Partie 3

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Je lève ma tête et là je vois son regard se poser à mes yeux. Son regard me déstabilisait trop cette fois. Beaucoup trop.

Il me suit vraiment partout ce type ?

...

Il me regarde sans rien dire. Donc je m'apprêtais à partir.

Mais j'avais cette envie de parler avec lui. C'était sorti tout seul.

Moi : Tu veux quoi ?

Lui : C'est toi tu veux quoi ? Tu fais quoi dehors ?

Moi : T'es qui déjà ?

Lui : Regarde bien t'es marrante toi

Moi : C'est toi qui dit ça ? C'est une blague j'espère ? Tu me regarde h24 mal et là tu me demande de bien te regarder ?

Lui : Je te regarde même pas qu'est-ce que tu me raconte là ?

Moi : Ok tant mieux moi aussi

Lui : Arrête de mentir tu me regarde à chaque fois

J'avais un sourire mais gêné. Enfaite j'avais bien l'impression que j'étais dans rêve.

Moi : Je te répond même pas salem.

Lui : Remonte chez toi hassoul t'as pas à rester dehors à cette heure là.

Moi : Vieux mec va

Et il se barre. Je me suis retourné par la suite pour voir où est-ce qu'il allait mais ça n'a duré qu'une seconde.

Ce fou parlait le dos tourné endirai qu'il avait des yeux derrière la tête.

Lui : Et arrête de me regarder j'te vois

J'ai même pas répondu, j'ai tracé ma route.

En remontant, lorsque j'étais dans l'ascenseur je repensais à son regard.

Je ne savais pas pourquoi j'avais cette sensation bizarre au ventre quand je le croisais Je me posais toujours la question depuis la première fois.

Surtout avant de dormir.

N'allez pas penser que je pensais à lui la nuit. Pas du tout. Juste des fois ça me revenait en tête.

[...]

Le lendemain je me réveille. J'avais dormi tard la veille.

Je comptais rien faire de spécial. Juste sortir avec mes cousins qui allaient me chercher chez ma grand-mère.

Ils étaient arrivés vers 14h. On était sorti comme d'habitude toute la journée. On était passé au centre commercial, on a acheté des tacos puis on a discuté de tout et de rien.

Je profitais car c'était pas tout le temps que je sortais à cette époque. Mais avec mes cousins j'avais le droit.

On est rentré vers 18h30, avant qu'il fasse nuit quoi. Je les ai accompagné comme d'habitude à l'arrêt de bus, puis j'ai tracé ma route jusqu'à mon bâtiment.

Je passais mes journées à rien faire en réalité. Je pensais beaucoup à mon père. Il manquait à ma vie.

Ma famille du côté de ma mère en avait rien à faire, j'avais l'impression que personne me comprenait.

Je me sentais plus de parler de mon père. C'était une perte de temps. Je leurs répétai à tous

«c'est mon père vous pouvez pas comprendre »

Esma - On s'oubliera si tu veux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant