Hier soir part 2

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Flashback, suite

Je me retourne et me décompose en voyant que Tony n'est plus dans le canapé...

Je cours dans ma chambre, il n'y est pas, la salle de bain, non plus, la cuisine, non plus et c'est là que mon cœur a un raté quand je le vois se pencher par-dessus la barrière de mon balcon. Je me précipite pour le rejoindre et je le tire avec toutes les forces qu'il me reste à l'intérieur de l'appartement. En le tirant j'ai basculé vers le sol au même titre que Tony. Je suis assise par terre en tenant toujours son bras avec mes deux mains.

Il a failli tomber, sa chute ne cesse de passer en boucle dans ma tête, mon corps entier tremble et j'ai du mal à respirer. Il faut que je me reprenne, je tente de reprendre mes esprits quand je sens deux bras puissants s'enrouler autour de moi. Tony a sûrement dû voir mes tremblements, c'est mignon même bourré il arrive à me soulager et je me sens bien dans ses bras. Mais ensuite je me suis énervée contre lui car il s'est mis en danger et je ne veux pas le perdre.

- Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ! T'es malade ou quoi tu veux mourir ?! m'emportai-je en me dégageant de ses bras.

- Non la vue est jolie, je ne voulais pas te faire peur. répondit-il penaud.

- Alors ne retourne plus sur le balcon tant que tu n'aura pas totalement désaoulé. lui ordonnai-je, il acquiesce d'un petit signe de la tête avant de se relever en s'appuyant sur le mur derrière nous. Il est ensuite retourné s'asseoir dans le canapé.

Je suis allée dans la cuisine pour aller lui préparer le remède magique dont Abby m'a parlé. Elle m'a dit que ça fait dessaoulé.J'ai eu tellement peur, je sens des larmes couler le long de mes joues, je ne peux pas le perdre. Non je ne veux pas pleurer, il est toujours là et il m'attend me dis-je pour me remettre d'aplomb. Je prépare la mixture en quatrième vitesse avant de la donner à Tony qui m'a attendu dans le canapé, le regard dans le vide.

- Tiens bois ça. dis-je en lui tendant la tasse. il la prend, commence à boire mais la grimace qu'il fait juste près provoque mon hilarité la plus totale.

- Mais c'est immonde ! s'écria-t-il en posant la tasse sur la table basse devant lui.

- Bois tout le contenu. lui ordonnai-je en lui remettant la tasse entre les mains après m'être assise à côté de lui sur le canapé.

- D'accord ! accepta-t-il avec ce sourire qui ferait fondre n'importe quel cœur, dont le mien.

Il boit le reste du breuvage d'une traite avant de reposer la tasse vide sur la table. il s'adosse ensuite au canapé en mettant sa tête dans ses mains. Je le regarde faire, Abby est une magicienne. Une dizaine de minutes passent avant qu'il ne revienne vraiment à lui, il me regarde ensuite droit dans les yeux en souriant. Puis je le vois se concentrer, il a l'air inquiet, il avance sa main vers mon visage et passe ses doigts sur mes joues pour essuyer la dernière larme qui n'a pas eu le temps de finir de couler.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive Ziva ? me demanda-t-il concerné.

- Ne me refais jamais ça. je le supplie presque.

- Refaire quoi ? me questionna-t-il en s'approchant de moi et en passant son bras par-dessus mon épaule pour me caler contre lui. Je me retourne pour le regarder dans les yeux avant de lui répondre sincèrement avec les larmes aux yeux.

- Me faire peur et te mettre en danger. Je ne veux pas te perdre.

- Ziva. murmura-t-il en me serrant plus fort contre lui. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Tu as failli tomber de mon balcon et si tu étais par-dessus cette rambarde, je...je... je ne trouve pas les mots pour exprimer ma peur, ma tristesse.

Mais qu'est-ce que j'ai, ce n'est pas dans mon habitude de me livrer ou même de pleurer. Tony a vraiment une mauvaise influence sur moi. Ou pas, cela fait 7 ans que l'on se connait, 7 ans que l'on travaille ensemble (ou presque) et en 7 ans j'ai vraiment changé, le NCIS a fait de moi une autre personne, je ne suis plus une tueuse qui travaille pour le Mossad, je suis un membre de l'équipe, un membre de cette famille improbable. Mais Tony, c'est autre chose avec lui, c'est différent, il a toujours été là pour moi d'une autre manière. Je n'ai jamais ressenti quelque chose de similaire et c'est limite effrayant et en même temps c'est excitant.

Je suis tellement bien dans ses bras, mais je me demande si exprimer ce que l'on ressent est une faiblesse. Je ne sais pas, Abby montre toujours ce qu'elle ressent et je trouve que c'est une femme forte. Mais elle a toujours été comme ça alors que moi non, quand je suis arrivée je ne parlais jamais de ce que je ressentais. Maintenant je commence à m'ouvrir, principalement à Abby à propos de Tony généralement. Serais-je faible si je changeais ?

- Tony ? lui demandai-je peu sûre de moi quant à la tournure qu'allait prendre la conversation.

- Oui Ziv' que se passe-t-il ? dit-il alors que je le sors de ses pensées en rompant ce silence.

- Tu crois que montrer ses sentiments nous rend faible ? continue-je sans arriver à le regarder dans les yeux.

- Bien sûr que non Ziva, même si chacun est différent, ceux qui expriment ce qu'ils ressentent ne sont pas faibles, ils se confient juste. Comment crois-tu que l'on construit une relation durable ? En ne disant jamais rien de peur du regard de l'autre ou en parlant à cœur ouvert. Regarde Abby, elle est pleins de choses mais pas faible. Je sais que tu n'as pas l'habitude d'exprimer ce que tu ressens mais pourquoi cette question ? m'interrogea-t-il en étant très peu convaincu d'obtenir un jour une réponse.

- Juste comme ça. commençe-je. Enfin non, je réfléchissais à toi et à... Euh en fait je...

Mais qu'est-ce que je suis en train de faire à part m'enfoncer toujours plus profond au moindre mot que je prononce. Je ferais mieux de me taire et de faire comme si de rien était. L'ancienne Ziva aurait fait cela mais pas la nouvelle Ziva. Tony a totalement raison, pour qu'une relation dure il faut être honnête et oser prendre des risques sinon cela ne sert à rien si le dialogue n'est jamais établi. Je vois que Tony n'a fait aucune remarque, il me laisse réfléchir à ce que je veux dire. Il a toujours été si patient avec moi, il ne me brusque pas, il me laisse venir vers lui. Alors je ne vais pas le laisser attendre plus longtemps, il mérite que je finisse ma phrase même si je sais qu'il ne me demandera rien de plus si jamais je change de sujet.

- Je...

- Ne te sens pas obligée de le faire Ziva. me coupa-t-il en caressant doucement mes cheveux.

- Je ne me sens pas obligée si j'en ai envie. continue-je en me retournant pour le regarder droit dans les yeux. Il me prend la main et me regarde droit dans les yeux pour me montrer que j'ai toute son attention.

- Je t'écoute. ajouta-t-il.

A suivre...

Tiva a life storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant