Chapitre 4 : SOS

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Térésa :








Je me suis arrêtée de courir en me contentant d'une marche rapide, je suis épuisée, j'ai soif, faim et froid mais tant que je ne serai pas dans un endroit vraiment sûr je ne me reposerai pas pour reprendre quelques forces. Je n'ai plus qu'un tissu de ma robe noire que j'aimais tant qui couvre, le haut de mon ventre jusqu'à mes genoux et mon soutif qui cache la moitié de mes seins, je marche pieds nus et je suis extrêmement sale, je suis dans un état lamentable, même si je n'ai pas pu sortir Salomé et Juan de là bas, j'ai réussi à m'échapper, je pourrai revenir les chercher et tout rentrera dans l'ordre ! Je marche en essayant de ne pas penser à toutes les horreurs que j'ai du endurer durant les 2 jours de ma captivité mais c'est extrêmement dur, il me faudra beaucoup de temps pour m'en remettre. Je ne regardais pas où je marchais trop préoccupée à penser à comment j'allais réussir à sortir de cette gigantesque forêt et je suis tombée en m'écorchant le genou contre un bout de bois par terre.

- " Génial." Disais-je dans un petit grognement.

Il doit être midi vu la position du soleil et la chaleur commence à se faire insupportable, des bouffées de chaleurs me prennent, je commence à avoir la bouche pâteuse, ma vision se trouble à chaque pas, je titube, mes yeux se font de plus en plus lourds mais lorsque j'entends un bruit lointain mais suffisamment proche pour que je distingue que quelqu'un approche, prise de panique je cours en espérant trouver quelque chose pour me cacher autre qu'un arbre. Un peu plus loin j'arrive à apercevoir comme un petit enfoncement entre des grosses pierres. Je me précipite en jetant quelques coups d'œil derrière moi et me jette en un bond dans un gros tas de feuilles. Je me fais toute petite en me mettant tout au fond de cet enfoncement et en faisant le moins de bruit possible avec toutes les feuilles autour de moi, je ramène mes genoux  à ma poitrine et j'attends en espérant que les bruits cessent.


Quelques heures plus tard...


Lorsque j'ouvre les yeux, une énorme migraine me prend. Je papillonne rapidement avant de complètement ouvrir les yeux. Le ciel commence à s'assombrir, je ne mettais pas rendue compte que je m'étais assoupie mais ça ne m'étonne pas vraiment, je n'avais pas pu me reposer sans crainte quand j'étais encore là bas, j'avais cette appréhension donc j'évitais par tous les moyens de m'endormir. J'avais vraiment besoin que mon corps se repose et honnêtement ça m'a fait du bien. La nuit commence à tomber et je suis loin d'être sortie d'affaire donc il faut que je me dépêche avant de ne plus rien voir, de plus je ne me vois pas du tout rester dans cet endroit la nuit. L'air qui se rafraichit devenant limite glacial ne manque pas de faire frissonner tout mon corps, j'accélère la vitesse de ma marche en espérant sortir très vite de cette forêt.

Après une vingtaine de minutes à devoir faire appel à mes sens pour m'orienter dans l'obscurité, j'arrive à apercevoir une toute petite lumière lointaine, je me frotte les yeux à plusieurs reprises pour m'assurer que je ne suis pas entrain de rêver mais lorsque je me rends compte que c'est bien la réalité, je lâche un soupir soulagée et me dirige vers celle-ci. J'atteins une route et en face se trouve une station essence avec une petite épicerie. Voilà mon issue, je me précipite dedans à bout de souffle, j'ai envie de m'écrouler par terre et de pleurer mais je ferai cela quand je serai chez moi en sécurité absolue. Je me dirige donc vers la caisse où le vendeur est, avec une cigarette à la bouche, un journal à la main et une Estrella Galicia dans l'autre, il ne semble même pas avoir remarqué ma présence, je doute que beaucoup de monde passe ici cela expliquerait pourquoi il semble autant s'ennuyer et pressé de rentrer chez lui.

TérésaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant