Chapitre 5

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Pour Sam, il se passa plusieurs heures avant le réveil de son fiancé mais pour ce dernier, ça ne dura que quelques secondes.

Quand Bucky ouvrit les yeux, il fut un instant perturbé parce qu'il avait l'impression que rien ne s'était passé. C'était une sensation très perturbante pour lui car c'était la première fois que ça passait aussi vite.

Quand il était à Hydra et qu'il était mis en stase cryogénique pour éviter que son corps ne vieillisse, il n'avait pas conscience du temps qu'il passait dans cet état mais quand il se réveillait il savait, il sentait, que du temps avait passé, ce qui n'était absolument pas le cas en ce moment.

Et pour le perturber encore plus, il s'était endormi dans les bras de Sam et c'est également dans les bras de son fiancé qu'il se réveilla. Mais en se concentrant un peu, Bucky pouvait dire qu'il s'était passé quelque chose, tout simplement parce que ses sensations dans son épaule gauche étaient clairement différentes que celles de quand il s'était endormi.

Pour en avoir le cœur net, il pencha la tête pour regarder son épaule et la trouva bandée en quasi-totalité, ne laissant dépasser que le mécanisme interne de l'épaule.

Même si ce mouvement avait été minime, Sam, qui était à l'affut en attendant le réveil de son fiancé, le sentit et baissa lui aussi les yeux, rencontrant ceux clairs et encore un peu endormis de son fiancé.

– Coucou mon chéri, bien dormi ?

– J'ai l'impression qu'il s'est rien passé. Souffla Bucky à voix basse.

– C'est normal, c'est l'anesthésie qui fait ça.

– Ça ne m'était jamais arrivé.

– De quoi ?

– De rien sentir.

– Comment ça ? S'étonna Sam.

– Quand... quand ils me gelaient, j'avais pas conscience du temps qui passait mais quand ils me réveillaient, je savais qu'il s'était passé du temps, je savais pas combien mais je savais que du temps s'était écoulé. Mais pas là, c'est bizarre.

– Qu'est-ce que tu as ressenti ?

– Je... je me suis endormi sans pouvoir rien faire contre et j'avoue que c'était un peu effrayant mais ensuite, j'ai eu l'impression de me réveiller la seconde après m'être endormi. Et, tu étais là aussi et on est au même endroit alors c'est perturbant. La seule chose qui me prouve qu'il s'est passé quelque chose c'est mon épaule gauche que je ne sens absolument pas comme avant.

– Je comprends que ça soit perturbant si c'était la première fois que tu subissais ce genre d'anesthésie. Mais je n'en suis que plus fier.

– Fier ?

– De toi.

– De moi ? Je n'ai rien fait pour que tu sois fier de moi.

– Bien sûr que si.

– Sam, j'ai littéralement dormi pendant je ne sais même pas combien de temps sans rien pouvoir faire contre ça. Je vois pas de quoi tu pourrais être fier.

– Alors déjà, tu sais bien que tu n'as pas besoin de faire quelque chose de particulier pour que je sois fier de toi, je le suis tout le temps. Et ensuite, malgré toutes tes peurs et tes insécurités, tu as réussi à te détendre et à te laisser faire. Et c'est pour ça que je suis encore plus fier de toi que je ne le suis d'habitude.

– Je... c'était parce que t'étais là. J'aurai jamais pu le faire sans toi...

– Je t'ai aidé, je suis d'accord. Mais c'est toi qui a fait le plus dur. Moi j'étais le mur sur lequel tu t'es appuyé mais c'est toi qui t'es levé.

Opération WakandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant