Chapitre 57

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Persé - Titanomachie 

L'utilisation de tes autres pouvoirs te permettra d'absorber ses pouvoirs lorsque tu le tueras. C'était ce qui était inscrit sur les feuilles qu'Hécate m'avait donné. Casser le cou de Cronos n'allait le tuer que pour un certain moment, mais c'était assez long pour que je puisse aspirer ses pouvoirs. De plus, cela allait le rendre plus faible que jamais ainsi plus facile à enfermer dans le Tartare.

Son corps était toujours au sol, mais mes pouvoirs s'étaient retirés. De longues chaînes étaient autour de lui ce qui allait le maitriser à son réveil. J'étais assise au sol et mon corps brûlait de chaleur et je fixais le vide. Tout était flou, et je n'avais pas vraiment contrôle sur mon corps. Un sillement se faisait entendre et un mélange de panique ainsi que de joie se faisait ressentir dans la ville. Certes beaucoup avait perdu, mais le pire était maintenant derrière nous.

Podéidon arriva à la course en se laissa tomber à genou devant moi pour m'analyser. Je voyais qu'il me parlait, mais je n'entendais rien. Il disait mon nom touchait mon ventre, mon dos, mes jambes à la recherche de blessure, mais je n'avais rien sauf des tâches de saleté qui prouvaient mon combat. Soudainement, je sentis une panique plus loin provenant du petit groupe de soeur et frère. Poséidon se retourna me laissant voir la scène que je ne croyais pas. Zeus faisait des compressions sur le torse d'Hadès qui était au sol pendant qu'Héra mettait de la pression sur la plaie. Déméter et Hestia regardaient la scène avec effroi. Je me leva avec beaucoup de difficulté en poussant Poséidon au sol pour courir le plus rapidement possible. Je me jeta au sol au niveau de sa tête qui était sans vie. Mes mains étaient encore noir de mes pouvoirs, mais je les posa sur ses tempes et colla mon front contre le sien.

-Tu dois revenir, tu dois me revenir, soufflais-je en fermant les yeux pour me retrouver sur la falaise de la plage de Zante.

Hadès s'y trouvait et se retourna vers moi.

-Quel est cet endroit? me demanda-t-il.

Il n'avait aucune blessure et semblait en paix.

-C'est ici que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, dis-je en le regardant droit dans les yeux pour garder son attention, mais celui-ci se retourna et commença à marcher vers le bord de la falaise.

Je courus vers lui et le retourna vers moi en tenant fermement ses avant-bras pour ne pas qu'il parte.

-Tu dois te battre et rester avec nous, dis-je en sentant des larmes couler sur mes joues.

-Mais je suis si bien, dit-il avec un petit sourire en coin. Il n'y a plus de problème, mes frères seront capables de gérer ma tâche, ajouta-t-il en tentant de s'éloigner, mais je le garda proche de moi.

-Tu vas régner, ce sera l'enfer total pour plusieurs décennies, dis-je en le regardant droit dans les yeux lui expliquant toute la vérité. La destiné m'a promis à toi, mais Déméter ne voudra pas, elle fera tout pour m'éloigner de toi et je ne vais pas apparaître dans ta vie avant plusieurs centaines d'années. Tu auras une rage si grande pour tout le monde parce que tu seras seul dans ce monde maudit ou personne ne voudra être avec toi et tu seras pris avec d'énormes sacrifices. Tu ne pourras pas quitter ton royaume trop longtemps ou tu deviendras trop faible, tu ne pourras pas avoir d'enfant, tu seras fui par tout le monde, expliquais-je en voyant la peur dans ses yeux. Mais tout s'arrangeras quand je vais décider de te traiter comme tous les autres. Je ne vois pas de mal en toi et les cinq dernières années m'ont bien prouvé que tout cela n'est pas de ta faute, ajoutais-je en posant mes mains sur son visage. L'amour que j'ai pour toi sera tout ce que tu auras de besoin, tu seras enfin aimé à ta juste valeur et encore beaucoup plus. Notre mariage sera magnifique, nos enfants seront magnifiques et jamais, jamais je ne te quitterai. Mais j'ai besoin que tu restes Hadès, j'ai besoin que tu reviennes avec nous pour que l'on puisse vivre cela ensemble, dis-je en laissant les larmes couler. Je t'en supplie, reviens, terminais-je en posant un baiser sur les lèvres du dieu.

Il reprit son souffle en me serrant dans ses bras. Je poussa un soupir de soulagement en serrant sa tête contre mon torse. Hadès ne voulait pas me lâcher et rien n'allait l'empêcher pas après tout ce que je venais de lui dire. Tout le monde autour de nous poussa un soupir de soulagement. Soudainement, ma vision devient embrouillée et mes bras mous puis ma tête tombèrent vers l'arrière. 

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Je me réveilla en sursaut ce qui fit sursauter Hadès qui était assis sur une chaise posée à côté du lit. Il me prit dans ses bras et me posa sur ses genoux en me serrant contre son torse. Je passa délicatement ma main sur son ventre pour sentir un bandage.

-Je, je vais bien, souffla-t-il dans mes cheveux.

-Je dors depuis combien de temps? demandais-je en regardant la chambre qui n'était pas la mienne.

-Trois jours, dit-il de sa voix douce. Notre maison a été détruite, mais je n'en ai plus vraiment besoin, avoua-t-il ce qui piqua ma curiosité. Maintenant, c'est ici ma maison.

Je me leva doucement pour regarder à travers une petite fenêtre qui donnait sur son royaume. Héra, Zeus et Poséidon attendaient à l'extérieur. Hadès se leva derrière moi en faisant une petite moue. Je pris son visage dans mes mains et il colla son front contre le mien.

-Je sais que tu dois le faire, dit-il un peu amer.

-Nous allons nous revoir, dis-je en le serrant. Ne regarde pas, demandais-je en levant mon regard dans le sien. Tu vas déjà le voir une fois et je ne veux pas que tu le voies une autre fois, ajoutais-je en passant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Il hocha la tête en fermant les yeux. Je déposa un doux baiser sur ses lèvres puis sorti de la petite maison rudimentaire ou je fis mes au revoir rapidement aux dieux sachant que j'allais les revoir rapidement. Puis comme Hécate l'avait expliqué, je devais m'avancer au milieu du fleuve et utiliser les pouvoirs que j'avais volés à Cronos en focalisant sur mon époque. Un éclair de lumière sortit de moi et j'eus l'impression d'être prise dans une mer agitée. J'avais l'impression que j'allais me noyer, tout comme lorsque l'on est pris dans une vague qui nous rapporte toujours au fond de l'eau. Ma tête tournait et je n'avais presque plus de souffle quand tout devient calme et je remonta à la surface respirant en m'étouffant. Les douces vagues me rapportèrent aux rivages. Je leva les yeux pour y voir des immeubles, les portes du Tartare, des âmes plus loin sur le rivage. Je sortis de l'eau pour me laisser tomber sur le sable et regarder le ciel. La fatigue s'empara de moi et je ferma les yeux. 

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À la prochaine! :) 

Olympus Gods, Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant