onze

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wooyoung

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wooyoung

Je l'avais vu.

Lui et sa voiture, donnant l'illusion de fièrement bomber le torse. Malgré cette garce de haine que je lui portais, je devais avouer qu'elle était jolie, sa McLauren.

Les voitures, c'était comme avec les animaux, on disait souvent que le maître leur ressemblait. J'avais voulu m'en assurer, mettre un visage sur la personne qui se pensait digne de me menacer sans oser ménager ses actes, mais tout ce que j'avais pu voir étaient ses mains gantées posées nonchalamment sur le volant et un casque de moto.

Je n'avais même pas eu un aperçu du goût de son regard.

Était-il compétiteur, insultant ou indifférent ? C'était un aussi grand mystère que le reste de son identité. Il n'avait pas même un nom, juste son numéro de participant.

07

Le chiffre de la chance, paraissait-il.
Le miens c'était le six, et croyez-moi ou non, si ce dernier arrivait à se qualifier pour la prochaine course, je ferai tout ce qui est en mon possible pour le mettre à nu.

Quitte à inciter la foule, car il n'y avait rien de plus provocant et irrespectueux que d'ignorer l'œillade de son adversaire.

C'était une marque de respect ici, comme lorsqu'on se courbait pour dire "merci", ou "bonne chance et que le meilleur gagne" dans les sports de combat. 

Car, nous étions en quelques sortes entrain de nous battre, n'est-ce pas ?

Mes yeux ne quittaient plus son ombre qui me poursuivait dans le rétroviseur, il n'était pas question de faire deux fois la même erreur. Néanmoins, je remarquai le véhicule de San le dérangeait, il lui faisait barrage. A peine mettait-il un coup de volant à droite, que le pilote aux cheveux roses dans le vent faisait de même.

Ça l'amusait.

Le reflet du visage de San dans mon rétroviseur extérieur gauche abordait un vulgaire rictus. Il avait son coude appuyé nonchalamment sur le haut de sa portière pendant que son pied se chargeait de garder une vitesse constante de cent soixante.

Je n'étais qu'à quelques mètres d'eux, si l'envie, ou devrais-je plutôt dire, l'audace de trouver un moyen de me dépasser les piquait, ils le pourraient facilement.
Seulement la route sur laquelle nous roulions était très étroite. En début de course, deux voitures s'étaient frappées avant qu'elles ne finissent leur trajectoire en tonneaux dans le fossé.

Rien n'était nouveau, ce circuit était connu pour ses nombreux accidents.

Néanmoins, maintenant que j'avais le temps d'y penser, je me demandais qui était réellement le plus dangereux des deux.

street racing [j.wooyoung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant