MATTHEO RIDDLE X OC

Chapitre 10

"Et pourquoi je ferais ça ?" me demanda-t-il -encore plus sous l'effet de l'alcool que moi- en souriant.

"Parce que t'en a envie." dis-je en m'approchant de ses lèvres.

Il me sourit et s'éloigna.

"Matthéo allez !" dis-je indignée de m'être fait avoir.

"Zoé ! Je vais pas profiter de toi, t'as trop bu !"

"Non non non ! J'ai pas trop bu. T'as passé l'année à me draguer et quand je te demande de m'embrasser tu te défiles. T'as des couilles au moins ?"

Mon commentaire le piqua en plein cœur, et comme prévu il se retourna, et je lui souris. 

"Plus grandes que tu peux imaginer." 

Un clin d'œil accompagna sa blague, ce qui me fit soupirer. Cette fois-ci il m'abandonna complètement et alla discuter avec un petit groupe d'amis.

"Merde." 

Je pris une gorgée d'un alcool fort, et alla rejoindre Cédric au buffet.

"Zoé." me sourit-il.

"Cédric, tu veux bien qu'on parle de nous deux ?"

"C'est par rapport à Matthéo ?"

"Matthéo ?" demandais-je confuse.

"Zoé, je sais que t'es amoureuse de Matthéo, t'as pas besoin de faire semblant, je suis pas bête."

"Mais..."

" Nous deux c'est cool, mais te force pas à faire semblant de m'aimer si c'est juste pour rendre Riddle jaloux. On peut juste passer du temps en tant qu'amis. De toute façon je crois qu'il est jaloux de chaque personne qui t'approche."

"T'es vraiment cool avec ça ? J'veux dire je sais que tu m'aimes bien mais..."

"Etre avec toi pour rendre jaloux Matthéo ça fait de moi un méchant, et ça m'amuse. Mais je refuse d'être un imbécile. Alors c'est bon entre nous ?"

Je vis dans son regard qu'il était sincère. Je lui souris et le prit dans mes bras.

"Excuse moi." 

"C'est rien Zoé. Vraiment."

Il tourna les talons et avant de croquer dans une part de gâteau, il m'adressa un dernier sourire. 

Je courus vers Pansy pour lui raconter tout ce que Cédric et Matthéo m'avaient dit, et lui faire part des décisions que j'avais prise.

"Tu tiens vraiment à embrasser Matthéo ?" me demanda-t-elle, en criant pour que je l'entende malgré la musique.

"Pansy, depuis le début de l'année j'ai enfin compris ce que je veux."

Elle rigola et m'entraina sur la piste de danse. On dansa jusqu'à pas d'heure, et on finit par rentrer difficilement, en gloussant dès qu'on apercevait un couple s'embrasser.

"On va fumer ?" proposa Matthéo.

"Draco et moi on va rentrer. Il faut que je l'aide pour les potions." dit Pansy en posant son bras autours des épaules de Draco. 

Elle voulait surtout me laisser seule avec lui la salope.

"Et Théo ?" demandais-je.

"Théo est entrain de se faire une 7ème année." dit Matthéo désespéré.

"Beurk." soufflais-je.

"Salut les amoureux!" nous salua Pansy, avant de partir avec mon cousin en courant.

"Je vais te tuer." menaçais-je à l'entente de ce surnom ridicule.

"Le toi d'il y a quelques heures n'aurait pas pesté." dit Matthéo en allant vers la tour d'astronomie.

Je le suivais en lui demandant ce qu'il voulait dire.

"Embrasse moi." dit-il en m'imitant.

"Oh va te faire foutre." soupirais-je en rigolant.

"Qu'est ce qui te fait rire ?" demanda-t-il.

"Tu te la joues mais à la fin de la soirée, c'est toi qui me suppliera de m'embrasser."

"Et pourquoi donc ? Je suis curieux."

"Parce que je suis incroyablement sexy." dis-je en passant un bras autours de ses épaules.

Il ria à gorge déployée et m'ébouriffa les cheveux.

"Mon brushing Riddle !" dis-je sarcastiquement.

Il ouvrit une porte au hasard et on tomba face à face à un couple qui étaient en pleine action.

"Désolé mon pote !" s'écria le fils de Voldemort en fermant la porte plus lentement qu'il ne l'aurait espéré.

On resta silencieux quelques secondes, face à la porte maintenant close, avant de partir en un fou rire des plus total.

Quand on se calma, on entendit le bruit distinct des petits talons du professeur McGonagall sur le carrelage froid.

"Je crois pas qu'on soit sensé être là." dis-je, sure de moi en me rappelant les mots de Dumbledore concernant les élèves hors de la salle de bal. "Et je refuse de me faire virer maintenant."

Matthéo me fit un clin d'œil, me prit la main et la mis dans la sienne, chaude. On commença à courir dans les couloirs étroits et dépourvus de lumière. McGonagall nous avait évidemment entendus et on l'entendit s'élancer à notre poursuite.

Pour la fuir, j'ouvris la porte d'un placard à ballais et poussa Matthéo dedans avant de rentrer à mon tour. Je ferma la porte à clé. On avait peu d'espace et mon corps était collé à celui de Matthéo. Je sentais son souffle chaud contre mon cou et je souris intensément. Je leva les yeux vers lui et il me sourit. Il prit mon menton entre son pouce et son index et le leva. Nos fronts se collâmes, et il approcha ses lèvres des miennes.

"Embrasse moi." me supplia-t-il.

"J'ai toujours raison." chuchotais-je avant de réduire les quelques centimètres qui nous séparaient.

Je le sentis sourire derrière ses lèvres douces. Il pose ses mains sur mes hanches et les miennes s'emmêlèrent dans ses cheveux bouclés. Je quitta ses lèvres et lui demanda quel shampoing il utilisait pour que ses cheveux soient aussi doux.

"Imbécile." me répondit-il amusé. Il m'embrassa à nouveau et cette fois-ci, ce fut lui qui quitta mes lèvres et s'appuya contre le mur. "C'est définitif, t'es incroyablement sexy."

Je rigola et ouvrit la porte du placard pour vérifier que la professeur de métamorphose était bel et bien partie. Voyant que ce fut le cas, je sortis du placard, Matthéo sur mes talons. 

Il passa son bras autours de mes épaules et s'alluma une cigarette. Je posa ma tête sur son épaule et on marcha silencieusement vers les dortoirs. 

Arriver devant la porte, il prononça le mot de passe et la porte s'ouvrit. On avança vers les escaliers qui nous amenaient chacun vers notre chambre.

"Tu me proposes pas de monter ?" demanda-t-il espièglement.

"Rêve toujours princesse." lui chuchotais-je, avant de poser un furtif bisou sur sa joue et de commencer à monter les escaliers. 

Il me retint par le bras et m'attira contre lui, posa ses lèvres sur les miennes et finit par me lâcher.

Je lui souris et sans un mot, je retourna dans ma chambre.