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- Eden ?
Clara venait de m'interpeler alors que j'avance vers la porte d'entrée en riant, oui oui, je riais ! Elle me regardait d'un air assez dubitatif. Je ne répondais pas, je me contentais seulement de la prendre dans mes bras.
- Merci, tu avais raison... dis-je avant d'embrasser sa joue. Ça m'a fait du bien de lire cette lettre ! Je m'éloignais de ces bras, lui souriant à pleine dents.
- Ok ! Ce sourire m'a tellement manqué ! Dit-elle en me regardant dans les yeux, pleins d'amour.
- Ou est Ava ? Demandais-je en me dirigeant vers la cuisine de la maison de papi.
- Elle a dû partir à l'atelier, elle avait une grosse commande à réaliser pour fin de semaine, tu sais, pour l'atelier Hermès à Saint-Vincent de Paul ? Elle m'avait rejoint dans la cuisine, deux verres à la main.
- Ah oui, elle m'en a parlé. Dis-je en nous servant un verre de soda chacune
- D'ailleurs, Eden, il serait temps que tu nous rejoignes... Je baissais la tête. Oh Eden, c'mon ! On a bien besoin d'une comptable, tu le sais ! Ces mains sous mon menton, elle me relève la tête afin que je la regarde dans les yeux. C'est ce que voulait papi, tu le sais parfaitement. Il ne manque plus que toi dans la société ! Je recommençais à rire, à gorge déployée. Ok Eden, tu me fais peur... Vient t'assoir, et dis-moi ce qu'il se passe.
Elle m'entraîne vers le salon, et sur le canapé, je la suivais sans objections.
Pourquoi je riais ? A cause, ou grâce, à la lettre de papi. J'avais tout compris, j'avais compris chaque phrase qu'il avait écrite. Il venait de bouleverser ma vie avec ces mots. Et surtout, il m'avait redonné le sourire. Je devais tout dire à Clara maintenant, avant de poursuivre la découverte de cette jolie boîte.
- Il y avait quoi dans ta boite ? Demandais-je, la mienne sur les genoux.
- Oh.. Elle baissait la tête, et bien, les clés d'une de ces voitures...elle sortait une clé Mercedes avant de la faire pendre sous mon nez. Et... elle hésitait. Les clés de son appartement en Espagne. Elle venait de terminer sa phrase, et pourtant elle était déjà collée à moi, une main sur mon bras.
- Bah mon cœur, tu l'aimes plus que personne cet appartement, et la Mercedes, tu en rêves depuis que papi l'as acheté ! Je lui souriais. Même s'il n'a jamais pu l'utiliser, tout comme l'Abart d'ailleurs... Dis-je en baissant les yeux.
