précédents événements dans la salle d'en haut...

- Laisse tombé. On va rester ici combien de temps ? M'empressai je de dire pour changer de sujet.

- Le temps qu'il faut pout pas qu'il m'attrape. Bredouille-t'il.

Je mets ma main sur son coeur afin de vérifier son pouls qui je sens s'accélérer. Il émet un son par surprise et je la retire alors immédiatement. Qu'est-ce qui m'a prit ?

- T'es sous tension ou quoi. Lui dis-je en rigolant.

- C'est ça ton problème, tu peux pas vivre sans faire de trucs bizarres  ? A toucher des gens.

J'hésite à commencer une vraie dispute ou de le garder pour le chemin du retour afin de pouvoirs correctement crier sur lui.

- Oui voila t'as tout compris. Je rentre dans la voiture d'un inconnu parce qu'un fou me suit. L'étranger en question me donne un faux prénom mais attention ! Il ne s'arrête pas la puisqu'il me donne aussi une fausse identité en me faisant passer pour sa pote voir sa copine mais c'est moi qui fais des trucs bizarre.

- Bah t'entendras plus parler de moi, t'inquiète pas pour ça. J'tai demandé un service et c'est fini, ça sera chacun sa route, je côtoie pas de folles moi.

La dernière phrase me vient comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Puis je me dis même que je devrais le dénoncer à ceux qui le cherchent mais que voulez-vous, ma gentillesse et mon calme prennent toujours le dessus...

- Ah désolée, j'avais oublié que ton truc c'était les meufs que tu pouvais emmener à l'étage en soirée pendant qu'une meuf t'attend sagement en bas.

Le calme et la gentillesse ? Connais pas finalement.

- Même en ayant une stabilité mentale t'aurais pas été mon genre t'façon*. Riposte-il.

- Pff. Je m'accroupis et ferme les yeux pendant qu'il ferme enfin sa gueule.

...

- Debout Athéna. Aller, reveille toi ! Dit un spécimen ( c'est comme ça qu'il devrait s'appeler ) en me secouant.

- Hein, je dors pas moi. Dis-je les yeux toujours fermés.

- Réveille toi putain, on est pas dans ta chambre là. Y'a plus personne, aller !

- Arrête de crier et lève moi, si t'es pas content.

Il m'attrape par les hanches et me lève sans attendre.

- Aïe ! Attention, ce que tu tiens entre tes mains est précieux et fragile.

- Non, non. Elle est cassée...Du cerveau. Dit-il, moqueur.

- Ha, ha et ha. Oublie pas de me prévenir pour que je sache quand rigoler la prochaine fois.

Il me regarde de haut en bas et fini par enlever ses chaussures.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Il m'ignore et desserre ses lacets. Kaõs, c'est à toi que je parle. Il me lance un regard et continue de m'ignorer. Il me tent ses chaussures une fois qu'il les a enlevé.

- Ta un talons cassé et des chaussures pleines de boue, alors tu va mettre ceux-là. Ça t'irait un peu voir trop grand mais tu fais avec jusqu'à la voiture.

- Et toi, comment tu comptes y aller ?

- Pose pas de question Athéna, tu m'énerves. Et ça sert à rien de me demander ma veste soit disant parce que tu aurais froid, ça sera un non catégorique. On est pas dans un film ici.

- Comment pourais-je croire que nous sommes dans un jolie film alors que vous faites de ma
vie un cauchemar très chère ?

C'est ainsi que nous marchâmes à l'aube en direction du véhicule pour rentrer. Lui, pieds nu et moi entrain de me noyer dans ses bottes en cuire.

...

Le trajet se résume en moi qui dort et lui, qui se contente de nous conduire. Je décide de me réveiller, quand je vois tout à coup une multitude de couleurs se mêler au bleu du ciel.

- Toutes ses couleurs me donnent l'impression de... Dis-je de ma voix grêle du matin sans entamer la suite de ma remarque, ne trouvant pas d'attrait pouvant décrire cet éden.

- De vivre sous la toile d'un peintre. Dit-il en éloignant son regard quelques instants de la route afin de croiser le miens. Comme si il cherchait à voir si mon regard validerait sa constatation.

Je lui réponds par un sourire, les yeux encore un peu plissés et fatigués.

- Tu va me dire où tu vis cette fois ou tu comptes marcher avec des bottes taille 42 jusqu'à là-bas ?

On arrive devant La Maison rose quelques dizaines de minutes plus tard et je décide de lui indiquer le chemin menant à l'appartement dans lequel je vis.
Je ne lui fais pas encore complètement confiance mais une chose me dit qu'il ne me fera pas de mal après qu'on s'est mutuellement sauvé...Naïveté peu être.

Une fois devant mon appartement, un silence s'installe. On ne se verra certainement plus et je serai peut-être enfin débarrasser de cette petite voix qui m'ordonnait de trouver une manière de remercier cet homme.

- En espérant ne plus croiser de personne potentiellement dangereux. Dis-je ironiquement en tendant lui ma main afin de serrer le siens.

Il observe ma main et défie mon regard, il serre la mâchoire, ses sourcils se froncent. Il fini par m'offrir son plus " beau " sourire hypocrite.

L'ai-je énervé ?

- N'oublie jamais la raison de notre rencontre Athéna. Tu étais déjà en danger avant de me croiser, mascara partout sous les yeux. Ce n'était certainement pas le détraqué qui t'avais rendu comme ça Ta vie était déjà un chaos total, j'ai juste apporté ma petite touche.

Ridicule. Mais assez blessant pour me faire monter les larmes, ce pourquoi je lui tourne le dos afin de  reprendre mes esprits. Je lui refais face.

Il se tourne et commence à aller vers sa voiture mais je peux pas en rester là.

" Ta vie était déjà un chaos total, j'ai juste apporté ma petite touche. "

- Ça aurait du être ton frère à ta place le soir où je t'ai rencontré !

Bim. Du moins j'espère que ça lui fera quelque chose. Je n'attends pas une seconde et décide de rentrer le plus rapidement possible pour ne pas lui laisser le dernier mot.

- connard...

Liaison forcée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant