LA TOUR CACHÉE - Drarry (VF)

Chapitre 7 : Instinct de survie

Harry se réveilla le lendemain matin pour trouver Ron déjà parti. Seamus, Dean et Neville lui firent un signe de tête léthargique, tous dans divers états de déshabillage alors qu'ils se préparaient pour leur journée. Il s'assit sur son lit et se demanda comment ils pouvaient l'accepter après ce qui s'était passé la veille, mais il décida qu'il ne voulait pas insister sur la question. Alors il leur fit simplement un signe de tête avant de se lever pour aller aux toilettes. Aujourd'hui, il savait qu'il devrait sortir de sa cachette et affronter les masses.

Il fut surpris de trouver Hermione qui les attendait dans la salle commune. Cependant, lorsqu'elle réalisa que Ron n'était pas présent, elle marmonna exaspérée que son petit ami était impossible. Alors qu'ils se dirigeaient tous vers la Grande Salle, Seamus, Dean et Neville flanquaient Harry comme des gardes du corps. Cela le plaisait et l'embarrassait à la fois alors que les inévitables chuchotements et regards éclataient dans la foule d'étudiants qu'ils traversaient. 

Cependant, l'attention ne fit qu'empirer une fois qu'il entra dans la Grande Salle, les élèves se retournant sur leurs sièges et tendant la tête pour mieux le voir, et il était plus qu'un peu frustré de voir que Ron n'était pas à la table de Gryffondor non plus. Il s'efforça d'empêcher toute blessure ou irritation d'apparaître sur son visage alors qu'il s'asseyait et prenait sa fourchette, déterminé à manger rapidement et à sortir de là avec autant de dignité intacte qu'il le pouvait.

Il n'en était qu'à sa deuxième bouchée d'oeufs quand les portes s'ouvrirent à nouveau et les murmures dans la Grande Salle s'étouffèrent. Harry tourna la tête et vit Drago se diriger stoïquement vers la table des Serpentards. Le garçon ignora complètement les ricanements froids qu'il recevait de ses collocataires alors qu'il s'asseyait à sa place habituelle entre Pansy et Blaise. Pansy lança un regard noir à Drago et s'éloigna, mais Blaise semblait parfaitement à l'écart de la tension, continuant à lire son exemplaire de la Gazette du Sorcier et mordant dans un toast. Harry regard Drago, le soulagement l'envahissant, mais ensuite il remarqua que la plupart des yeux dans la Grande Salle allaient de Drago à lui et il se détourna, retournant à son assiette.

Il pouvait sentir Hermione, Seamus, Neville et Dean le regarder, mais il ne leva pas les yeux et fourra des oeufs dans sa bouche. Malgré le sentiment creux que le fait de regarder Drago provoquait en lui, Harry se sentait bien de savoir que Drago était en sécurité est s'occupait de ses colocataires du mieux qu'il pouvait. Drago était toujours doué pour cacher son trouble intérieur quand il le voulait, et cet exemple ne faisait pas exception.

Soudain, Hedwige atterrit sur la table devant Harry et il remarqua plus que quelques lettres attachées à sa jambe. Avec un certain sentiment d'effroi, Harry lui donna un peu de son toast et détacha les lettres de ses serres.

Hermione lui lança un regard inquiet, et sans aucune surprise, Harry remarqua que la première lettre venait de Mme Weasley. Il l'ouvrit avec précaution, décidant de ne pas prolonger l'inévitable en le lisant plus tard dans la nuit.

Il pouvait juste imaginer à quel point Mme Weasley était en colère, et il était sûr qu'elle avait écrit une longue lettre juste pour le réprimander. Avec cet état d'esprit sombre, il déplia le parchemin et lut, seulement pour constater, à sa grande surprise, que le ton de la lettre était loin d'être accusateur. En fait, il était plus préoccupé par son bien-être qu'autre chose. Elle demanda plus d'une fois dans toute la lette si la photographie était, en fait, réelle et s'il était, en fait, en train d'embrasser Drago Malefoy. Même si, à chaque fois, elle prenait soin de le rassurer qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur, même si la nature de sa relation avec Drago la concernait. Elle la termina en lui demandant s'il prévoyait de venir au Terrier pour Noël.

Se sentant grandement soulagé et touché, Harry, les mains tremblantes, déplia la lettre suivante de Remus. Cela véhiculait à peu près les mêmes sentiments, et l'encourageait à faire savoir à Remus s'il avait besoin de conseils ou de quelqu'un à qui parler.